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46 personnes victimes des conflits fonciers dans le Somaliland

Mogadiscio, Somalie, 14/07 - Suite au décès d`un policier, abattu dimanche alors qu`il tentait de mener une conciliation entre protagonistes d`un conflit foncier à Hargeisa, le nombre des victimes de ce genre de litiges dans la république autoproclamée du Somaliland s`établit à 46 pour les six derniers mois.

En effet, selon les témoins du drame, le fonctionnaire de police Abdi Ina Duhuul essayait de trouver une solution au conflit foncier opposant des familles qui se disputent une parcelle de terre, lorsque l`un des prétendants à la propriété de ce terrain lui a tiré une balle dans la tête.

L`auteur du crime et ses compagnons ont été ensuite arrêtés et conduits dans les locaux de la police centrale d`Hargeisa.

En avril dernier, quatre membres des forces de police et huit civils avaient été tués dans la ville de Burao, à quelque 300 km à l`est d`Hargeisa, après une émeute entre des policiers et des squatters qui occupaient un terrain appartenant à une école.

Les squatters avaient été priés de libérer le site afin de permettre la pose d`une clôture et la réhabilitation de l`école par un organisme caritatif.

Ils avaient refusé d`obtempérer malgré les injonctions de la police et des autorités municipales, affirmant que le site prévu pour les recaser ne disposait pas d`équipements sociaux de base et d`eau, des services que le gouvernement avait promis de rendre disponibles avant la réinstallation des squatters.

Après leur refus de quitter les lieux, il y avait eu une bagarre qui s`était soldée par un bilan de 12 morts et la destruction par le feu de la seule école secondaire de la région de Burao.

Par la suite, au mois de juin, dans la ville portuaire de Berbera, à 150 km d`Hargeisa, vingt hommes en armes avaient attaqué et tué des ouvriers d`un chantier de construction installé sur le terrain objet du litige.

Trois des assaillants avaient été arrêtés. Ils attendent toujours de passer en jugement.

Selon les statistiques du poste de la police centrale d`Hargeisa, six personnes au moins sont tuées chaque mois en raison de conflits fonciers.

Un haut responsable du gouvernement, basé à Hargeisa, a déclaré que ces litiges fonciers sont devenus trop fréquents et monopolisent une importante partie de l`énergie de la municipalité.

"Nous avons affecté la majeure partie de notre personnel et de notre temps au règlement d`interminables conflits fonciers parfois très compliqués", a affirmé lundi un responsable local, dans un entretien accordé à la PANA