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Analyses des évènements négatifs  |  Archives

 

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Nos buts
Les moments de l'observation
La méthode de collecte des informations
Le mode d'emploi des chronologies

Le mode d'emploi des dossiers

 

 

 

 

 

La méthode de collecte des informations

 

 

La collecte d’information sur les événements négatifs dans le monde se fait par l'Internet. Chaque mois, une personne se charge de faire la collecte, en regard croisé avec une deuxième personne pour valider l’interprétation des événements et effectuer des recherches complémentaires ou d’approfondissement.

1. La collecte générale d’articles d’information sur les événements négatifs

La collecte d’articles d’information est réalisée à partir du moteur de recherche Google qui indexe de nombreux sites Internet. Nous utilisons essentiellement trois sites Google.news, dans trois langues : l’anglais, l’espagnol et le français. Du fait des divisions de l’information, les trois langues utilisées pour la collecte d’information sur l'Internet sont complémentaires. Notre collecte ne prétend pas à l’exhaustivité, mais on peut, grâce à ces trois langues, avoir connaissance d’une grande partie des événements négatifs dans le monde, dans la limite de l’activité des informateurs professionnels.

Le rythme de la collecte est tributaire de la quantité d’articles produits par événement (notamment de la redondance des articles publiés), du nombre et de l’intensité des événements négatifs sur la période de recueil mais aussi du volume occupé par des événements ne présentant pas d'intérêt. Chaque collecte dans chaque langue représente entre 200 et 1 000 articles à examiner. Le choix des articles archivés se fait directement à l'écran, après un rapide survol de leur contenu. Actuellement, le rythme du recueil d’information est d’une collecte par semaine dans les trois langues. Ce rythme est contraint par la disponibilité des articles sur les serveurs. Le recueil des articles s’effectue par ordre chronologique.

Sur chacun des sites, nous utilisons pour collecter les articles un mot-clé, ou bien une liste de mots clés, afin de sélectionner les événements qui nous intéressent.

ANGLAIS :     "riot riots OR arson OR rampage OR wounded OR looting OR fire OR thugs OR tear gas OR clash".

ESPAGNOL : "enfrentamiento enfrentamientos OR revuelta OR saqueo OR bloqueo", puis "disturbios".

FRANÇAIS :   "émeute", puis "émeutes", puis "affrontements".

L’utilisation des mots-clés a pour but de cibler le recueil d’information sur les actes négatifs, sans se limiter aux seules émeutes ou à ce qui est traité comme telles dans l’information. Par ailleurs, l’usage métaphorique de certains mots-clés par les journalistes induit dans notre collecte une sélection d’articles sans intérêt pour nous. C’est pourquoi nous avons recours à des listes de mots-clés, notamment en anglais et en espagnol où les termes « riot » et « enfrentamiento » sont très banalisés (par exemple, dans les expressions très courantes « riot of colours » ou « enfrentamiento verbal ») et donc à recouper avec d’autres termes moins métaphoriques.

2. Constitution des dossiers et d’une chronologie exhaustive des événements négatifs par le collecteur

Pour chaque événement repéré, les articles collectés sont compilés puis triés et présentés par ordre chronologique dans un dossier qui retrace le contexte, le déroulement et les conséquences de l’événement. Une carte, lorsqu’elle est disponible, y est ajoutée. Le dossier est ensuite nommé selon une nomenclature que nous avons fixée et qui précise le lieu et la date du premier fait négatif au niveau de l'émeute locale de l'événement (Cf. Mode d’emploi du dossier). Un dossier n'est pas définitif : son nom, son découpage temporel et son contenu peuvent évoluer au cours des collectes et des premières analyses. Si deux événements se révèlent être liés par un même mouvement négatif, les deux dossiers qui les relatent sont alors fondus en un seul. A l'inverse deux dossiers seront constitués à partir d'un seul, si les deux événements initialement réunis dans ce dossier sont finalement jugés sans lien, à la lumière de l'analyse ou d'informations ultérieures. 

Un descriptif des faits négatifs est ensuite inscrit dans une chronologie exhaustive, où sont repris tant les événements qui se révèlent être de l’intensité de l’émeute que ceux qui bien que collectés sont en deçà de cette intensité. Cette chronologie exhaustive nous permet de garder trace de tous les événements que nous avons collectés et archivés et de pouvoir nous y référer si nécessaire. Le jugement sur les événements, leur qualification et leur description sont l’objet de discussions entre les deux collecteurs et nécessitent parfois des recherches complémentaires pour clarifier les événements douteux au regard des articles disponibles après la première collecte.

3. Recherches complémentaires

Les recherches complémentaires servent soit à préciser des événements déjà repérés, soit à repérer de nouveaux événements. Dans le premier cas, elles permettent de mieux localiser, de comprendre ou d’amender un dossier d’événement, de trancher entre des interprétations contradictoires. Dans le second cas, des recherches spécifiques par exemple sur des sites de journaux locaux font apparaître des événements négatifs que la première collecte n’avait pu saisir.

L’approfondissement d’un événement s’effectue par l’utilisation, sur différents moteurs de recherche, de nouveaux mots-clés tels que le nom d’un lieu ou d’une personne par exemple. D’autres langues sont ponctuellement mobilisées sur certains événements : pour nous il s’agit de l’allemand et du portugais. Enfin, nous effectuons également des recherches systématiques sur des sites d’information spécifiques : sites Internet de journaux ou de radios nationaux ou locaux (indiens, péruviens, sud-africains...), sites Internet d’agences de presse nationales ou internationales, sites Internet spécialisés sur un pays (Iran, Chine, Haïti) ou une région du monde (Afrique).

Les articles recueillis sont alors ajoutés aux dossiers existants ou archivés dans de nouveaux dossiers et la chronologie exhaustive est amendée en conséquence.

4. Elaboration de la chronologie finale

En fin de mois, les deux collecteurs qualifient les événements du mois et fabriquent la chronologie finale. Avec le recul du mois écoulé, ils vérifient la cohérence des descriptifs des faits pour chaque événement, mettent en conformité la classification des dossiers et leur désignation dans la chronologie. La chronologie exhaustive est expurgée des événements jugés de trop faible intensité, ce qui permet d’établir la chronologie finale des événements négatifs pour le mois.

(Novembre 2005)