http://www.la-croix.com/afp/index.jsp?docId=2091350&rubId=1295

01-10-2004 13:16

Pakistan-attentat

ISLAMABAD, 1er oct (AFP) - Explosion d'une bombe dans une mosquée: 16 morts, environ 40 blessés

Seize personnes ont été tuées et une quarantaine d'autres blessées dans l'explosion d'une bombe, apparemment due à un attentat-suicide, vendredi à l'heure de la prière, dans une mosquée chiite de Sialkot, dans l'est du Pakistan, a annoncé la police.

L'explosion s'est produite alors que des centaines de fidèles étaient rassemblés dans la Mistri Abdullah Imambargah (mosquée) située dans le centre de la ville, proche de la frontière indienne, a déclaré à l'AFP un responsable de la police, Mohammad Ihsanullah.

"Il s'agit d'un acte de terrorisme qui a fait 16 morts et blessé environ 40 personnes", a précisé le chef de la police de la ville, Nisar Ahmed. "Nous pensons qu'un kamikaze a commis cet attentat", a-t-il ajouté.

Plusieurs centaines de manifestants en colère se sont heurtés à la police à l'extérieur de la mosquée après l'attentat, a déclaré le responsable policier.

Des témoins ont raconté que des morceaux de cadavres étaient éparpillés à l'intérieur de la mosquée, où la bombe a creusé un large cratère et fait d'importants dégâts, pendant que les ambulances évacuaient les blessés les plus grièvement atteints vers l'hôpital.

Un fidèle, Hamid Naqvi, a raconté que l'explosion s'était produite pendant que la foule écoutait le sermon. "Ca a été la panique, il y avait du sang et des cris de toutes parts", a-t-il ajouté.

Selon des médecins de l'hôpital de la ville, au moins 34 blessés ont été hospitalisés, "certains grièvement brûlés".

La communauté chiite représente environ 15% des 150 millions de Pakistanais, musulmans à 97%. Les violences entre extrémistes chiites et sunnites au Pakistan ont fait plusieurs milliers de morts depuis le début des années 90.

Cet attentat survient quelques jours après que les forces pakistanaises ont abattu, le 26 septembre, le militant islamiste Amjad Farooqi, recruteur en chef d'Al-Qaïda au Pakistan désigné par les autorités comme le cerveau des deux attentats manqués contre le président Pervez Musharraf en décembre dernier, et d'un autre contre le Premier ministre Shaukat Aziz.

Farooqi, militant du groupe islamiste aujourd'hui interdit Harkatul Jihad-e-Islami, était également accusé d'avoir participé à l'enlèvement et au meurtre du journaliste américain Daniel Pearl à Karachi (sud du Pakistan) en janvier 2002.

Selon les autorités pakistanaises, l'organisation sunnite Al-Qaïda d'Oussama ben Laden a resserré ses liens avec les groupes fondamentalistes pakistanais dans le but d'organiser des attentats et d'attiser les violences religieuses contre la minorité chiite.

Le groupe extrémiste interdit Lashkar-e-Jhangvi a été accusé d'avoir perpétré deux attentats contre des mosquées chiites de Karachi, qui ont fait plus de 40 morts en mai.

Le Pakistan, qui a rallié le camp américain de la "guerre contre le terrorisme" après les attentats du 11 septembre 2001, est engagé dans des opérations contre les militants d'Al-Qaïda présents sur son territoire, et a arrêté nombre de ces militants depuis le mois de juillet.

Parmi eux figurent un expert en informatique, Naeem Noor Khan, ainsi que le Tanzanien Ahmad Khalfan Ghailani, présenté comme un élément-clé d'Al-Qaïda et impliqué selon Washington dans les attentats contre les ambassades américaines en Tanzanie et au Kenya en 1998.

En mars et en juin, les forces pakistanaises avaient lancé d'importantes opérations dans les zones tribales de l'ouest du pays, situées en bordure de la frontière avec l'Afghanistan et réputées abriter des militants d'Al-Qaïda.

Le président Musharraf a récemment affirmé qu'une percée significative avaient été accomplie dans la lutte contre le réseau Al-Qaïda, et que plus de 600 suspects avaient déjà été arrêtés.

 

http://www.bassirat.net/news/read_breve.php?b=824

Pakistan : Obsèques de victimes à Sialkot, émeute et incendies

Bassirat.net

02 Octobre 2004

Une foule de chiites en colère a incendié des véhicules ainsi que le bureau du maire, samedi à Sialkot dans l'est du Pakistan, après les obsèques d'une partie des victimes d'un attentat suicide, qui a fait 30 morts et plus de 50 blessés vendredi dans cette ville. La sécurité a été renforcée dans l'ensemble du Pakistan après cet attentat, commis par un kamikaze alors que plusieurs centaines de fidèles d'une confrérie chiite se trouvaient dans la mosquée Zaïnabia de Sialkot. Nul n'a revendiqué pour l'instant cet attentat, mais les soupçons s'orientent vers certaines organisations sunnites, qui ont déjà commis des attentats du même type contre des chiites par le passé au Pakistan. Et selon le ministre de l'Information, l'attentat de Sialkot pourrait avoir été commis en riposte à la mort de l'islamiste Amjad Hussain Farooqi, qui était l'homme le plus recherché du Pakistan et a été tué dimanche dernier par les forces de sécurité. "La situation est très tendue dans la ville" (de Sialkot), a rapporté un habitant. Le cortège funèbre a défilé tout d'abord dans le calme mais à la fin, une centaine de personnes en colère se sont livrées à des saccages, incendiant le bureau du maire, mettant le feu à des véhicules en stationnement et bombardant de pierres des banques. Le tribunal de la ville a lui aussi subi des déprédations.

 

FOUILLES ET PATROUILLES A KARACHI, ISLAMABAD

Vendredi, déjà, la foule avait incendié une station-service et brûlé deux voitures de police. Pour le président pakistanais, Pervez Musharraf, l'attentat de vendredi "montre clairement que les terroristes n'ont aucune religion et sont les ennemis de l'humanité". Avant la procession funèbre, samedi, les fidèles s'étaient rassemblés devant la mosquée visée par l'attentat pour scander des louanges à Allah et aux fondateurs de leur secte chiite. Certains criaient même "A bas Pervez Musharraf!" ou "A bas l'Amérique!". Les commerçants de Sialkot ont annoncé qu'ils baissaient leurs rideaux pour deux jours en signe de protestation contre l'attentat. La police, elle, était un peu partout en alerte pour parer à toutes représailles exercée par la confrérie chiite visée vendredi. A Karachi, grande ville portuaire du Sud, des renforts de police protégeaient les mosquées et les centres religieux chiites, dont certains ont déjà été visés par des attentats depuis le début de l'année. Dans la capitale, Islamabad, la police fouillait voitures et camions sur les grands axes et aux abords des marchés.

Reuters

 

http://www.la-croix.com/afp/index.jsp?docId=2094500&rubId=1295

02-10-2004 13:04

Pakistan-attentat-émeutes

SIALKOT (Pakistan), 2 oct (AFP) - Emeutes à Sialkot après l'attentat meurtrier contre une mosquée chiite

Des bâtiments publics ont été attaqués samedi à Sialkot (est du Pakistan), où des émeutes ont éclaté au lendemain de l'attentat qui a fait au moins 30 morts dans une mosquée chiite de la ville, ont raconté des témoins.

Une foule en colère de quelque 2.000 jeunes chiites, armés de fusils, de barres de fer et de bâtons, a violemment manifesté, exigeant l'arrestation des responsables de l'attentat.

Des manifestants ont incendié le bureau du maire de Sialkot, des voitures et a assiégé un commissariat de police. Les policiers ont dispersé les assaillants en ouvrant le feu et en envoyant des gaz lacrymogènes, selon les mêmes sources.

Les protestataires ont également saccagé les bureaux de la compagnie aérienne Pakistan International Airlines, ceux de la filiale de la banque d'Etat National Bank, des tribunaux et une prison, ont poursuivi les témoins.

Des milliers de personnes portant des drapeaux noirs avaient auparavant participé aux obsèques de neuf des personnes tuées dans l'explosion d'une bombe, vendredi à l'heure de la prière, à la Mistri Abdullah Imambargah (mosquée) située dans le centre de la ville, elle-même proche de la frontière indienne.

Des membres du mouvement d'étudiants chiites Imamia ont en outre brûlé des pneus en divers endroits de Sialkot, alors que la police avait bloqué des points d'accès à l'agglomération et que l'armée avait renforcé les patrouilles dans les rues.

"Nous continuerons à protester jusqu'à ce que les coupables de l'attaque soient arrêtés", a déclaré à l'AFP le président d'Imamia, Nasir Shirazi.

La police, qui a qualifié l'attentat d'"acte terroriste", estime qu'il a été perpétré par un kamikaze, qui a transporté dans une mallette l'engin explosif.

Plusieurs centaines de manifestants en colère s'étaient heurtés à la police à l'extérieur de la mosquée vendredi après l'attentat.

La communauté chiite représente environ 15% des 150 millions de Pakistanais, musulmans à 97%. Les violences entre extrémistes chiites et sunnites au Pakistan ont fait plusieurs milliers de morts depuis le début des années 1990.

 

http://www.kansas.com/mld/kansas/news/world/9818057.htm

Posted on Sat, Oct. 02, 2004                                                                       

Shiites Riot in Pakistan After Funeral
ASIF SHAHZAD
Associated Press

SIALKOT , Pakistan - Thousands of minority Shiite Muslims rampaged through this eastern Pakistan city for the second straight day Saturday, burning a police station and the mayor's office after a mass funeral for 31 people killed by a suicide bombing at a Shiite mosque.

Investigators questioned survivors of Friday's blast and sifted through the carnage at the Zainabia mosque in Sialkot for clues, but said it's not yet clear whether al-Qaida had a hand in the attack.

Hundreds of army troops and police commandos patrolled the streets, but initially struggled to contain rioting by youths that broke out after about 15,000 Shiite Muslim mourners, beating their chests and wailing, had gathered for a mass funeral for victims of the bombing.

The rioters attacked the office of Mayor Mian Javed, but he was not inside at the time. They also burned a record room of a court, a police station and several motorcycles parked there. There were no reports of injuries.

Youths shouted slogans against the government of President Gen. Pervez Musharraf, the United States and the perpetrators of the attack. By late afternoon, security forces had brought the situation under control and the city was quiet.

The Pakistani government offered a reward of $175,000 for information leading to the identity of Friday's suicide bomber, as police investigators searched for clues at the mosque and questioned witnesses.

No one has claimed responsibility for the attack, and officials declined to speculate on who was responsible.

"Police and other security agencies are still investigating, and at this stage I cannot say whether al-Qaida was involved in this act of terrorism," provincial law minister Raja Basharat Elahi told The Associated Press.

Police quoted witnesses as saying the attacker strode into the mosque carrying the bomb in a briefcase and the moment he opened it, it exploded, killing 16 people on the spot. Fifteen others died later.

Elahi said 29 of the bodies had been identified, and that one or two of the unclaimed bodies could have been suicide bombers.

Interior Minister Aftab Khan Sherpao was quoted as saying by the state news agency that the attack may have been a reaction to the death of Amjad Hussain Farooqi, a top Pakistani al-Qaida operative and radical Sunni Muslim militant group leader who was killed by Pakistani security forces in a gunbattle a week ago.

Farooqi was accused in a string of terrorist attacks in Pakistan , including the kidnapping and beheading of American journalist Daniel Pearl in 2002, and two assassination attempts against Musharraf in December 2003 that killed 17 other people.

Farooqi was allegedly part of the Lashkar-e-Jhangvi militant group, blamed for a string of attacks on Shiites, including two bombings of mosques in the volatile southern city of Karachi in May that killed more than 40 people.

In the three years since Musharraf threw Pakistan 's support behind the U.S.-led war on terror, Islamic militants, often linked to al-Qaida, have launched repeated attacks against the government and Western targets.

Violence has also been directed at Shiites, who make up about 20 percent of Pakistan 's 150 million people, most of whom are Sunni Muslims.

Although the vast majority live together peacefully, there are extremist elements in both sects who launch attacks.

 

http://news.bbc.co.uk/2/hi/south_asia/3709736.stm

Last Updated: Saturday, 2 October, 2004, 12:12 GMT 13:12 UK  

Pakistan mosque blast sparks riot

The attack took place during Friday's prayers

Troops have been deployed to put down a riot in the Pakistani city of Sialkot which broke out after an attack on a mosque which killed at least 30 people.

Shias set fire to public buildings, as a funeral took place for those killed in the suspected suicide bombing.

President Pervez Musharraf vowed to root out those behind the attack, saying "terrorists have no religion and are enemies of mankind".

The rioters set fire to the mayor's office and a police station in Sialkot .

 

'Violence on-going'

A crowd of about 2,000 people carrying guns and iron rods looted the offices of Pakistan International Airlines and a state-owned bank, said witnesses.

"The army is handing the situation, but violence is still going on," said Mohammed Irfan, a police official.

Troops were called in to keep order

Security was also tightened in other Pakistani cities.

In Sialkot on Saturday, about 15,000 mourners gathered for the victims of the mosque bombings.

They chanted incantations while the local business community announced shops would close for two days in protest at the killings.

 

Briefcase device

Meanwhile, police continued to search for clues at the mosque.

Officials said the identity of the bomber is still unknown but that 29 of the victims had been identified.

  PAKISTAN 'S SECTARIAN DIVIDE

Shias revere Ali, son-in-law of the Prophet Mohammed

Pakistan is 20% Shia, 70% Sunni

Violence between Sunni and Shia factions began in early 1980s

More than 150 people have died in the past year alone

About 4,000 people have been killed in total

Most violence takes place in Sindh, Balochistan and Punjab

Witnesses reported seeing the attacker walk into the mosque with a briefcase, which when he opened, apparently set off the blast.

The attack took place in the centre of the prayer hall, causing chaos.

"I was praying when I first saw a bright light and then something exploded with a big bang, and I fell down," said Sajjad Anwar, 36, who was being treated at a hospital.

"My mind stopped working for a while after the blast, but when I opened my eyes, I was lying among dead bodies," said Mumtaz Ali Shah, 43.

A second bomb weighing about 5kg was found in a briefcase but was defused by a bomb disposal squad.

No group has said it carried out Friday's blast.

The attack came almost a week after forces killed leading Sunni militant Amjad Farooqi which led to speculation the bombing was linked to his death.

Farooqi was wanted in connection with assassination attempts on Pakistan 's president and the murder of US reporter Daniel Pearl.

About 100 Shias have been killed in sectarian clashes in Pakistan in 2004.

But correspondents says Sialkot is not a known centre for sectarian violence.

At least 20 people were killed in a suicide bombing on a Shia mosque in Karachi in May.

That attack followed the killing of a leading Sunni cleric.