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Wal Fadjri, 04-06-29
Actualités
TOUBA
Les feux de l'émeute couvent sous la cendre
A Touba, les renforts de gendarmerie dépêchés de brigades de toute la région de Diourbel devront compter avec la détermination des marchands ambulants à revenir se réinstaller sur la voie publique. Certes, les gendarmes ont pu ramener l’ordre, mais doivent méditer sur l’extrordinaire résistance des manifestants qui, dès les premières échauffourées, ont repoussé les assauts de la brigade spéciale de Touba.
Le
retour du calme à Touba, pourrait n’être que le prélude à une nouvelle
explosion, nouveau round des violentes échauffourées de lundi dernier au
marché Ocas entre les commerçants ambulants et les gendarmes de la brigade
spéciale de la ville sainte. Des renforts de gendarmerie sont arrivés alors
que les commerçants clament leur détermination à se réinstaller sur la voie
publique d’où leur dégagement par le forces de l’ordre a été à l’origine
des affrontements dont le bilan économique reste à évaluer, même si pour l’instant
on parle de plusieurs dizaines de millions de pertes occasionnées par les
fauteurs de troubles. Mais on retiendra que la gendarmerie a arrêté quarante
personnes.
Tout est parti d’une opération-surprise de désengorgement des voies du marché par les gendarmes qui se verront opposer une violente résistance des centaines de marchands ambulants qui réussiront même à repousser les forces de l’ordre hors du marché. Mais quelques heures plus tard, les gendarmes reviennent avec du renfort. Et même là, il faudra bien des heures à la gendarmerie pour ramener l’ordre dans le marché et ses environs.
Hier mardi, les forces de l’ordre ont très tôt mis un dispositif tel que
personne ne peut accéder à l’intérieur et aux environs du marché et selon
nos sources, ils ont même reçu l’ordre de disperser tout groupe d’individus
dans un rayon de
Face à cette situation, des voix anonymes se sont élevées pour réclamer une légion de gendarmerie dans la ville sainte pour garantir la sécurité des populations et prévenir des actes de ce genre car une brigade de vingt éléments ne peut pas assurer la sécurité de près d’un million d’habitants.
Par : El Hadj Mamadou GUEYE
http://fr.allafrica.com/stories/200406300707.html
Touba
- Au lendemain des affrontements entre gendarmes et comerçants : le marché
Ocass sous haute surveillance
Sud Quotidien (Dakar)
ACTUALITÉS
30 Juin 2004
Publié sur le web le 30 Juin 2004
By Moussa Diop envoyé spécial
La bombe semble désarmocée, mais les forces de l'ordre sont encore en état d'alerte maximum. Les patrouilles se multiplient dans la ville sainte et les positions sont maintenues au marché Ocass et ses environs immédiats.
Pour assainir définitivement la capitale du mouridisme, la création de nouvelles brigades de gendarmerie est sérieusement envisagée et la communauté rurale qui a été la cible des manifestants a décidé de porter plainte tout en constatant les dégâts que son siège a subis. Le Premier vice-président a multiplié les prises de contacts hier au cours d'une tournée sur place.
Mardi
29 Juin. La tension a baissé d'un cran au lendemain des affrontements ayant
opposé les gendarmes aux étalagistes du marché Ocass de la ville sainte de
Touba qui reste tout de même sous haute surveillance. Les forces de gendarmerie
sont en effet massivement déployées sur le terrain et veillent au grain. Des
renforts venus de toutes les brigades de gendarmerie des régions de Diourbel,
Kaolack et Fatick sont mobilisés sous les ordres du colonel Balla Beye,
commandant de
Toutes
les issues menant au marché sont bouclées. Les magasins et souks sont encore
fermés. Les patrouilles se multiplient de jour comme de nuit, dans les
alentours du marché, dans le centre ville, dans les quartiers réputés zones
criminogènes alors que des gendarmes sont en faction permanente devant le
siège de
PLAINTE CONTRE X
Vingt-quatre heures après les affrontements qui ont réveillé la ville sainte dans la matinée de lundi dernier, 28 juin, l'heure est au bilan. Une quarantaine de manifestants ont été arrêtés et les procédures sont entrain d'être diligentées pour les déférer au parquet. Dans la cour de la brigade spéciale de gendarmerie de Touba, située à l'entrée de la ville, les hommes en bleu sont en état d'alerte, alors que les interrogatoires se poursuivent. Une visite de terrain organisée par le premier Vice-président du conseil rural a permis de constater les dégâts. Les étals de ce qui était considéré comme la réplique des " markets " dakarois, pour désigner les coins dangereux de la capitale sont complètement rasés et des engins s'activent au ramassage des ordures et des débris qui attestent de l'ampleur des affrontements.
L'on
n'en revient toujours pas. Pour de nombreux témoins des scènes d'avant-hier,
l'on a frôlé le pire en cette folle journée du lundi et le mot qui revient
sur toutes les lèvres c'est le manque de sécurité auquel la ville sainte est
en proie. Le siège de la communauté rurale a été particulièrement saccagée
et même des membres du personnel n'ont dû leur salut qu'à la diligence des
voisins dont certains ont tiré des balles en l'air pour disperser les
manifestants en attendant l'arrivée des gendarmes qui étaient pris dans
d'autres coins chauds de la ville. Le secrétaire général du conseil rural est
entrain de diligenter une plainte auprès du procureur de
Selon
les témoignages recueillis sur place ils étaient une trentaine de gendarmes
pris d'assaut par des milliers de manifestants. " Nos hommes ont fait
preuve de beaucoup de professionnalisme sinon le pire était inévitable ",
a confié le colonel Balla Bèye, commandant de
" Avec le développement fulgurant de la ville, des bandits de toutes origines viennent maintenant semer le désordre à Touba, à la faveur de sa croissance exponentielle. Il est tant de restaurer la discipline et le respect des institutions et des lois et de la légalité ", explique Fallou Touré qui a multiplié les contacts toute la journée pour s'enquérir des conditions de travail des hommes déployés sur le terrain et évaluer l'ampleur des dégâts.