Dossier
de l’événement
négatif : 05 OUZ 2 - 05-05-13 Andijan
Texte
d’analyse : Insurrection au Kirghizistan en 2005 (décembre 2007).
Note :
Ce dossier est le second volet du dossier relatif à l’insurrection au
Kirghizistan. Il est précédé par un premier volet, nommé
05 KIZ 1 - 05-03-20 Jalal-Abad, centré sur
les émeutes de Jalal-Abad, Och et Bichkek au Kirghizistan en mars 2005.
www.laboratoiredesfrondeurs.org
Distance Tachkent - Andijan ≈ 260 km à vol d’oiseau
Distance
Andijan – Och ≈ 50 km
Distance
Andijan – Och ≈ 50 km
http://www.edicom.ch/news/international/050513083525.fr.shtml
Edicom, 13 mai 2005
Affrontements en Ouzbékistan: neuf
morts et 34 blessés
TACHKENT, Ouzbékistan (AP) -
Neuf personnes ont été tuées et 34 autres blessées dans des affrontements à
Andijan, une ville située dans l'est de l'Ouzbékistan, a annoncé vendredi
l'agence de presse ITAR-Tass, citant les services du président Islam Karimov.
Des manifestants armés encerclaient des policiers dans deux quartiers de la
ville et des pourparlers étaient en cours pour les libérer, a également
rapporté l'agence de presse.
Plus tôt, des manifestants armés avaient libéré des détenus d'une prison
d'Andijan, alors que des milliers d'activistes descendaient dans les rues pour
protester contre le procès de 23 hommes d'affaires islamistes accusés de
s'être livrés à des activités anticonstitutionnelles, selon des témoins. AP
pyr/v
©
AP - The Associated Press. Tous droits réservés.
http://actu.voila.fr/Depeche/ext--francais--ftmms--media/050513075604.5lx0j5me.html
AFP, 13 mai 2005
Insurrection Ouzbékistan: la retransmission de TV
étrangères bloquée
13-05
09:56:41
La retransmission de plusieurs chaînes de télévision étrangères, dont CNN,
a été interrompue vendredi en Ouzbékistan, où des insurgés ont libéré
dans la nuit 2.000 détenus d'une prison de haute sécurité à Andijan, à
l'est de cette ex-république soviétique d'Asie centrale.
"Une émission consacrée à la culture ouzbèke a pris la place des
programmes de la chaîne CNN et des clips vidéo musicaux ont remplacé les
journaux d'information de la chaîne russe NTV", selon le correspondant sur
place de l'agence russe Ria-Novosti.
La première chaîne de télévision nationale n'a annoncé qu'en fin de
matinée vendredi les informations sur les affrontements à Andijan, quatrième
ville ouzbèke, peuplée de 300.000 habitants, où la situation restait
chaotique, avec au moins 9 personnes tuées et 34 autres blessées dans les
affrontements.
© AFP.
http://www.lapremiere.be/rtbf_2000/bin/view_something.cgi?type=article&id=0175774_article&menu=default&pub=RTBF.PREM%2FPREM.FR.la_taille.HOME
RTBF, 13 mai 2004
Insurrection dans l'est de
l'Ouzbékistan
Des insurgés ont pris
d'assaut vendredi une prison de haute sécurité, dont ils ont libéré quelque
2.000 prisonniers, et le siège de l'administration régionale à Andijan, une
ville importante de l'est de l'Ouzbékistan.
Les affrontements dans ce
pays d'Asie centrale où se sont multipliés ces derniers mois
des procès contre des suspects d'islamisme ont fait au moins neuf morts et 34
blessés. Un groupe de criminels armés a attaqué une garnison militaire
stationnée à Andijan et un poste de police. Ils ont pris possession de
dizaines d'armes à feu et ont ensuite attaqué un centre de détention, et ont
libéré un groupe de détenus. Neuf personnes auraient été tuées et 34
autres blessées. Des négociations sont en cours.
Le président
Islam Karimov - qui tient d'une main de fer cet ex-pays soviétique où est
basée une base militaire américaine et qui est vivement critiqué par les
organisations internationales pour son bilan en matière de droits de l'Homme -
est parti pour Andijan, quatrième ville du pays qui compte 300.000 habitants.
Aucune information claire n'a filtré sur les revendications politiques ou
religieuses des insurgés et sur leur éventuelle appartenance à une mouvance
islamiste. Mais de l'avis de plusieurs observateurs, leur insurrection pourrait
viser à protester contre un procès en cours visant 23 personnes accusées de
propager des idées de l'islam radical.
Les insurgés
demandent la médiation de
Le président
Karimov est accusé par les défenseurs des droits de l'Homme de cautionner la
torture dans les prisons du pays et d'avoir lancé une vaste campagne de
répression visant les opposants sous le couvert de la lutte contre l'islamisme.
Vingt-trois hommes sont actuellement jugés à Andijan, accusés d'avoir mené
des activités anti-constitutionnelles et d'avoir fondé une cellule du
mouvement Akromiya, branche du Hizbi Tahrir, mouvement qui veut la création
d'un Etat islamique en Asie centrale.
2005/05/13
10:44:06
http://www.rfi.fr/actufr/afp/une/050513101747.er13drf2.asp
RFI
Au
moins 9 morts dans une insurrection en Ouzbékistan
vendredi 13 mai 2005 à 10:17
Carte
de l'Ouzbékistan
ANDIJAN (AFP) -
Plusieurs dizaines d'insurgés ont pris d'assaut vendredi une garnison
militaire, une prison de haute sécurité dont ils ont libéré quelque 2.000
prisonniers, et le siège de l'administration régionale à Andijan, une ville
importante de l'est de l'Ouzbékistan.
Les
affrontements avec les forces de l'ordre ont fait au moins 9 morts et 34
blessés, selon la télévision d'Etat ouzbèke.
"Un groupe
de criminels armés a attaqué (dans la nuit de jeudi à vendredi) une garnison
militaire stationnée à Andijan et un poste de police. Ils ont pris des
dizaines d'armes à feu et ont ensuite attaqué un centre de détention, où ils
ont libéré un groupe de détenus", a annoncé la télévision officielle
dans une édition spéciale.
Quatre corps
(dont celui d'une femme), certains couverts de sang, étaient allongées au sol
vendredi matin non loin du bâtiment abritant les Services de sécurité
nationale, selon un journaliste de l'agence locale Fergana.
A Andijan,
quatrième ville du pays comptant 300.000 habitants, une foule de plusieurs
milliers de manifestants soutenant les insurgés occupaient à la mi-journée la
place centrale de la ville, réclamant "la démocratie et du travail"
et exigeant la démission du président Islam Karimov, a constaté un
correspondant de l'AFP.
L'insurrection
visait à protester, selon les manifestants, contre le procès en cours de 23
personnes jugées pour islamisme radical, une accusation injustifiée selon eux,
et à faire libérer les accusés.
"Il n'y a
pas de wahhabites (islamistes radicaux) parmi nous. Nous voulons qu'on nous
donne du travail et la démocratie", a déclaré une manifestante, alors
que la place était gardée par des civils armés d'armes automatiques.
Le président
Islam Karimov --qui tient d'une main de fer depuis 1991 cet ex-pays soviétique
d'Asie centrale-- est arrivé d'urgence à Andijan.
Aucune
information directe n'a filtré sur les revendications politiques ou religieuses
des insurgés et sur leur éventuelle appartenance à une mouvance islamiste.
Les insurgés
demandent la médiation de
Les habitants
décrivent sur place le chaos, alors que des échanges de coups de feu se
faisaient sporadiquement entendre.
"Personne
ne sait plus qui contrôle la ville", a déclaré le porte-parole d'une
organisation ouzbèke de défense des droits de l'Homme (Appelatisa), Saidjahon
Zaïnobidinov, alors que des voitures, un cinéma et un théâtre ont été
brûlés.
L'Ouzbékistan
a multiplié ces derniers mois les procès contre des personnes accusées
d'activités islamistes, notamment depuis des attentats en mars 2004 (47 morts)
attribués par les autorités au mouvement Hizbi Tahrir, interdit dans le pays
et très implanté en Asie centrale.
Et le
président Karimov est accusé par les défenseurs des droits de l'Homme de
cautionner la torture dans les prisons du pays et d'avoir lancé une vaste
campagne de répression visant les opposants sous couvert de lutte contre
l'islamisme.
Les vingt-trois
hommes qui étaient jugés à Andijan sont accusés d'avoir mené des activités
anti-constitutionnelles et d'avoir fondé une cellule du mouvement Akromiya,
branche du Hizbi Tahrir, parti qui veut la création d'un Etat islamique en Asie
centrale.
Mercredi, 2.000
manifestants s'étaient rassemblés devant le tribunal de la ville pour
réclamer leur acquittement.
Pour M.
Zaïnobidinov, il ne fait pas de doute que "les évènements à Andijan ont
été suscités par le mécontentement des gens face à ce procès".
La
retransmission des chaînes étrangères comme CNN ou BBC était bloquée
vendredi en Ouzbékistan.
Signe de la tension dans le pays, un homme a été tué devant
l'ambassade d'Israël à Tachkent, où il s'apprêtait à perpétrer un
attentat-suicide, selon l'ambassade américaine et la présidence israélienne.
Mais d'après l'agence russe Interfax, les services de sécurité ont fait
erreur, et l'homme n'était qu'un chômeur cherchant à entrer dans le
bâtiment.
© 2005 AFP Tous droits de reproduction et de représentation
réservés.
http://64.233.183.104/search?q=cache:IZnUwjaktUQJ:www.tiscali.co.uk/news/newswire.php/news/reuters/2005/05/13/world/uzbektroopsstormgovtbuildingseizedbyrebels.html%26template%3D/news/templates/newswire/news_story_reuters.html
Uzbek troops storm govt
building seized by rebels
By Shamil Baigin
According to scarce official reports, nine people died in the day of
violence in
Rebels raided a police station and military barracks, freed inmates of a
local prison and then seized the state building with 10 police hostages. Their
action prompted thousands to protest and some demanded President Islam Karimov
stand down.
"This is the limit. Our relatives started to disappear," one
rebel leader, who declined to give his name, told Reuters inside the
administration building. He said he had been freed from jail. "We suffered
too much, people have been driven to despair, it has to be stopped."
Troops then opened fire on a square in
But Karimov, in power since the country won independence from the
Peaceful protests broke out in
In
"
A DAY OF VIOLENCE
A government source said troops had taken back the building, but there
was no independent confirmation of the report. Accounts of the
storming were also contradictory.
"The square has been cleared. Protesters have left. The building has
been freed from those who seized it. The search for weapons is under way,"
the government source, who did not wish to be named, told Reuters from the
capital
But
"The military launched the storming and hunted for both armed rebels
and civilians. Shots were fired at women and children used by rebels as a human
shield for rebels," he said. "As a result, hostages, including local
officials, were killed."
During the day thousands of people gathered at a square in front of the
building seized by the rebels to support them.
"The nation has been tortured by the totalitarian regime of
President Karimov and by corruption at all levels of the state," said one
man, addressing the crowd with a loudspeaker. "The people demand justice,
freedom and democracy."
At some stage troops opened fire on the square, prompting panic among
protesters, many of whom fled. In the confusion, it was unclear if troops had
fired on the crowd.
After the shooting this correspondent saw a man, covered in blood, lying
motionless and apparently dead. Two others were injured.
The authorities, in a statement carried on state television, said the
rebels had refused to compromise.
Interfax said Karimov had rushed to the town and had been negotiating
with the protesters, but there was no sighting of him during the day.
In
http://www.hindu.com/2005/05/14/stories/2005051402451400.htm
Online edition of
9 killed, scores injured as unrest over terror trial
quelled by army in
Vladimir
Radyuhin
Angry protesters demand the resignation of President
Islam Karimov
RESTIVE: Protesters gather in downtown Andijan on Friday denouncing the
trial of Muslim businessmen on terrorism charges. — PHOTO: AP
The army moved in on Friday night after Andijan was
practically seized by people protesting against the trial of 23 local
businessmen who are accused of belonging to an Islamist extremist group, the
Ferghana.ru news resource said. Relatives and supporters of the businessmen on
Thursday had stormed the local jail setting free the jailed businessmen and
2,000 other prisoners. They overran an administration building and barricaded
themselves inside, vowing to fight till they die if attacked. Reports said
dozens might have been killed in the army assault. Uzbek officials said nine
persons were killed and 36 wounded in earlier violence, but eye-witnesses put
the number of casualties at 20. Some reports said 15 to 30 soldiers were held
hostage by the rioters, but the Government denied this.
The army, aided by pouring rain, disbursed a crowd of
about 30,000 who gathered on Friday to demand the resignation of President Islam
Karimov.
Mr. Karimov rushed to Andijan on Thursday to resolve
the crisis. Officials said the situation in Andijan was under control. Andijian
is in the impoverished
Andijan is just across the border from
The Russian Foreign Ministry voiced "concern"
over the unrest and expressed the hope that "stability and law will be
restored" in the city.
http://www.jpost.com/servlet/Satellite?pagename=JPost/JPArticle/ShowFull&cid=1116037299006&apage=1
Hundreds
killed in Uzbek uprising
About 500
bodies have been laid out in a school in the eastern Uzbek city where troops
fired on a crowd of protesters to put down an uprising, a doctor in the town
said Sunday, corroborating witness accounts of hundreds killed in the fighting.
The
doctor, who spoke by telephone on condition of anonymity, said that Andijan's
School No. 15 was guarded by soldiers. Residents of the town were coming to
identify dead relatives from among the dead, whom the doctor saw placed in rows.
The
doctor said she believed some 2,000 people were wounded in the clashes on Friday
but it was unclear how she arrived at her estimate.
Andijan
officials were trying to reach a nearby airport to escape the unrest, she said,
while some organizers of the uprising were trying to flee to nearby
Another
Andijan resident reached by telephone said that the city had been largely quiet
overnight, aside from a volley of gunfire in an eastern district that lasted a
few minutes. The resident, who spoke on condition of anonymity, said that all
protesters had left the square at the center of the uprising and that the
streets were still full of government soldiers.
The
unrest was reverberating elsewhere in the country. Thousands of Uzbeks seeking
to flee the country stormed government buildings in an eastern frontier village
on Saturday, torching police cars and attacking border guards in a second day of
violence.
Kyrgyz
border guards turned back about 6,000 Uzbeks who were trying to flee
The
tensions abated, however, after authorities in neighboring
Uzbek
President Islam Karimov blamed Islamic extremists for the uprising in Andijan,
the ex-Soviet republic's fourth-largest city. He claimed that people from
Russian
President Vladimir Putin phoned President Karimov to express concerns that
The White
House on Saturday declined to comment, although press secretary Scott McClellan
on Friday urged both the government and demonstrators to "exercise
restraint."
The
unrest presents a quandary for the
"The
whole thing creates a huge mess for the US in terms of policy, because
Washington will find it impossible to sanction what the opposition did, but
they've so many times expressed disapproval of the way (Karimov) has treated
extreme groups, or Islamic groups that are not listed as terrorist
organizations," said Martha Brill Olcott, a Central Asia expert at the
Carnegie Endowment for International Peace in Washington.
The
protesters' goal appeared to be releasing 23 businessmen who were on trial for
alleged Islamic extremism. Their supporters say they are victims of religious
repression.
Karimov's
hardline secular regime has long cracked down on Muslims who worship outside
state-approved mosques, and observers have warned of a possible Islamist
uprising after the authoritarian leader in neighboring
However,
none of the protesters mentioned political or religious demands at Friday's
protest - their complaints focused on the poor economic situation in
The Uzbek
leader said 10 government troops and "many more" militants died in
Friday's fighting. Witnesses said 200 to 300 people were shot dead, and an AP
reporter saw at least 30 bodies in Andijan. Karimov said at least 100 people
were wounded. He didn't say who fired first.
He
claimed negotiations with the militants collapsed after they demanded all their
followers be released from jails across the
"To
accept their terms would mean that we are setting a precedent that no other
country in the world would accept," Karimov told a news conference in the
capital,
Karimov
claimed the uprising was orchestrated by a "faction of Hizb
ut-Tahrir," a banned movement seeking to create an Islamic state in
Karimov
said the activists were trying to follow the pattern set earlier this year where
demonstrations brought down the government in neighboring
In
Friday's standoff, Karimov claimed the government had offered the demonstrators
free passage out of the city in buses with their weapons, seized in attacks on a
police station and military outpost. But a protest leader, Kabuljon Parpiyev,
said Interior Minister Zakir Almatov didn't sound willing to negotiate when they
spoke by phone Friday.
The 23
businessmen at the focus of the uprising were charged with membership in a group
allegedly allied with Hizb-ut-Tahrir, which seeks to create a worldwide Islamic
state and has been forced underground throughout most of
The men
are alleged members of Akramia _ a group named for their founder, Akram
Yuldashev, an Islamic dissident sentenced in 1999 to 17 years in prison for
purportedly urging Karimov's ouster. He has proclaimed his innocence. The group
forms the heart of the city's small business community.
Their
trial has inspired one of the largest public shows of anger at the government in
years, and the largest outbreak of violence since
Copyright 1995-2005 The
http://abonnes.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3216,36-649771@51-627377,0.html
En Ouzbékistan, les autorités matent la rébellion
LEMONDE.FR | 14.05.05 | 08h25 • Mis à jour le
14.05.05 | 20h49
l
y a au moins 50 morts", a
déclaré un médecin de l'hôpital central d'Andijan, grande
ville de l'est de l'Ouzbékistan, où les affrontements entre l'armée
ouzbèke et des insurgés font rage depuis vendredi 13 mai. Mais le bilan des
victimes pourrait être beaucoup plus lourd : certains témoins parlent de 200,
300 morts, voire plus.
"Vendredi
soir, les forces gouvernementales ont ouvert le feu sur les civils, et des
centaines de personnes ont été tuées", a expliqué, samedi matin, Saidjahon Zaïnobidinov,
président de l'organisation pour les droits humains Appelatsia, interrogé par
téléphone par l'agence Interfax."A l'aube, des corps ont été
évacués dans cinq véhicules : trois camions ZIL, un camion Oural et un
autobus. Ils étaient tous remplis de corps", a-t-il poursuivi, sans
préciser s'il avait vu lui même ces camions ou s'il citait des témoignages.
"J'ai vu 200 cadavres. C'est une véritable guerre qui se
poursuit pour la troisième journée consécutive",
a, pour sa part, déclaré Abdoul Vakhid Gassourov, 22 ans, un des très rares
témoins à accepter de donner son nom. "Il y a 300 ou 400 cadavres. Je
les ai vus", près de la mairie "tout est couvert de
sang", lance un autre, Bakhodyr, âgé d'environ 55 ans, qui refuse de
donner son nom de famille. "Près de la mairie, il y a au moins 100 ou
200 cadavres, mais la télévision ne les montre pas", assure encore un
autre habitant, revenu samedi manifester sur la place devant le siège de
l'administration régionale, où la veille les soldats ont tiré sur la foule. "Ce
sont des innocents qui sont par terre, des femmes et des enfants",
estime-t-il.
Les
correspondants de l'AFP ont vu, pour leur part, près de 50 cadavres qui
gisaient encore dans les rues samedi en milieu de journée : vingt cadavres sur
la place de l'administration régionale, et à un kilomètre de là, près du
cinéma Tchoulkon, 20 à 30 autres cadavres de civils, avec souvent des impacts
de balles.
LES
INSURGÉS SOUTENUS PAR
Les
combats ont repris samedi à l'aube dans cette ville de la vallée de
Les
autorités ouzbèkes avaient fait tirer, vendredi, sur la foule de plusieurs
milliers de personnes réunies devant le siège de l'administration régionale,
alors occupé par les insurgés. Les militaires, bloquant la place à bord de
véhicules de transport de troupes blindés armés de mitrailleuses lourdes, ont
fait feu à plusieurs reprises et par rafales sur la place et les parcs des
alentours contre la population venue soutenir la rébellion et demander la
démission du président Karimov.
Entre 60 et 100 au départ, les insurgés avaient pris d'assaut,
dans la nuit de jeudi à vendredi, une garnison et une prison de haute
sécurité, avant de s'emparer du siège de l'administration centrale, et
d'être soutenus par des milliers de personnes avançant des revendications
économiques et demandant plus de démocratie.
LES
JOURNALISTES PRIÉS DE QUITTER ANDIJAN
C'est
l'une des plus graves crises auxquelles ait eu à faire face le président
ouzbek qui, depuis 1991, dirige d'une main de fer ce pays d'Asie centrale, riche
en gaz et où se trouve une base militaire américaine. M. Karimov s'est
immédiatement rendu sur place vendredi et a réuni autour de lui les
responsables de la sécurité. En fin de journée, il est reparti pour la
capitale ouzbèke, signe qu'à ses yeux la situation était sous contrôle.
Samedi, alors que la chasse aux insurgés se poursuivait dans
plusieurs quartiers de la ville, la colère des habitants explosait."A
bas le président Karimov qui fait tirer sur son propre peuple !",
scandait la foule, en milieu de journée, sur la place devant le siège de
l'administration, désormais vide mais qui était encore marqué par de
nombreuses tâches de sang.
L'insurrection
a été notamment déclenchée pour protester contre le procès en cours de 23
personnes accusées de propager des idées islamistes radicales et pour les
faire libérer. Les insurgés demandaient aussi la libération d'un des chefs de
l'organisation islamiste Akromiya, Akram Iouldachov, a déclaré à l'AFP
Sharipjan Shakirov, libéré de prison dans la nuit.
Seules
les télévisions officielles, très contrôlées, ont pu donner leur version
des événements. Les retransmissions des chaînes étrangères comme CNN ou BBC
ont été bloquées vendredi, tandis que, samedi, les correspondants de presse
étrangers ont été priés de quitter la ville et que celle-ci était interdite
d'accès aux journalistes.
Les
insurgés ont demandé la médiation de
Avec
AFP
http://www.reuters.fr/locales/c_newsArticle.jsp?type=topNews&localeKey=fr_FR&storyID=8491389
Reuters, 14 mai 2005
Affrontements meurtriers dans l'est de l'Ouzbékistan
par Chamil Baïguine
ANDIJAN,
Ouzbékistan (Reuters) - L'opération menée par l'armée ouzbèke pour
disperser des milliers d'insurgés et reprendre le contrôle d'un bâtiment de
l'administration à Andijan, dans l'est de l'Ouzbékistan, a fait au moins 30
morts, rapporte un journaliste d'opposition.
"Je peux
voir de là où je suis 30 morts et deux blessés. il y a des flaques de sang et
des morceaux de cervelle sur l'asphalte", a déclaré à Reuters Alexeï
Volossevitch, en précisant que 1.000 à 2.000 personnes s'étaient à nouveau
réunies samedi dans le centre-ville.
Un médecin
avait auparavant fait état d'une centaine de blessés et de "nombreux
morts". Le dernier bilan officiel faisait état vendredi de neuf morts.
On ignorait
encore samedi matin si l'opération lancée par l'armée, qui a ouvert le feu
vendredi sur quelque 3.000 personnes pour reprendre le contrôle du bâtiment
administratif occupé, était couronnée ou non de succès.
De source
gouvernementale, on assurait qu'il avait bien été repris. Mais la zone restait
bouclée et l'on entendait toujours de temps à autre des rafales d'armes
automatiques et de fusils d'assaut.
Le président
Islam Karimov, dont des manifestants réclament la démission, devait donner
dans la journée une conférence de presse. Ancien apparatchik soviétique,
Karimov dirige l'Ouzbékistan depuis son indépendance en 1991.
Les Etats-Unis
disposent d'une base aérienne en Ouzbékistan, pays qui compte parmi les
alliés de Washington dans la lutte contre le terrorisme.
Pays agricole
de 26 millions d'habitants, l'Ouzbékistan a été mis en cause par plusieurs
mouvements de défense des droits de l'homme pour avoir mené un campagne de
répression dans les milieux islamistes.
http://www.reuters.fr/locales/c_newsArticle.jsp?type=topNews&localeKey=fr_FR&storyID=8491886
Le président ouzbek impute les
violences aux islamistes
Sat
May 14, 2005 2:21 PM CEST
par Chamil
Baïguine
CHAKHRIKHAN,
Ouzbékistan (Reuters) - Le président ouzbek Islam Karimov attribue aux
islamistes du groupe Hizb ut-Tahrir les violences meurtrières qui ont éclaté
vendredi à Andijan, dans l'est du pays, faisant vraisemblablement des dizaines
de victimes.
Pour sa
première intervention depuis le début des incidents, Karimov a assuré que la
police n'avait pas reçu l'ordre de tirer sur quelque 3.000 insurgés et
manifestants pour reprendre le contrôle d'un bâtiment public tombé aux mains
des rebelles.
"Je sais
que vous voulez savoir qui a donné l'ordre de tirer sur eux (...) Personne ne
leur a ordonné de tirer sur eux", a déclaré Karimov, visiblement
irrité, lors d'une conférence de presse de trois heures à Tachkent, la
capitale.
Au pouvoir
depuis 1989, soit avant même la chute de l'URSS, le président ouzbek a
confirmé que les affrontements avaient fait des morts. Il a estimé que dix
policiers ou soldats avaient été tués et une centaine d'autres blessés.
Karimov a
évoqué un nombre encore plus important de rebelles tués mais n'a fait aucune
mention d'éventuelles victimes civiles.
Il a ajouté
que le calme était rétabli à Andijan malgré la fuite de certains rebelles
qui appartiennent, selon lui, au mouvement islamiste interdit Hizb ut-Tahrir.
"Leur objectif est d'unir les musulmans là-bas, de créer un califat
musulman gouverné par les lois de
LES
JOURNALISTES QUITTENT ANDIJAN
Précisant que
près de 2.000 personnes s'étaient à nouveau réunies samedi dans le
centre-ville, un journaliste de l'opposition a déclaré que les combats de
vendredi avaient fait au moins trente morts.
"De là
où je suis, je vois 30 morts et deux blessés. il y a des flaques de sang et
des morceaux de cervelle sur l'asphalte", a déclaré à Reuters Alexeï
Volossevitch avant d'être invité à quitter la ville par les services de
sécurité.
Six autres
journalistes couvrant l'insurrection pour des médias étrangers, dont le
correspondant de Reuters Chamil Baïguine, ont déserté les lieux après avoir
été avisés que leur sécurité n'était pas assurée.
"Vous avez
30 minutes pour quitter cette ville. Nous ne sommes pas responsables de votre
sécurité. Vous pourriez être pris en otages par les rebelles", leur a
déclaré un responsable du Service de sécurité nationale.
Etroitement
contrôlés par les autorités de Tachkent, les médias ouzbeks n'ont de leur
côté pas rendu compte directement des troubles en cours à Andijan.
Aucune source
indépendante ne permettait de savoir samedi matin si l'opération lancée la
veille par l'armée pour reprendre le contrôle du bâtiment administratif
occupé avait réussi ou non.
Un médecin a
évoqué sous le sceau de l'anonymat une centaine de blessés et de
"nombreux, nombreux morts". Le dernier bilan officiel faisait état
vendredi de neuf morts.
UN DEMI-MILLIER
DE REFUGIES OUZBEKS EN KIRGHIZIE
Craig Murray,
ancien ambassadeur de
"La
répression est au fond la politique du gouvernement ouzbek et (la rébellion)
va être assez brutalement réprimée, je le crains", a-t-il dit.
L'agitation
semblait en outre gagner le reste de la vallée de Ferghana, la région la plus
densément peuplée d'Asie centrale avec sept millions d'habitants.
Selon les
autorités kirghizes, environ 500 Ouzbeks ont déjà trouvé refuge en Kirghizie
malgré la fermeture officielle de la frontière vendredi.
"Il y a
des gens blessés et certains très gravement blessés", a déclaré à
Reuters Miroslav Niazov, responsable de la sécurité kirghize. Les agences de
presse russes rapportent que 3.500 à 5.000 autres réfugiés sont rassemblés
à la frontière entre les deux pays.
Les Etats-Unis,
qui ont fait part vendredi de leur "préoccupation", disposent d'une
base aérienne en Ouzbékistan, pays qui compte parmi les alliés de Washington
dans la lutte contre le terrorisme.
Pays agricole de 26 millions d'habitants, l'Ouzbékistan a été
mis en cause par plusieurs mouvements de défense des droits de l'homme pour
avoir mené une campagne de répression dans les milieux islamistes et avoir eu
recours à la torture.
http://story.news.yahoo.com/news?tmpl=story&u=/050515/481/mosb12305151843
AP - Sun May 15,
Children search the charred
ruins of a police station burned during rioting in the Uzbek border town of
http://www.canada.com/news/monde/story.html?id=d280bf30-6ed1-4772-a3e2-7df51dafcc2d
Affrontements dans un village frontalier ouzbek
Canadian Press
May
15, 2005
Les officiers de police d'Ouzbékistan
tiennent la garde à un point de contrôle. samedi. (AP/Anvar Ilyasov)
TACHKENT, Ouzbékistan (AP) - Des hommes
armés ont tué plusieurs soldats de l'armée gouvernementale ouzbèke dans des
affrontements dimanche matin à Tefektoch, rapportent des habitants de ce
village ouzbek proche de la frontière kirghize.
Ces hommes ont pris la fuite et se sont
réfugiés de l'autre côté de la frontière, au Kirghizstan.
Des traces de sang maculaient la chaussée à
Tefektoch, village situé dans la région d'Andijan, où l'armée ouzbèke a
tiré sur une foule de manifestants vendredi.
Huit soldats ont été tués dimanche matin à
Tefektoch, a affirmé un habitant qui a refusé de donner son nom. D'après les
villageois, les affrontements ont eu lieu avant l'aube.
Des milliers d'Ouzbeks tentent de gagner le
Kirghizstan après la répression sanglante de la manifestation de vendredi à
Andijan. Une femme médecin a rapporté avoir vu environ 500 corps entreposés
dans une école d'Andijan, où les habitants venaient pour identifier leurs
proches. Environ 2.000 personnes ont été blessées vendredi, a-t-elle
évalué.
©
http://abonnes.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3216,36-650180@51-627377,0.html
L'autoritarisme
du régime favorise le rapprochement entre mécontentement populaire et
revendications islamistes
LE
MONDE | 16.05.05 | 13h29 • Mis à jour le 16.05.05 |
13h29
Moscou
de notre envoyée spéciale
a
révolte qui gronde dans l'est de l'Ouzbékistan, république turcophone de
l'Asie centrale ex-soviétique, signe-t-elle la fin du régime de terreur mis en
place par le président Islam Karimov en seize ans passés à la tête du pays ?
A-t-elle quelque chose de commun avec la "révolution des tulipes"
qui a récemment bouleversé le Kirghiz-stan voisin ? Ou est-elle à mettre au
compte de "groupes criminels du type de celui des talibans" ,
comme l'a affirmé, dimanche 15 mai, le ministre russe des affaires
étrangères, Sergueï Lavrov, sur la foi d'informations transmises par les
autorités ouzbèques ?
En
fait, une chose impensable jusque-là s'est produite à Andijan, troisième
ville du pays, dans la nuit de jeudi 12 à vendredi 13 mai. Pour la première
fois, la population (4 000 personnes réunies sur la place centrale) a soutenu
l'action d'un groupe armé qui s'est rendu maître des bâtiments de
l'administration locale et de ceux de la prison de haute sécurité, dont il a
libéré les prisonniers. Deux revendications ont alors fusionné, celle du
groupe, impatient de faire libérer son chef spirituel, Akram Ioudachev, un
idéologue islamiste arrêté en 1999 après une série d'attentats perpétrés
au coeur du pouvoir à Tachkent, et celle des 4 000, réclamant des conditions
de vie meilleures et davantage de liberté.
A
la fin de mars, ces mêmes revendications, scandées au Kir-ghizstan voisin,
avaient conduit au renversement du président Askar Akaev, accusé d'avoir
truqué les élections législatives. Mais la comparaison s'arrête là.
L'Ouzbékistan n'est pas le Kirghizstan. Sous la férule d'Islam Karimov, les
partis d'opposition ont été bannis, la presse indépendante n'existe pas, les
organisations non gouvernementales (ONG) sont tenues à l'oeil. Vivant dans la
crainte d'une contamination révolutionnaire au pays, les autorités de Tachkent
ont resserré la vis ces derniers mois. Des procédures judiciaires ont été
lancées contre une des rares ONG présentes, Internews Network, une
organisation californienne aidant au développement de médias indépendants,
tandis que la chaîne de télévision nationale a été entièrement soumise au
contrôle des services de sécurité.
POTENTATS
LOCAUX
Les
mesures les plus absurdes ont été imposées, allant de l'interdiction des
mobylettes en ville jusqu'à la non-diffusion du film Le Projet turc. La
projection de cette fresque historique de la guerre russo-turque du XIXe
siècle, une production russe à succès dans le reste de l'ancien espace
soviétique, était d'autant plus attendue que son réalisateur, Janik Fayziev,
est un Ouzbek de Tachkent et le fils d'une star du cinéma local. Mais rien n'y
a fait.
Parallèlement,
le mécontentement populaire n'a cessé de gronder, alimenté par les oukazes
venus du centre. Alors que le bazar (marché) reste le seul poumon économique,
le seul lieu d'activité possible pour des millions d'Ouzbeks en quête de
subsistance (le salaire mensuel moyen évolue entre 10 et 20 dollars), le
gouvernement a imposé en avril une série de nouvelles règles pour les petits
commerçants de rue nécessité d'une patente, augmentation des taxes à
l'importation , alimentant ainsi le mécontentement de la population et son
attrait, toujours plus grand, pour le projet de "justice sociale"
prôné par les divers groupuscules islamistes.
Les
paysans de la région de Djizzakh (Centre) sont, pour leur part, entrés en
guerre larvée contre leur gouverneur, Oubaidullah Iamankoulov, qui a lancé la
traque contre ceux d'entre eux qui auraient été tentés de rejoindre le
mouvement clandestin Paysans libres. La principale revendication de ce mouvement
est la privatisation des terres.
Car
le pays, essentiellement rural, deuxième exportateur mondial de coton, vit
encore à l'heure des kolkhozes. "L'Ouzbékistan est resté soviétique,
toute forme d'autonomie économique y est impossible. Rien n'a été privatisé
et l'activité économique est entièrement aux mains du pouvoir politique",
rapporte Boris Petric, chercheur au Centre national de la recherche scientifique
et fin connaisseur de la vallée du Ferghana.
Quatorze
ans après leur sortie de l'URSS, les quatre "stans" à l'est
de la mer Caspienne (Ouzbékistan, Tadjikistan, Kazakhstan, Turkménistan) le
Kirghizstan mis à part ont à leur tête des présidents élus à vie ou
bien reconduits dans leurs fonctions par référendum. Trois des républiques
turcophones sur quatre (Ouzbékistan, Turkménistan, Kazakhstan) sont dirigées
par les anciens premiers secrétaires des sections régionales du Parti
communiste de l'Union soviétique, mués en véritables potentats locaux.
En
l'absence de toute représentation politique autorisée, les organisations
islamistes clandestines le Hizb-ut-Tahrir ou
Marie
Jégo
Article
paru dans l'édition du 17.05.05
http://www.bassirat.net/news/read_news.php?n=2028#
ASIE
CENTRALE
Ouzbékistan
- Situation sécuritaire
Le
régime Karimov craint la propagation de l’insurrection
Bassirat.net
16 Mai 2005
Bien
que la ville d’Andijan soit coupée du reste du monde par les forces de
sécurité ouzbèks, le régime autoritaire du président Islam Karimov craint
que l’agitation touche d’autres régions du pays.
©
AFP/Denis Sinyakov
Des habitants d'Andijan à la recherche des corps de leurs proches disparus, le
14 mai 2005.
Situation
à Andijan
Samedi, le
ministère de l’Intérieur a annonçé que les forces de l'ordre avaient
repris aux insurgés le siège de l'administration régionale et libéré des
otages. Dès vendredi, les forces de l’ordre ont fait usage d’armes
automatiques et d’armes lourdes (pièces d’artillerie, chars d’assaut et
autres véhicules blindés) selon les observations sur place de correspondants d’organes
de presse. L’usage de moyens militaires lourds laisse augurer d’un bilan
humain très lourd.
Selon les
chiffres communiqués samedi par le président ouzbek Islam Karimov en personne,
les affrontements ont fait une trentaine de morts, dont 10 soldats. Lundi, Zakir
Alamtov, le ministère de Intérieur faisait état de 70 morts, de 2 000
blessés et de 70 insurgés arrêtés. Toutefois, Saidjahon Zaïnobidinov,
président de l'organisation pour les droits humains Appelatsia estimait
samedi que « le nombre total des morts pourrait atteindre 500». En
raison du black-out auquel sont soumis Andijan et la vallée de Ferghana, ces
chiffres sont pour l’heure impossibles à vérifier.
Karimov
incrimine les islamistes radicaux
Au cours d’une
conférence de presse qui s’est déroulée samedi à Tachkent, le président
ouzbek a accusé le Hezb-ut Tahrir d’être à l’origine des troubles. Fondé
en 1952 à Jérusalem-Est par le Sheikh Taqiouddine an-Nabahni al Falastini, le
Hezb-ut Tahrir (Parti de la libération islamique) est apparu en Ouzbékistan au
milieu des années 1990.
Puis, en raison
de la répression implacable dont ont été victimes ses membres, le parti a pu
essaimer en Asie centrale, à la faveur de l’exil de ses partisans.
Organisation très secrète et non violente, le Hezb-ut Tahrir ne vise pas moins
qu’à restaurer le califat dans le monde arabo-musulman. À cause de l’absence
d’ouverture politique des pays d’Asie centrale, ce parti connaît une forte
progression qui alarme les régimes locaux et les pays occidentaux. En raison de
la crise économique, il prospère et recrute principalement des jeunes à qui l’avenir
semble bouché.
Les accusations
lancées par le président ouzbek sont très logiques dans la mesure où elles
lui permettent de justifier le bain de sang d’Andijan en l’inscrivant dans
le cadre de la lutte contre le terrorisme islamiste. Elles permettent aussi, en
liant les événements d’Andijan à la révolution kirghize, d’écarter les
thèses qui mettent en avant la pauvreté, la corruption, le déni de justice,
les problèmes fonciers et l’exaspération de la population de la vallée de
Ferghana pour expliquer la flambée de violence du 13 mai.
L'ONG Human
Rights Watch a fustigé dimanche les autorités ouzbèks pour avoir fait tirer
sur des manifestants sous couvert de « guerre contre le terrorisme ». « Il
ne s'agit pas de terrorisme, mais de personnes s'exprimant contre la pauvreté
et les répressions », a déclaré Holly Cartner, responsable de l'Asie
centrale au sein de l'organisation de défense des droits de l'Homme, qui dit
craindre « de plus larges représailles » même si le président
Karimov a nié avoir donné l’ordre aux forces de sécurité d’ouvrir le feu
sur les manifestants.
Possible
extension de l’insurrection
Samedi, les
autorités ouzbeks ont fermé la frontière avec le Tadjikistan. Dans la région
frontalière avec le Kirghizistan, des échauffourées ont opposé insurgés et
forces de l’ordre dans des villages frontaliers. À Kara-Suu, un soulèvement
populaire est né du refus des autorités locales de rouvrir la frontière. Le
principal commissariat de la ville et l'office des impôts ont été incendiés
par des insurgés qui ont tenté de reconstruire deux ponts enjambant la
rivière qui fait office de frontière entre l’Ouzbékistan et le
Kirghizistan. Ils avaient été détruits par les autorités pour mettre un
frein au commerce transfrontalier. Dimanche, les forces de l’ordre sont
parvenues à reprendre le contrôle de la ville.
De nombreux
habitants de la vallée de Ferghana ont fui l’Ouzbékistan pour le Kirghizstan
où les autorités, après avoir fermé les frontières au début des troubles,
ont annoncé la réouverture des points de passage pour cinq jours. Un camp de
réfugiés accueillant 900 personnes, dont des blessés et des malades, a été
ouvert dans la région de Djalâlâbâd. Une mission du Haut commissariat aux
réfugiés des Nations unies a été dépêchée dans la région pour évaluer
les besoins des réfugiés qui, pour certains, ont demandé l’asile politique.
Réactions
diplomatiques
Dans le concert
des nations, seule
De son côté,
Londres a dénoncé dimanche « les violations des droits de l'homme »
et « l'absence de démocratie » en Ouzbékistan. L’OSCE,
(l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) a appelé le
régime ouzbèk à « prendre en considération les droits des personnes
prises dans les troubles ». Elle se dit prêt à « enquêter sur les
causes profondes des troubles, avec comme objectif une solution viable ».
Avec
AFP, BBC
http://abonnes.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3210,36-650548@51-627377,0.html
Andijan
demeure en état de siège, après une nuit de fusillades
LEMONDE.FR
| 17.05.05 | 08h43 • Mis à jour le 17.05.05 | 09h13
Une
fusillade, dont l'origine reste inconnue, a éclaté dans la nuit du lundi 16
mai au mardi 17 mai dans la ville d'Andijan, dans l'est de l'Ouzbékistan,
toujours en état de siège et bouclée par un dispositif militaire et policier.
Après
l'aube, le calme semblait être revenu, et des policiers ont indiqué que
plusieurs postes de contrôle autour du bâtiment de l'administration régionale
avaient été visés par des tirs. Des tanks restaient stationnés dans le
centre d'Andijan, placée sous couvre-feu nocturne.
A
une cinquantaine de kilomètres à l'est, dans la ville de Kara-Suu,
située à la frontière avec le Kirghizstan, le calme est également revenu
lundi 16 mai, après des tirs entendus dans la nuit de dimanche à lundi.
Les
autorités ouzbèkes reconnaissent quelque 70 morts, dans les tirs du vendredi
13 mai à Andijan et l'arrestation de 70 "organisateurs de
troubles". Mais des témoignages concordants donnent le chiffre d'au
moins 500 personnes tuées dans la répression sanglante de la révolte de
vendredi. "Les gens sont terrifiés, ils n'iront plus manifester",
assuraient lundi des instituteurs d'Andijan, en repos forcé car toutes les
écoles ont été fermées jusqu'à nouvel ordre.
A
la frontière, les gardes-frontières kirghizes ont déclaré, lundi, avoir
empêché un groupe de 100 à 150 Ouzbeks de se rendre au Kirghizstan dans la
région de Jalal-Abad, tandis que Bichkek a annoncé le renforcement du
dispositif de surveillance de sa frontière avec l'Ouzbékistan. Les habitants
du village de Tesik-Tosh, dans l'est de l'Ouzbékistan, ont indiqué, de leur
côté, avoir vu, samedi, 13 personnes non armées tuées par des tirs de
soldats ouzbeks au moment où, ayant fui Andijan, elles tentaient de traverser
la frontière pour passer au Kirghizstan.
A Kara-Suu, où la frontière a été rouverte dimanche pour cinq jours, le
vieux pont soviétique, détruit il y a six ans par les autorités ouzbèkes, a
été réparé par les habitants de la ville. Les piétons peuvent traverser le
cours d'eau de
CONDAMNATIONS
INTERNATIONALES
Les
réactions internationales à la répression sanglante du soulèvement ont
continué d'affluer lundi 16 mai. Les Etats-Unis se sont dits
"profondément troublés par les informations selon lesquelles les
autorités ouzbèkes ont fait tirer sur des manifestants vendredi."
"Nous condamnons certainement l'usage indiscriminé de la force contre des
civils et regrettons toute perte de vie humaine", a déclaré le
porte-parole du département d'Etat, Richard Boucher.
Le
ministre des affaires étrangères français, Michel Barnier, a fait appel au
dialogue en Ouzbékistan, tandis que le secrétaire général de l'ONU, Kofi
Annan, a appelé à la retenue toutes les parties impliquées. L'organisation de
défense des droits humains Amnesty International, de son côté, a condamné "l'usage
d'une force excessive rapporté contre des civils à Andijan"
tout en appelant les autorités ouzbèkes à "permettre une enquête
rapide et indépendante sur les événements" de ces derniers jours.
L'Organisation
pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a exhorté la direction
ouzbèke à "prendre en considération les droits des personnes prises
dans les troubles". Son représentant à Tachkent, Miroslav Jenea, a
proposé "l'assistance de l'OSCE pour enquêter sur les causes profondes
des troubles, avec comme objectif une solution viable".
Avec
AFP
http://www.canada.com/news/monde/story.html?id=19194d1b-7040-44f4-9ac4-1b4ddc3eb3ba
Tuesday, May 17, 2005
Canadian Press -Par
Alexandre Merkouchev-
Situation confuse en Ouzbékistan; les violences
auraient fait plus de 700 morts
Des
responsables ouzbeks ont par ailleurs déclaré que quelque 150 réfugiés
ouzbeks avaient été refoulés par les autorités kirghizes à la frontière. .
(AP/ Dinara Makesheva)
ANDIJAN (AP) - Des tirs
sporadiques retentissaient encore lundi à Andijan, où l'armée ouzbèke a
réprimé dans le sang les manifestations de vendredi. Une fusillade qui aurait
fait quelque 500 morts, alors qu'un mouvement des droits de l'Homme affirme que
des soldats ont aussi tué 200 manifestants dans une ville voisine.
Ces violences dans la
vallée de Fergana, proche de la frontière kirghize, les plus graves depuis
l'indépendance ouzbèke en 1991, auraient fait également 11 morts dimanche
dans une troisième ville, et déclenché des pillages samedi dans une
quatrième, selon divers témoignages.
Au total, on compterait
plus de 700 morts ces derniers jours dans l'ex-République soviétique. Si ce
bilan se confirme, cette répression serait la plus violente en Asie depuis le
massacre de la place Tiananmen en Chine en 1989.
Un médecin d'Andijan
expliquait dimanche à l'Associated Press qu'environ 500 corps avaient été
déposés dans une école transformée en morgue de fortune. Saidjahon
Zaïnabitdinov, responsable d'un mouvement des droits de l'Homme en
Ouzbékistan, a affirmé que l'armée avait également tué 200 manifestants
samedi à Pakhtabad (environ
La situation restait
excessivement tendue lundi à Andijan, où des tirs sporadiques ont été
entendus dans la nuit. Des habitants ont rapporté que des affrontements avaient
opposé soldats et islamistes présumés à Bogishonol, quartier de banlieue.
Militaires et blindés
bouclaient toujours le centre-ville, où se trouve le siège du gouvernement
régional, au coeur des violences de vendredi. De nombreux sacs de sable
parsemaient les rues. Des hommes creusaient des tombes, dont une fosse commune,
au cimetière local, sous la surveillance de nombreux agents de la sécurité.
"C'est un pur
génocide contre la population", a dénoncé Saidjahon Zaïnabitdinov.
"Les gens sont plus effrayés par les forces du gouvernement que par les
soi-disant militants".
Le président autoritaire
Islam Karimov accuse des islamistes radicaux d'être à l'origine de
l'insurrection. Les violences ont débuté dans la nuit de jeudi à vendredi
quand des manifestants, protestant contre le procès de 23 hommes d'affaires
islamistes, ont investi leur prison et libéré tous les prisonniers. Ils se
sont ensuite emparés de bâtiments officiels, avant d'être encerclés par
l'armée, qui a ouvert le feu.
A Tachkent, la capitale,
des militants des droits de l'Homme et membres de l'opposition ont rendu hommage
aux victimes d'Andijan, déposant des gerbes de fleurs au pied d'un monument,
sous étroite surveillance policière. Les participants ont accusé Karimov
d'avoir donné l'ordre de tirer sur la foule, des accusations démenties par le
pouvoir, qui empêche pourtant la presse de se rendre sur place.
"Il est clair qu'ils
n'auraient pas ouvert le feu sans un ordre venant du sommet" de l'Etat, a
affirmé Inera Safargaliyeva, la responsable du Comité pour la liberté
d'expression. "Environ 500 personnes ont été tuées".
De son côté, un
responsable onusien a affirmé sous couvert d'anonymat que l'armée se
déployait près de Namangan, important carrefour stratégique de la vallée de
Fergana, où est situé l'aéroport régional.
Namangan est aussi la ville
natale de Juma Namangani, dirigeant du Mouvement islamique d'Ouzbékistan (MIO),
proche des talibans, qui luttait pour la création d'une théocratie dans la
région. Namangani aurait été tué en Afghanistan en 2001 ou 2002, mais, selon
certaines rumeurs, il serait encore en vie.
Selon des responsables
ouzbeks, quelque 150 réfugiés ont par ailleurs été refoulés à la
frontière par les autorités kirghizes, qui ont prévenu qu'elles pourraient
rapidement expulser d'autres Ouzbeks arrivés sur leur territoire depuis le
début de la répression.
Enfin,
le ministre britannique des Affaires étrangères Jack Straw a condamné ces
violences, exigeant que journalistes, Croix-Rouge et diplomates puissent se
rendre dans les zones concernées. Paris a de son côté "réprouvé"
cette répression, par la voix du porte-parole du Quai d'Orsay, Jean-Baptiste
Mattéi.
©
http://www.french.xinhuanet.com/french/2005-05/17/content_116138.htm
Xinhuanet, 17 mai 2005
Le
HCR appelle à laisser la frontière ouverte entre l'Ouzbékistan et le
Kirghizstan
2005-05-17
21:22:00
GENEVE, 17 mai (XINHUANET)
-- Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a
appelé mardi l'Ouzbékistan et le Kirgiszstan à laisser leur frontière
ouverte.
550 Ouzbèks, dont 84 femmes et 12 enfants, sont arrivés samedi
dernier dans la localité kirghize de Djalal-Abad, à
D'autres personnes ont fui les violences en trouvant refuge
chez des parents ou des amis au Kirghizstan, a indiqué la
porte- parole.
Une équipe dépêchée par le HCR est arrvée dimanche du côté
kirghize de la frontière et une aide est en cours d'acheminement, a
dit Mme Pagonis. Fin
http://mesnouvelles.branchez-vous.com/Monde/050517/M051748U.html
Ouzbékistan:
169 morts selon les autorités, 745 pour l'opposition
-PAR
BURT HERMAN-
ANDIJAN, Ouzbékistan (AP) - Les violences du
week-end ont fait 169 morts à Andijan, dans la vallée de Fergana, dans l'est
de l'Ouzbékistan, selon les autorités, 542, voire 745 en comptant la ville de
Pakhtabad, selon l'opposition qui accuse les forces de sécurité d'avoir tué
des civils.
"Comptons les tombes demain", a
lancé mardi le président Islam Karimov, faisant apparemment allusion à un
déplacement à Andijan organisé pour mercredi par le gouvernement pour les
médias et diplomates étrangers.
Nigara Khidoïatova, présidente du parti des
Paysans libres, a expliqué à l'Associated Press que son mouvement avait
établi une liste de 745 personnes abattues par les forces de l'ordre. Elle a
précisé que la répression avait fait 542 morts à Andijan et 203 morts à
Pakhtabad. Des bilans qui ne pouvaient être confirmés de source indépendante.
"Les soldats parcouraient les rues et
tiraient sur des civils innocents", a-t-elle déclaré. "La plupart
des victimes ont été tuées d'une balle derrière la tête (...) Le décompte
n'est pas terminé et ce bilan va augmenter".
Le procureur général Rachid Kadirov a
affirmé à la presse que le bilan à Andijan était de 169 morts, dont 32
soldats, le reste étant des "terroristes" qui ont aussi "tué
quelques otages et des enfants innocents en quittant la ville". Une
cinquantaine d'islamistes étrangers ont participé aux affrontements, a-t-il
déclaré, et 81 suspects ont été arrêtés.
Le président Karimov a lui aussi nié que ses
troupes aient tiré sur des manifestants pacifiques. "Qui tuerait des gens
sans armes?", s'est-il indigné, accusant les journalistes étrangers
d'avoir rapporté les faits de façon biaisée. Quant à Nigara Khidoïatova,
c'est "une personne qui a besoin d'un traitement psychiatrique", selon
lui.
Ces violences, les plus meurtrières depuis
l'accession à l'indépendance de cette ancienne république soviétique en
1991, ont débuté vendredi lorsque des militants islamistes présumés ont
investi une prison et libéré tous les détenus. Pour autant, la plupart des
manifestants étaient de simples citoyens se plaignant de la pauvreté et du
chômage.
A Andijan, les corps de 37 hommes ont été
enveloppés mardi dans des linceuls blancs avant d'être enterrés dans une
fosse commune situé dans le sud de la ville. Joint par téléphone, Abdulgapour
Dadaboïev, un membre du mouvement des droits de l'Homme Ezgulik, a précisé
qu'au moins 200 corps entreposés dans une morgue n'avaient toujours pas été
enterrés lundi.
Dimanche déjà, un médecin de la ville avait
indiqué sous couvert d'anonymat qu'environ 500 corps avaient été déposés
dans une école d'Andijan pour que leurs proches viennent les identifier.
D'autres témoins ont affirmé que plusieurs centaines de personnes ont été
tuées par les forces de l'ordre.
Le président Islam Karimov, qui tient le pays
d'une poigne de fer, accuse des islamistes radicaux d'être à l'origine de
l'insurrection. Son gouvernement a démenti avoir donné l'ordre de tirer sur
les manifestants, mais un reporter de l'Associated Press et d'autres
journalistes ont vu des soldats ouvrir le feu sur la foule.
Selon la télévision publique, des militants
auraient par ailleurs tiré sur des civils. Khouchnoudbek Matmoussaïev, un
médecin, a expliqué sur la première chaîne qu'ils avaient ouvert le feu sur
une ambulance, tuant deux ambulanciers et un chauffeur.
Plusieurs bouquets de fleurs jonchaient une
des rues principales d'Andijan mardi, tandis que les immeubles longeant cette
artère étaient criblés de balles. Des blindés continuaient de monter la
garde près des bâtiments officiels.
Selon des témoins, un blindé aurait ouvert
le feu à l'aube en direction d'un véhicule qui tentait de quitter la ville,
tuant plusieurs passagers. Les victimes seraient liées au mouvement islamiste
Akramia, à l'origine de l'insurrection. Les manifestants demandaient notamment
la libération d'Akram Iouldachov, un des chefs de l'organisation.
"C'est le
début de la fin pour le régime de Karimov", a affirmé à l'AP Nigara
Khidoïatova, ajoutant que la colère des Ouzbeks va s'étendre à d'autres
villes dans la vallée de Fergana. "Les familles des victimes sont
choquées et n'arrivent pas à comprendre pourquoi leurs proches ont été
tués. Une fois les funérailles terminées, elles ne vont pas laisser ces actes
impunis et se venger".
©
http://www.rferl.org/featuresarticle/2005/05/3ecda2fd-fd9c-44ab-8aff-be0cd59e55e9.html
Tuesday,
17 May 2005
By Daniel Kimmage
The horrific bloodshed that occurred in
[For more on these events, see RFE/RL's dedicated
webpage: Unrest in
1. The Assault
At a news conference in Tashkent on 14 May, President
Karimov provided a detailed account of the assault by armed men on the night of
12 May and morning of 13 May first on a police unit, then on a military
garrison, and finally on a prison. After this, they seized the regional
administration building and made unsuccessful attempts to storm the regional
offices of the National Security Service and Interior Ministry. Karimov focused
on losses among security personnel and stressed that the attackers were Islamic
extremists from an offshoot of the banned extremist organization Hizb ut-Tahrir.
He also stated that phone intercepts showed that the militants consulted with
"masters" in
Independent accounts of this first event differed from
the version presented by Karimov less in the factual details of the nighttime
assaults than in the motivation imputed to the armed attackers. In a clear
reference to Hizb ut-Tahrir, Karimov described the attackers' goal as
"setting up a caliphate in
Sharipjon Shakirov, who had served a four-year prison
term for involvement in what the government describes as the Akramiya Islamist
group (see below), was one of the men who occupied the regional-administrative
building in Andijon. In telephone communications from the building, he told
RFE/RL's Uzbek Service on 13 May that "repression and slander" drove
him and others to violent action. He added, "We do not have any connection
with those groups [banned Islamic groups such as Hizb ut-Tahrir]." He
continued: "We have only one demand. [The authorities] should release those
people who were imprisoned based on slander, including Akram Yuldoshev." On
his own time in prison, Shakirov commented: "We want all those imprisoned
on false charges to be released because there are many political prisoners in
Akram Yuldoshev, whose name serves to denote the
"Akramiya" group, is currently serving a 17-year prison sentence on
terrorism charges. In February, 23 businessmen from Andijon went on trial on
charges of involvement in Akramiya. The armed men who began the violence in
Andijon on the night of 12 May were apparently their supporters. At issue in the
cases of Yuldoshev, the above-mentioned Shakirov, the 23 businessmen, and their
supporters is the credibility of the Uzbek government's claims, as represented
in criminal convictions and charges, that they were religious extremists with
links to the banned extremist group Hizb ut-Tahrir, which espouses the creation
of a caliphate throughout Central Asia and the implementation of Islamic law,
although it eschews violence (and has specifically denied any involvement in the
events in Andijon). For if these official claims are to be believed, the role of
religious extremists in starting the violence would seem indisputable.
The problem is that the Uzbek government's record on
this score is anything but encouraging. The U.S. State Department's 2004 report
on human rights in
The report also notes, "Local human rights
activists reported that police and security-service officers, acting under
pressure to break up Hizb ut-Tahrir cells, frequently detained family members
and close associates of suspected members, even if there was no direct evidence
of their involvement. Authorities made little distinction between actual members
and those with marginal affiliation with the group, often persons who had
attended Koranic study sessions with the group." Addressing the issue of
fair trials, the report states: "Defendants often claimed that the
confessions on which the prosecution based its cases were extracted by torture.
In many cases, particularly involving suspected members of Hizb ut-Tahrir, the
prosecution failed to produce confessions and relied solely on witness
testimony, which was reportedly often coerced. Typical sentences for male
members of Hizb ut-Tahrir ranged from seven to 12 years' imprisonment."
Against this backdrop, Shakirov's statement about
"those imprisoned on false charges" gains weight, as does the bitter
complaint by Yuldoshev's wife, quoted by Forum 18 on 14 February: "They're
not content that my innocent husband is locked up in prison, but are trying to
make out of him some kind of bin Laden." The same holds for Forum 18's
report that "local people Forum 18 has spoken to reject Uzbek government
and foreign press allegations that Akramiya was set up by former Hizb ut-Tahrir
members, dissatisfied by the organization's professed rejection of violence, as
a means to achieve the aim of an Islamic caliphate."
The preceding does not mean that the participants in
the initial violence -- the attack on the military garrison and prison; the
seizure of the regional-administration building -- were or were not extremists.
What it means is that there are ample grounds to doubt Uzbek official claims of
extremist involvement in the absence of hard evidence to back up those claims.
Thus far, none of the independent reports of events in Andijon on 12-13 May
indicates that the armed men on the antigovernment side employed extremist
rhetoric or symbolism. An individual identified as a Western journalist who was
in Andijon on 13 May told the Institute for War and Peace Reporting (IWPR):
"This rebellion has nothing to do with religion. I did not hear cries of
Allahu Akbar, and none of the rebels inside the regional-administration building
mentioned anything about an Islamic state."
Contrasting evidence may come to light, but for now,
the most that can be said is that the armed men committed violent acts.
Independent reports, such as the BBC's account of the initial violence, support
that much of the official version; they do not, however, provide any
corroborating evidence for the official claim that the attackers were religious
extremists.
2. The Massacre
The second issue is -- an important point -- not
directly related to the first: it involves the use of deadly force against
unarmed civilians. On this point, the official version put forward by President
Karimov directly contradicts the reports of independent journalists on the scene
as well as virtually all recorded eyewitness accounts.
Independent accounts paint an entirely different
picture. After the rebels seized the regional-administration building, a large
demonstration ensued in the central
Eyewitness accounts recorded by IWPR, Reuters, RFE/RL's
Uzbek Service, "Kommersant-Daily," fergana.ru, "The New York
Times," and other news organizations also indicated the troops fired
indiscriminately at unarmed demonstrators. Moreover, some accounts indicated
that when troops directed their fire, they targeted the wounded. A woman
identified as Muqaddas told IWPR: "[Military servicemen] got drunk, and in
this condition they shot and killed the wounded. In my presence, they shot down
a woman with two small children." A man identified as a 31-year-old cobbler
told Reuters, "I saw soldiers killing several wounded with single shots to
the head after asking 'are there any wounded around?'"
The death toll from the events of 13 May remains
unclear. Several eyewitness accounts stated that 500 were killed in Andijon (see
"RFE/RL Newsline,"
http://actu.voila.fr/Article/mmd--francais--journal_internet--une/050518155339.twu82aar.html
AFP,
18 mai 2005
Ouzbékistan: visite
éclair des diplomates et journalistes à Andijan
2005-05-18 17:54:37
ANDIJAN (AFP)
Le
régime du président ouzbek Islam Karimov a organisé mercredi une visite
éclair à Andijan pour les diplomates étrangers, alors que Londres, l'ONU et
l'UE réclament une enquête internationale sur les événements sanglants qui
ont eu lieu dans cette ville de l'est de l'Ouzbékistan.
La
pression internationale s'est accentuée sur le président Karimov, dont un
parti d'opposition ouzbek a demandé mercredi la démission.
Le
chef de la diplomatie britannique Jack Straw a demandé une enquête
indépendante sur la répression de vendredi dernier, tout comme le
Haut-commissaire de l'ONU pour les droits de l'homme, Louise Arbour, et le
commissaire européen aux Relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner.
"Le
gouvernement a une version, l'opposition en a une autre. Il est d'une importance
cruciale pour la stabilité de la société en Ouzbékistan, de même que pour
la crédibilité du gouvernement ouzbek, que nous allions au fond de ce qui
s'est passé", a notamment déclaré M. Straw, interrogé par
A
Moscou, la principale organisation russe de défense des droits de l'homme,
Memorial, a averti que non seulement la répression meurtrière d'Andijan était
"inacceptable dans un monde moderne", mais qu'elle représentait en
outre "la menace d'une déstabilisation de l'ensemble de la région".
Risque
qu'ont illustré des déclarations d'islamistes ouzbeks recueillis par les
reporters de l'AFP dans la ville frontière située entre l'Ouzbékistan et le
Kirghizstan, Kara-Suu, dont la partie ouzbèke semble devenue une sorte de zone
qu'aucune autorité ne contrôle plus.
Ainsi
Bakhtiar Rakhimov, 42 ans, qui se présente comme le dirigeant des islamistes
locaux, a affirmé être capable de "faire un deuxième Afghanistan"
avec ses partisans, dont on ignore le nombre, ou encore d'établir un
"califat qui est un Etat de droit".
"Nous
avons attendu ce moment pendant huit ans. Si Islam Karimov fait entrer ses
soldats à Kara-Suu, ils seront tués au bout de dix minutes. Nous nous battrons
contre eux avec joie. Qu'Allah soit son juge", lance-t-il.
Mercredi,
36 diplomates, dont les ambassadeurs des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de
France, ont sillonné à bord d'un convoi bien gardé les rues d'Andijan où
selon les chiffres officiels 169 personnes ont été tuées lors de violents
affrontements et au moins 745 d'après un décompte de l'opposition.
Il
s'agissait pour le régime d'Islam Karimov de donner plus de poids à sa version
des faits, celle d'une bataille entre les forces de sécurité et les seuls
insurgés.
De
nombreux témoins, dont des reporters de l'AFP sur place, avaient toutefois
constaté vendredi dernier que les soldats, appelés pour disperser une
manifestation d'opposition réunissant des milliers de personnes, avaient tiré
en rafales sur la foule.
"Comment
osez-vous dire qu'on a tiré sur des manifestants pacifiques ? C'était une
attaque cruelle contre les policiers en service", a déclaré le ministre
ouzbek de l'Intérieur Zakir Almatov, l'un des quinze représentants du
gouvernement accompagnant les hôtes étrangers.
Le
groupe de visiteurs, qui comprenait aussi une trentaine de journalistes, a été
conduit dans un commissariat de police, une prison, une base de l'armée et sur
la place centrale d'Andijan. Les rues empruntées par le convoi étaient
fermées aux passants et l'accès aux habitants de la ville en était très
limité.
M.
Straw a regretté la manière dont avait été organisée cette visite,
soigneusement contrôlée par les autorités. "Les ambassadeurs ont essayé
effectivement de parler aux gens, mais il n'y avait pas grand monde à qui
parler", a-t-il dit.
La
tournée organisée n'a duré qu'à peine trois heures.
Un
habitant a pris par erreur un groupe de journalistes pour des membres de la
délégation officielle. "Pourquoi êtes-vous venus si tard ? Vous auriez
dû être là plus tôt pour voir les corps de femmes et d'enfants", a-t-il
lancé avec amertume.
A
Tachkent, le parti d'opposition ouzbek Ozod Dekhkonlar (Paysans libres) a
appelé à la démission le président Karimov.
Nigara
Hidoyatova, dirigeante de ce parti non enregistré, a réclamé "la
démission immédiate du gouvernement actuel", la création d'un
gouvernement de transition incluant "les partis d'opposition reconnus au
niveau international" et une nouvelle élection présidentielle dans les
trois mois.
"Le
régime actuel n'est pas en train de lutter contre l'islamisme, il est
simplement en train de s'accrocher au pouvoir le biais d'un terrorisme
sponsorisé par l'Etat contre ses citoyens. Il n'est pas trop tard pour que la
communauté internationale fournisse son aide pour un transfert pacifique du
pouvoir", a-t-elle dit.
Alors
que les groupes de défense des droits de l'homme dénoncent depuis des années
le comportement du gouvernement de Tachkent, les critiques adressées à son
encontre étaient jusque là restées modérées, notamment de la part de
Washington et de Moscou, pour qui Tachkent est un allié régional clé.
Les
Etats-Unis ont émis quelques commentaires critiques après les violences
d'Andijan. Et le secrétaire d'Etat américain Condoleezza Rice a demandé à
Tachkent d'adopter une attitude plus "ouverte". La société "a
besoin d'ouverture, de réformes", a-t-elle dit.
AFP
http://www.rfi.fr/actufr/articles/065/article_36283.asp
RFI – 19 mai 2005
Ouzbékistan
Le
pouvoir poursuit sa reprise en main
Les
forces gouvernementales ouzbèkes ont repris le contrôle de la ville de
Kara-Suu où des émeutes avaient eu lieu à la suite des manifestations d’Andijan.
Il semble qu’il n’y ait pas eu d’affrontements lors du retour des
militaires dans cette cité frontalière avec le Kirghizstan, où les insurgés
avaient chassé les représentants du pouvoir depuis plusieurs jours. Les
protestations internationales n’empêchent pas le président Karimov de
reprendre la situation en main, peu à peu, mais avec détermination.
Sur le pont qui
relie Ouzbékistan et Kirghizstan à Kara-Suu, on peut de nouveau voir des
gardes-frontière ouzbek depuis jeudi matin. Cette présence des forces de l’ordre
n’empêche pas, pour le moment, les habitants de la ville de passer sur l’autre
rive, même si des contrôles et des fouilles sont effectués sur chaque
personne qui se présente. Les journalistes sont, quant à eux, toujours
refoulés. Il s’agit d’un changement notable car depuis six ans, la
circulation était interdite par les autorités ouzbèkes et le pont avait même
été détruit pour mieux limiter les échanges traditionnels entre les
populations des deux pays. Reste à savoir si cela va continuer une fois que le
pouvoir se sera totalement réinstallé dans la ville.
Le retour de
plusieurs centaines de membres des forces gouvernementales dans Kara-Suu, qui a
eu lieu au cours de la nuit et durant le début de la matinée, fait suite à l’insurrection
des habitants de la ville dans la foulée de celle de la population d’Andijan,
le 13 mai. Des manifestants avaient alors mis le feu aux bâtiments officiels et
tous les représentants du pouvoir avaient été chassés faisant de la ville
une espèce de no man’s land hors du contrôle de Tachkent pendant
plusieurs jours. Une situation qui a permis à de nombreux Ouzbeks de franchir
la frontière pour se réfugier au Kirghizstan. Des tirs ont été entendus mais
il ne semble pas qu’il y ait eu d’effusion de sang lors de cette opération.
Des opposants politiques ont, en revanche, été immédiatement arrêtés. Parmi
eux figure Bakthiar Rakhimov qui avait mené le mouvement de protestation à
Kara-Suu et s’était présenté comme le chef des radicaux islamistes, allant
même jusqu’à réclamer l’instauration d’un califat en Ouzbékistan.
Un
nouveau bilan encore plus lourd
Après avoir
repris en main Andijan où l’armée et la police se sont positionnées depuis
plusieurs jours pour bloquer l’accès à la ville et empêcher tout nouveau
débordement, Kara-Suu est donc aujourd’hui elle aussi remise au pas. Les
tentatives du pouvoir pour convaincre la communauté internationale qu’il n’y
a pas eu d’exactions contre des civils lors de la répression des émeutes -et
notamment la visite guidée organisée pour les diplomates et les journalistes
à Andijan-, ne l’empêchent pas de poursuivre sans état d’âme le
rétablissement de son autorité sur les zones insurrectionnelles. Les
arrestations de leaders islamistes s’intègrent parfaitement dans ce processus
puisqu’elles correspondent à la version des événements avancée par le
gouvernement de Tachkent. Depuis le départ, les autorités affirment, en effet,
que les émeutes d’Andijan et de Kara-Suu ont été menées par des
intégristes islamistes désireux de renverser le régime et ont nié le fait
que le soutien apporté par la population à ces insurgés ait été motivé par
la très grande pauvreté et l’oppression dont sont victimes les habitants.
La
détermination du régime ouzbek à poursuivre sa reprise en main et à bloquer
l’accès à l’information sur les évènements qui se sont déroulés il y a
bientôt une semaine contribue à entretenir les protestations de la communauté
internationale. D’autant qu’un nouveau bilan encore plus lourd a été
évoqué.
Valérie
Gas
Article
publié le 19/05/2005
Dernière
mise à jour le 19/05/2005 à 18:51 (heure de Paris)
http://www.fides.org/fra/news/2005/0505/19_4388.html
Fides,
19 mai 2005
ASIE
/ OUZBEKISTAN - 7 tentatives pour répondre à une seule question : que s’est-il
passé réellement en Ouzbékistan ?
Tachkent
(Agence Fides) - Avant même qu’une Commission internationale d’enquête,
demandée par l’ONU et l’Union Européenne puisse faire la lumière sur ce
qui s’est passé le 13 mai à Andijan, dans l’Ouzbékistan oriental, nous
tentons de manière succincte de tracer un cadre en sept points. Une chose
semblerait être certaine : il ne s’agit pas d’une question religieuse. Le
tribalisme trouve ses raisons d’affrontement dans la grande misère dans
laquelle vit la plus grande partie de la population, dans un pays qui possède
pourtant de grandes ressources de pétrole, de gaz, de coton.
1. Information officielles
Les fonctionnaires gouvernementaux déclarent qu’un groupe important de
personnes armées a fait irruption dans un bâtiment militaire, volant 260 armes
à feu. La foule armée s’est ensuite dirigée vers la prison, attaquant les
gardes et libérant 750 prisonniers. Puis, les terroristes ont pris une dizaine
d’officiers de police et de nombreux civils en otage. Le pas suivant aurait
été la prise du bureau du Maire et du bureau des Forces armées. Les
autorités, y compris le Président Islam Karimov, a eu des entretiens avec les
criminels, mais ils ont échoué. La seule route restée possible était la
neutralisation physique des insurgés. L’opération s’est déroulée le 13
mai dans la matinée. Les autorités ont eu 10 policiers tués. La plus gande
partie des terroristes a été tuée, d’autres ont été arrêtés, plusieurs
sont parvenus à s’enfuir.
2. Témoins oculaires
Les citoyens d’Andijan ont été choqués par la violence de la police. Des
témoins oculaires disent que la police et les forces armées ont ouvert le feu
sur des civils désarmés, dont des femmes et des enfants. « Cela a été la
méthode du gouvernement pour calmer la situation » déclarent-ils. D’après
des témoins oculaires, plus de 500 personnes ont été tuées, et il y a des
milliers de blessés. On a donné l’ordre à la police de débusquer et de
tuer les manifestants. Des gens innocents ont quitté la place principale de la
ville, craignant d’être tués.
3. Les raisons
D’après les sources officielles, les protestations étaient organisées par
des groupes fondamentalistes islamiques, qui veulent lutter contre le
gouvernement. D’après des gens du lieu, en revanche, les raisons qui sont à
la source de ces événements sont la pauvreté, la corruption et la situation
économique dégradée. « Nous cherchions seulement de porter notre situation
à la connaissance du gouvernement. Les gens sont irrités : « Nous ne sommes
pas des terroristes islamiques, mais seulement des gens lassés par la pauvreté
et par la tyrannie des autorités », disent-ils, affirmant que les seuls
prisonniers libérés ont été ceux qui étaient en prison pour des motifs
politiques, accusés d’être des opposants au gouvernement.
4. Couverture des moyens d’information
Sur les moyens ouzbeks d’information est apparu un seul message pour donner
des informations. Ce n’est pas un secret que tous les moyens de communication
de masse sont sous le contrôle strict du gouvernement, qui décide ce que l’on
doit écrire et comment le faire. Le correspondant de l’Agence Reuters a été
arrêté à Andijan au beau milieu des affrontements. Mais les fonctionnaires n’étaient
pas intéressés à sa version des faits, contraire à celle du gouvernement. De
nombreux sites Internet ont été bloqués pour éviter la diffusion d’autres
informations. La politique même du silence a été utilisée à l’égard des
télévisions russes qui transmettent en Ouzbékistan, et qui ont été
aussitôt brouillées.
5. Réfugiés
Le massacre opéré par les forces armées a contraint les citoyens de l’Ouzbékistan
à fuir au Kirghizistan proche. De 5.000 à 10.000 personnes attendent à la
frontière. Environ 500 d’entre eux l’ont déjà traversée, et on reçu l’assistance
sanitaire et l’accueil au Kirghizistan. Les réfugiés, dont beaucoup étaient
pieds nus, ont peur de retourner chez eux craignant des mesures de rétorsion.
6 La ville
Actuellement, Andijan est une ville fermée. La police continue à donner la
chasse aux terroristes. Les vols pour Andijan sont annulés. L’accès à la
ville n’est pas permis aux journalistes étrangers.
7. Les réactions de la population
Les opinions de la population à Tachkent ne concordent pas avec les versions
officielles. Les gens sont convaincus que la religion n’a rien à voir avec ce
qui s’est passé, et que le seul but des manifestants était d’attirer l’attention
du gouvernement sur leur conditions de misère. « Tirer sur des civils
innocents ne peut se justifier. Nous avons des témoignage sur ce que sont les
méthodes du gouvernement pour faire face à la situation », dit-on.
(Agence Fides, 19 mai 2005, 67 lignes, 761 mots)
http://www.lefigaro.fr/international/20050520.FIG0241.html?181532
Ouzbékistan
: la vallée du Ferghana sous le contrôle des militaires
A.J. (avec AP et AFP)
[20
mai 2005]
L'armée
ouzbeke reprend le contrôle des régions insurgées. Après avoir noyé dans le
sang un début de soulèvement vendredi dernier dans la ville d'Andijan, dans
l'est du pays, les autorités ouzbekes ont entamé hier leur reprise en main de
la région de
A
la faveur de la nuit, les forces ouzbekes ont investi hier dans la matinée la
ville de Korasu, à la frontière avec le Kirghizistan, où des insurgés
islamistes avaient chassé les autorités locales et incendié des bâtiments
officiels.
Un
commando des forces spéciales a arrêté avant l'aube à son domicile le chef
autoproclamé du soulèvement, Bakhtiar Rakhimov, ainsi que son adjoint.
Les
soldats patrouillaient hier en ville ou montaient la garde devant les bâtiments
officiels, mais la situation restait calme selon les habitants, et la frontière
avec le Kirghizstan est restée ouverte.
Le
porte-parole des services de sécurité ouzbeks, Alimjon Tourakoulov a annoncé
que la localité était à nouveau sous contrôle, sans faire plus de
commentaire.
Selon
des témoignages recueillis sur place par l'agence Associated Press, les
arrestations auraient été musclées mais les forces ouzbekes auraient repris
le contrôle de cette ville frontière sans effusion de sang.
Ces
témoignages sont contestés par certaines organisations de défense des droits
de l'homme.
Habitué
à une relative indifférence de la part des pays occidentaux, et notamment des
États-Unis, allié de Tachkent depuis le début de la guerre contre le
terrorisme en 2001, le gouvernement ouzbek essuie depuis le début de la semaine
de violentes critiques. La charge a été menée par
«Je
suis sûr que la communauté internationale sera prête à participer à ce
processus, soit en le soutenant, soit en le mettant en oeuvre», a
dit hier le porte-parole du département d'Etat Richard Boucher.
Mais
les autorités ouzbekes craignent qu'une telle enquête ne renforce son
opposition au régime, encouragée par la révolution qui a balayé en mars
dernier le régime du résident Askar Akaïev au Kirghizistan voisin.
A
Tachkent, où ont eu lieu une dizaine d'arrestations d'opposants, le parti
d'opposition Ozod Dekhkonlar, Paysans libres, a lancé hier un appel à la «démission
immédiate du gouvernement actuel», à la création d'un gouvernement de
transition incluant «les partis d'opposition reconnus au niveau
international» et à une nouvelle élection présidentielle dans les trois
mois.
Les
défenseurs des droits de l'homme accusent depuis plusieurs années le
gouvernement ouzbek d'invoquer la lutte contre l'islam radical pour persécuter
tous les mouvements religieux et les opposants trop critiques, une politique qui
pousse les mécontents dans les bras des radicaux.
Un
autre responsable de l'opposition ouzbeke en exil, Mukhammad Salikh, a écarté
ces arguments, accusant les mouvements démocratiques de faire le lit de
l'islamisme radical. Une opposition politique modérée existe en Ouzbékistan,
a-t-il déclaré à l'AFP, «ne serait-ce que notre parti, le parti
démocrate Erk, qui jouit d'un vaste soutien dans la nation, proche de
l'intelligentsia, mais aussi des paysans, et même des groupes religieux».
Il
a aussi estimé que «la radicalisation de l'islam a été provoquée par
Karimov, et par la terreur d'État».
http://www.telegraph.co.uk/news/main.jhtml?xml=/news/2005/05/20/wuzbek20.xml&sSheet=/news/2005/05/20/ixworld.html
Telegraph,
20 mai 2005
Uzbek troops take control of border town
By Deirdre Tynan in Kara
Suu
(Filed:
Hundreds of heavily-armed Uzbek troops seized control
of a rebel border town yesterday, swarming through its muddy streets and
arresting an opposition figurehead.
The operation to reassert the authority of President
Islam Karimov over Kara Suu met little resistance and appeared to spell the end
of the open defiance of his rule in
It followed days of unrest in the region after a deadly
riot in the city of
However, the shock to Mr Karimov's regime - and the
whole of
Bakhtiyor Rakhimov, who had declared Kara Suu to be
under independent Islamic administration earlier this week, was among those
arrested in the crackdown.
"Rakhimov has been arrested for sure. It was the
first house they called at," said a local resident who crossed from the
Uzbek half of the town into
"This is not good. Rakhimov is rich and owns a lot
of land. He's an influential man, they had better not kill him."
The border remained open yesterday with Uzbeks moving
with comparative freedom into
The scene was in marked contrast with that on previous
days when all vestiges of central authority, such as the police and border
guards, disappeared and foreigners were able to cross the usually strictly
controlled frontier at will.
An Uzbek women who refused to give her name said she
was awoken yesterday morning by the sound of military lorries moving through the
town.
"First it was a quiet hum, then it was long
roar," she said.
"I looked out the window and could see the faces
of the soldiers and their guns. My babies started crying, I was very frightened
too. My husband said get away from the windows in case we draw attention to
ourselves."
Uzbeks crossing into
Thousands more were said to be stationed at checkpoints
between the border and
Police fled Kara Suu on Saturday night after
Mr Karimov, a American ally in
Most neutral observers have blamed the violence on
frustration born of poverty and anger at corruption by local officials.
http://www.lopinion.ma/article.php3?id_article=8275
L'Opinion - 20 mai 2005
La
tension monte à Namangan, foyer de l’islamisme ouzbek
Après
la répression sanglante de la révolte à Andijan dans l’est du pays, la
grogne monte dans la région voisine de Namangan, bastion de l’islamisme
ouzbek que le gouvernement accuse d’être derrière les troubles du week-end
passé.
Les autorités, soucieuses
de garder le contrôle de la situation à Namangan, ont multiplié barrages et
points de contrôle sur les routes de cette région de la vallée de Ferghana,
berceau du Mouvement islamique d’Ouzbékistan (MIO). Mais plus la répression
orchestrée par le président Islam Karimov prend pour cible toute personne
soupçonnée de sympathies islamistes, plus le mécontentement se renforce et
plus les autorités cherchent à le museler. Les étudiants de la ville
racontent ainsi que les professeurs leur ont ordonné de ne pas décrire chez
eux les images de la répression à Andijan, qu’ils ont vues sur une chaîne
de télévision occidentale à l’université. La population ne se risque
pourtant à la critique qu’à l’abri des yeux et des oreilles indiscrètes.
« Les gens n’en peuvent plus de tous ces problèmes », explique le
propriétaire d’une usine de confection. « Pour faire tourner mon
entreprise, je dois payer des pots-de-vin à tous les officiels locaux (...) en
privé mes amis me disent qu’ils soutiendraient n’importe quel
soulèvement », poursuit-il. Autour d’une tasse de thé, Toursounboy,
dont la famille obéit strictement aux règles de l’Islam, explique que deux
de ses fils ont été condamnés à 17 ans de prison pour islamisme. « Il
y a quelques années la police avait demandé au voisin si elle pouvait placer
une caméra dans sa maison pour nous surveiller, mais le voisin a
refusé »,raconte-t-il.
Selon lui, ses fils
distribuaient simplement des tracts du Hizbi Tahrir, un mouvement qui milite
pour l’établissement d’un califat islamique dans toute l’Asie centrale.
Le père de famille explique que son troisième fils a passé neuf mois en
cavale, avant de se rendre à la police et de signer une lettre demandant le
pardon du président et rejetant toutes ses croyances, suite à quoi il a été
libéré. « La plupart des gens soutiendraient le Hizbi Tahrir si ses
idées pouvaient circuler librement »,affirme Toursounboy .« Nous
devrions vivre et travailler dans un environnementislamique », conclut-il.
Nombreux sont ceux qui
partagent ces idées à Namangan. La ville a en effet vu naître Jouma
Namangani, fondateur du MIO en 1996 et qui militait contre le pouvoir laïc et
répressif d’Islam Karimov. Le groupe multipliait les raids armés depuis l’Afghanistan
voisin où il était protégé par le régime des talibans, jusqu’à sa chute
en 2001 suite à l’invasion des troupes américaines après les attentats du
11 septembre. Namangani aurait alors été tué et son mouvement éradiqué.
Mais tout le monde dans la ville ne désire pas l’instauration d’un régime
islamiste dans ce pays où une grande partie des 24 millions d’habitants vit
dans la misère. On se souvient ainsi à Namangan des tentatives d’instauration
par les leaders régionaux de la charia après la chute de l’URSS. Mais les
violences du week-end à Andijan, qui auraient fait jusqu’à 745 morts,
risquent fort de renforcer les islamistes. « Quand vous voyez les
conséquences d’un acte modéré tel que vous réunir sur une place, soit vous
arrêtez de protester, soit vous entrez dans la clandestinité », analyse
un observateur occidental.
Tour éclair à Andijan
pour diplomates et journalistes
Le gouvernement autoritaire
ouzbek a organisé mercredi une visite éclair à Andijan pour les diplomates et
les journalistes étrangers afin de leur présenter sa version des événements
sanglants de vendredi dernier qui ont mis Tachkent sous la pression de la
communauté internationale. 36 diplomates, dont les ambassadeurs US ,
britannique et français, ont sillonné à bord d’un convoi les rues de cette
ville où selon les chiffres officiels 169 personnes ont été tuées lors des
affrontements et au moins 745 d’après un décompte de l’opposition.
Edité le: vendredi 20 mai 2005.
http://www.heraldsun.news.com.au/common/story_page/0,5478,15360761%255E1702,00.html
Herald
Sun, 21 may 2005
Security boost in Uzbek town
From
correspondents in
21may05
SECURITY forces have been massively reinforced in
Fifty armed Uzbek soldiers were standing guard along the bridge leading to
Yesterday,
no more than 20 border guards and police had been guarding the area.
Uzbek
forces were still allowing residents of the Uzbek part of Korasuv to cross into
the Kyrgyz part to go on errands at the local market.
Uzbek
residents who had crossed into
"There
are many rumours of arrests," said an Uzbek peasant on condition of
anonymity.
"People
are complaining, they are fed up. We want more money and more work, and the
authorities send us more soldiers and more police," he said.
Around
1000 protesters had gathered yesterday in Korasuv to demand the release of
detainees held by the authorities since they reclaimed control of the town from
protesters earlier.
One of
the detainees whose freedom the protesters demanded is a self-proclaimed
Islamist rebel, Bakhtiyor Rakhimov. The other is a prominent wrestler, Dilmorod
Mamajanov, said a witness who asked not to be named for fear of reprisal.
The two
were said to have been arrested during the security operation in Korasuv, which
followed unrest in the Uzbek-Kyrgyz border area after the weekend's bloody
violence in the city of
Most of
the crowd had dispersed later in the day after a senior local official had
agreed to take the matter up with province level authorities in Andijan, the
witness said.
The
protest came after Korasuv authorities released 16 other prisoners on Thursday
and yesterday.
Uzbek
President Islam Karimov has denied reports that Uzbek authorities largely lost
control of Korasuv for several days in the wake of the violence in Andijan that
is feared to have left many hundreds dead.
Mr
Karimov has put the death toll at 169 and has insisted that no civilians died at
the authorities' hands.
privacy terms © Herald and Weekly Times
http://www3.cjad.com/content/cp_article.asp?id=/global_feeds/CanadianPress/WorldNews/w052159A.htm
Hundreds of demonstrators in
Updated
at
The
Canadian Press, 2005
KORASUV, Uzbekistan (AP) - Angry residents of an Uzbek border town
spilled into the streets again Saturday, protesting the arrest of their leader
whose Islamic rebellion defied the authoritarian government. Several hundred
residents of Korasuv, a town of 20,000 on the border with
"We are against terrorism," one poster read.
Rakhimov's followers claimed control of Korasuv last Saturday, inspired
by riots in Andijan, about
On May 14, Korasuv residents burned government buildings, drove away
authorities and rebuilt a bridge leading to a thriving bazaar on the Kyrgyz side
of the border. The government had dismantled the bridge two years ago, leaving
Korasuv residents struggling for survival.
The government troops swept into Korasuv before dawn Thursday, quickly
arresting Rakhimov, his 14-year old son and close associates. Rakhimov's
25-year-old niece, Dilnoza, said Saturday that 15 people had been arrested, and
Rakhimov, his son and several others remain in custody.
"We will stay here until they free them," Dilnoza Rakhimova
said.
Other demonstrators hailed Rakhimov as a respected people's leader who
had helped create jobs. "He did everything for the people, he's not against
the government," said Aziza Ulukhodjjayeva, 47.
"He gave people jobs and a way to make money," she said,
referring to the bridge which Rakhimov and his followers quickly restored after
taking over.
Scores of police in riot gear were deployed near the bridge Saturday, but
it remained open to the flow of traders heading to the bazaar in the Kyrgyz
sister town of Kara-Suu.
Rakhimov's brother Faziljon addressed the crowds, asking protesters to
calm down and roll up their posters in an apparent bid to soothe passions and
avoid a crackdown.
Protests in Korasuv have been going on since Friday, but the government
so far hasn't tried to quell them by force - apparently fearing an outcry from
the West that has denounced the crackdown in Andijan and pushed for an
international inquiry.
NATO, the European Union and the Organization for Security and
Cooperation in
U.S. Secretary of State Condoleezza Rice, asked by reporters about
The
NATO Secretary General Jaap de Hoop Scheffer said Friday he was
"disappointed" with Karimov's rejection of UN Secretary General Kofi
Annan's call for an international investigation.
Karimov has blamed Islamic militants for the unrest that began May
Protesters stormed a prison in Andijan May 13, freed inmates and then
seized local government offices, taking officials hostage. Among the freed
inmates were 23 businessmen on trial for alleged Islamic extremism. Hours later,
during a rally in the central square in Andijan, witnesses said troops shot
indiscriminately into a crowd of protesters in the nation's worst violence since
the 1991 Soviet collapse.
More than
500 refugees who escaped the Andijan violence fled to
http://www.thepeninsulaqatar.com/Display_news.asp?section=World_News&subsection=Rest+of+the+World&month=May2005&file=World_News20050522329.xml
Uzbekistan struggles to contain unrest
Web posted at:
Source ::: AFP
KARASUV,
Some 200 demonstrators, mostly women, paraded banners
demanding freedom for a self-proclaimed Islamist leader as well as a popular
local wrestler in the town of
Several hundred soldiers and riot police stood by as
the protestors blocked the road leading to a bridge to the Kyrgyz side of the
town, over the Sharikh Khansai canal.
The protestors tried to get traders crossing the bridge
to join them, with one young man smashing the window of a car that was trying to
get to the bridge, witnesses said.
They held placards proclaiming the innocence of the
Islamist leader, a cattle farmer called Bakhtiyor Rakhimov, and the wrestler,
Dilmorod Mamajanov.
“We don’t want anything but the freedom of these
two — we have no other demands,” said one of Rakhimov’s relatives, named
Anakhan.
“They are suffering for you so you can cross, why don’t
you stand here with us?” another woman shouted at a passerby.
Two journalists working for the Associated Press were
briefly detained by security forces as they tried to photograph and film the
demonstration. The pair was let go after soldiers confiscated their camera, film
and portable computer.
Rakhimov and Mamajanov were among several people
arrested two days earlier when Uzbek troops reclaimed the town from protestors
who had chased them out last weekend, following clashes in the eastern city of
Hundreds of people are feared to have been killed in
the bloodshed which began in Andijan on May 13, sparking calls, including from
the
The situation eased here mid-Saturday as Uzbek forces
allowed traders to cross the bridge, one of two destroyed by
But residents crossing to
Overnight Kyrgyz border guards intercepted a crowd of
some 500 residents of the Uzbek side who tried to cross the river, shouting that
they wanted refugee status, a spokeswoman for
“They were shouting that they were afraid of Karimov’s
investigations,” the spokeswoman told AFP.
“There are many rumours of arrests—people are
complaining, they are fed up,” a local farmer said. “We want more money and
more work, but the authorities send us more soldiers and more police.”
Western officials, led by the United Nations and the
European Union, have stepped up the pressure on
On Friday,
The Western-led Organisation for Security and
Cooperation in Europe (OSCE) also called for an inquiry and said that
Top OSCE officials are “ready to go to
The Uzbek authorities have refused to say whether they
will let foreign experts look into the Andijan events, while criticising foreign
media coverage as likely to inflame the situation.
http://www.tass.ru/eng/level2.html?NewsID=2078311&PageNum=0
Itar Tass, 27 mai
2005
Andijan riot organisers found among 539 Uzbek refugees
in neighbouring
27.05.2005, 13.00
BISHKEK, May 27 (Itar-Tass) - The organisers of the
Andijan unrest, as well as wanted criminals have been exposed among 539 Uzbek
refugees who during the disturbances on May 14 crossed into neighbouring
Kyrgyzstan and settled in a temporary tent camp there.
Sources in the Kyrgyz Interior Ministry told Itar-Tass
on Thursday the police found out the criminals after taking “filtration
measures” among the refugees.
A total of 20 refugees have been arrested. Police have
disclosed one of them as one of the most active organisers and participants in
the Andijan riot. One person suspected of committing crime in the Kyrgyz
territory was also found. It has been established that he was one of the inmates
of the Andijan investigation prison who were freed during the riot. The Kyrgyz
side intends to hand them over to the Uzbek side after the investigation is
over.
The rest of the arrested Uzbek refugees, the Kyrgyz
police said, will most likely be released, as “their complicity in the crimes
in the Kyrgyz and Uzbek territories has not been proved.”
The 539 refugees, most of them men, managed to cross
into the Suzak district of Kyrgyzstan, in spite of the fact that the border was
closed on both sides.
Kyrgyz
authorities were forced to create a temporary tent camp for them and provide to
them medical aid, food and drinking water. Six of the refugees had gunshot
wounds. The wounded claimed the Uzbek military shot them in the back, and this
fact is being verified now.
http://english.people.com.cn/200505/28/eng20050528_187234.html
Xiunhua
UPDATED: 10:21, May 28, 2005
Death
toll in
The
official death toll in the unrest in Uzbekistan's eastern city of
A total
of 276 people are now under treatment in hospital for injuries in the Andijan
riot, according to reports from
Artikova
said that 52 of the 98 Andijan riot suspects have been arrested and convicted.
She added
that 470 out of the 527 prisoners released by rioters from the city's prison had
voluntarily given themselves up and that another 15 had been captured. The Uzbek
law enforcement body has been continuing with the hunt for other escaped
prisoners.
Artikova
said that the government is further investigating the Andijan unrest.
On May
12, armed protesters turned Andijan into chaos, attacking regional and city
administration buildings, setting free prisoners from a prison and clashing with
security forces.
The Uzbek
government forces regained control of the situation in Andijan on the second day
under the direction of President Islam Karimov.
So far
the unrest in Andijan has killed 14 law enforcement officials, according to
figures released by the Uzbek government.
Source:
Xinhua
http://fr.rian.ru/world/20050601/40458001.html
RIA Novosti - 1 juin 2005
Le président ouzbek publie un livre consacré aux
événements d'Andijan
TACHKENT,
1er juin - de notre correspondant Abu-Ali Niyazmatov. Un livre du président
ouzbek Islam Karimov intitulé "Le peuple ouzbek ne dépendra jamais de
personne" a été publié en Ouzbékistan, selon le service de presse du
président ouzbek. Le livre est consacré aux événements survenus à Andijan
le 13 mai dernier.
Le recueil
comprend les textes de déclarations et les réponses aux questions posées par
des journalistes et des diplomates étrangers au chef de l'État au cours des
conférences de presse du 14 et du 17 mai.
Par
ailleurs, l'ouvrage contient le texte d'interview accordée par Islam Karimov
avant sa récente visite d'État en Chine.
"Les
arguments et les faits cités dans le livre, les réflexions impartiales du
président sont importants pour comprendre les événements d'Andijan et mettre
fin aux spéculations à ce sujet".
Le livre
est publié en russe et en ouzbek.
Le 13
mai dernier, des insurgés armés ont pris le contrôle de la prison et de
plusieurs édifices administratifs à Andijan. Les organes judiciaires ouzbeks
ont pris d'assaut le siège de l'administration municipale de la ville. Les
affrontements ont fait des morts et des blessés. Selon le bilan officiel, 173
personnes ont été tuées, mais les journalistes et les défenseurs des droits
de l'homme font état de plusieurs centaines de morts.
http://www.interfax.ru/e/B/0/28.html?menu=1&id_issue=11305806
Interfax,
2 juin 2005
Jun
2 2005
Chechen
terrorists involved in Uzbek rioting - Lavrov
VLADIVOSTOK. June 2
(Interfax) - Russia possesses information indicating that Chechen terrorists
were involved in the recent rioting in Uzbekistan, said Russian Foreign Minister
Sergei Lavrov.
"We have information
that Islamic extremists, structures of the Islamic Movement of Uzbekistan,
remnants of the Taliban, and some Chechen terrorists were involved in
this," Lavrov said at a press conference in Vladivostok, referring to the
May 13 rioting in the southern Uzbek city of Andizhan.
The Russian, Chinese, and
Indian foreign ministers discussed the situation in Central Asia, including
Uzbekistan, at a meeting in Vladivostok on Thursday, Lavrov said.
http://www.uzreport.com/E/page_print.cfm?n_ID=18064
PROSECUTOR’S OFFICE PRESENTS REPORT ON ANDIJAN TO
PARLIAMENT COMMISSION
UzReport.com
[01:53] 07.09.2005
On 5-6 September 2005, investigative group of the
General Prosecutor’s Office presented a report on the results of investigation
on Andijan events to the independent commission of the Oliy Majlis of
Uzbekistan.
Investigation of the tragic events of 12-13 May in Andijan in relation to 15
most active participants has been concluded and the materials of the criminal
case have been submitted to the Supreme Court.
More than 2,100 expert examinations were held during the investigation.
The investigation has concluded that the acts in Andijan were a carefully
planned action, organized by outside destructive forces and aimed against
Uzbekistan’s independent policy and national interests, changing present
constitutional order and creation of an Islamic state meeting their geopolitical
demands.
The investigation has shown that starting from August 2004, the above-named
destructive forces, with attraction of international terrorist and religious
extremist organizations like Islamic Movement of Turkestan, Hizb-ut-Tahrir and
one of its branches Akramiylar, planned organizing terrorist actions in
Uzbekistan in May 2005 with the purpose of seizing power and overthrowing the
constitutional order.
The scenario and the detailed plan of terrorist acts were carefully planned,
including forming armed groups, their military training, provision with arms and
ammunition, determining and reconnaissance of objects of attack, including
military units and law-enforcement subdivisions, their arms and ammunition
depots, etc.
The investigation has proven that the “screenwriters” chose the territory of
southern provinces of Kyrgyzstan as a foothold for preparation to terrorist
acts. There, from January to April 2005 foreign instructors taught diversion and
terrorist skills to some 70 religious extremists.
In order to ensure swift seizure of power in Andijan, up to 20 attack groups
consisting of 9 to 22 people each were formed. The heads of these groups
carefully studied the plans of the objects of attacks, and prepared the
necessary arms, ammunition and explosives beforehand.
In the night of 12 May, more than 60 trained and armed militants (Kyrgyz
citizens) intruded the territory of Uzbekistan and took an active part in the
terrorist acts.
Simultaneously with the terrorist aggression, information war against Uzbekistan
was being prepared. False “peaceful” demonstrations of citizens were planned
in parallel with terrorist acts. For this, organizers of the acts wanted to draw
as many people as possible in the streets, to create conditions and
opportunities for criminal elements, mainly freed dangerous criminals, to riot
in the streets of Andijan, carrying out pogroms, arsons, destructions and
robbing. To put it shortly, they planned creating an unrestrained Bacchanalia on
the principle of “the more fire and smoke, the more visibility of mass unrest,
demonstrations of the rebelling people”.
The “screenwriters” of the above-named actions planned to create the
visibility of a city seized by the rebelling “angry population”, against
which the government troops allegedly carry out military actions, so that the
omnipresent so-called “humanitarian” “charity” international
organizations demanded according their plan to stop, as they say, the “massacre
of the peaceful population”.
The main role to cover these events was assigned to mass media controlled by
them.
With this purpose, representatives of a number of foreign human rights
organizations, media and foreign charity societies, which were informed
beforehand, started gathering in the territories adjacent to Andijan – Osh,
Aravan, Karasu and Jalalabad – before the events, starting from 9-10 May.
Being present in this region, they were waiting for the start of the action, in
order to capture the explosion in Andijan and spread the slander about the
actions of the organs of authority and law-enforcement.
At the same time, the fact that terrorists counted on the limpness and
negligence of separate employees of the police and servicemen, which allowed
violation of the statutes, proved correct in a certain sense. Unfortunately, as
a result of this, terrorists managed to seize a large amount of firing arms and
ammunition.
For negligent attitude to execute their official duties to protect the entrusted
objects and failure to show proper resistance to bandits’ attacks, criminal
cases were launched against 25 officials of the interior organs and the
military.
As a result of the terrorist acts, a total of 187 people died, of them 60 were
civilians, including two minors and 1 woman. The terrorists killed 31 employees
of the law-enforcement organs and the military.
287 people received various bodily injuries, including 91 civilian, 49
law-enforcement officers and 59 military servicemen.
94 terrorists were liquidated during the anti-terrorist actions, and 76 were
wounded. The terrorists kidnapped a total of 70 people during the terrorist
acts, of which 15 were cruelly killed.
Of the stolen 334 units of firing arms, 255 were returned, including 180
automatic guns, 59 pistols, 11 rifles, 4 machineguns and 1 grenade dispenser.
Besides, 16 units of firing arms brought by terrorists from Kyrgyzstan were
found and seized, including 7 Kalashnikov guns and 2 sniper rifles with erased
numbers, as well as a US-made half-automatic rifle AR-15.
Of the 527 illegally freed people, 496 were returned, 6 terrorist acts
participants were liquidated, while the remaining 25 are being searched for.
At present, the investigation is at the stage of completion in relation to 106
persons accused of direct participation in terrorist acts.
Press service of the General Prosecutor’s Office of the Republic of Uzbekistan
Copyright © UzReport.com
http://fr.rian.ru/world/20050921/41463048.html
Les émeutiers d'Andijan voulaient
créer un califat islamique dans la région
21/09/2005 14:37
TACHKENT, 21 septembre - RIA Novosti. Un des participants aux
événements d'Andijan a dit mercredi au procès que la prise d'assaut par un
groupe armé de la prison et de plusieurs bâtiments gouvernementaux à Andijan
avait été coordonnée par le leader du mouvement Akramiya qui poursuivait le
but de créer un Etat islamique dans la vallée de Ferghana.
Sur
quinze participants aux événements d'Andijan actuellement jugés, il y a douze
Ouzbeks et trois Kirghizes.
Moukhitdine
Sabirov affirme que les membres du mouvement entretenaient des contacts étroits
avec des médias étrangers et d'autres organisations.
Selon
lui, l'action avait été minutieusement conçue, les terroristes avaient suivi
des entraînements sur un polygone situé dans la région d'Och en Kirghizie.
Le
Parquet général d'Ouzbékistan a déclaré qu'il avait des preuves qu'une des
régions méridionales de la Kirghizie avait été choisie comme tête de pont
pour lancer des actes terroristes.
Cependant,
le Secrétaire adjoint du Conseil de sécurité de Kirghizie Viatcheslav Khan a
démenti cette déclaration.
Dans la
nuit du 12 au 13 mai 2005, un groupe armé avait pris d'assaut la prison et
plusieurs bâtiments gouvernementaux dans la ville ouzbeke d'Andijan. Selon les
informations officielles, 12 policiers avaient été tués au cours de
l'attaque. Ensuite, les troupes avaient été introduites à Andijan. D'après
les données officielles, 187 personnes sont mortes au cours de l'écrasement de
l'émeute. Les défenseurs des droits de l'homme affirment qu'il y a eu quelques
centaines de victimes. L'Ouzbékistan a refusé toute enquête internationale.
© 2005 "RIA
Novosti"
http://www.liberation.fr/page.php?Article=325245
Procès
sur mesure à Tachkent
Quinze personnes
accusées d'avoir fomenté les émeutes d'Andijan, en mai.
Par Hélène
DESPIC-POPOVIC
mercredi 21 septembre
2005
Comme
dans un remake des procès staliniens de Moscou, les quinze hommes accusés
d'avoir organisé, en mai, les émeutes sanglantes d'Andijan, en Ouzbékistan,
ont tous plaidé coupables au premier jour de leur procès qui s'est ouvert hier
à Tachkent. Ces aveux étaient nécessaires pour accréditer la thèse du
pouvoir qui impute cette révolte aux agissements d'islamistes, appuyés de
l'extérieur, et rejette comme infondées toutes les critiques reprochant aux
forces de sécurité d'avoir tiré de manière indiscriminée dans la foule.
Etat
islamique. Les accusés, douze Ouzbeks et trois Kirghizes, âgés de 20 à 30 ans,
ont répondu coupables pour les quarante chefs d'accusation retenus contre eux,
dont les plus graves sont terrorisme, meurtre d'otages, appartenance à des
groupes extrémistes religieux et atteinte à l'ordre constitutionnel du pays.
Leur but, selon le procureur, était de soulever la population pour renverser le
pouvoir et créer un Etat islamique.
Dans
la nuit du 12 au 13 mai, un groupe armé avait attaqué la prison d'Andijan et
libéré 23 hommes d'affaires accusés d'être des islamistes. Ils avaient
ensuite occupé des bâtiments administratifs, prenant en otages des
fonctionnaires, tandis qu'une foule de protestataires, lançant des mots d'ordre
contre la misère et le chômage, se rassemblait au centre-ville. Le président
Islam Karimov avait refusé de venir leur parler et les forces de l'ordre
avaient tiré dans la foule. Le bilan officiel est contesté par les
organisations des droits de l'homme qui parlent de 500 à 1 000 victimes.
Dans
un rapport rendu public hier, Human Rights Watch (HRW) a mis en lumière les
efforts des autorités pour escamoter la vérité et lui substituer une version
officielle à leur convenance. Les témoins ont été soustraits à la vue du
public. La population locale, explique HRW, a reçu l'ordre de se taire, tandis
que «des centaines, voire des milliers de personnes», sont passées au
travers d'un processus de «filtration» impliquant interrogatoires,
détentions arbitraires et mauvais traitements dans le but de leur extorquer de
faux aveux. Les personnes visées en priorité ont été les amis et parents des
hommes d'affaires libérés lors de la révolte, dont trois, réincarcérés,
figurent parmi les accusés du procès, les amis et parents des quelques
centaines de personnes qui ont réussi à se réfugier au Kirghizistan après
les émeutes, mais aussi, selon l'ONG, les personnes vivant à proximité de la
prison ou du lieu des tueries. Pour empêcher que toute version contredisant la
thèse officielle ne fasse son chemin à l'intérieur et à l'extérieur du
pays, les autorités ont tenté par tous les moyens de rapatrier les réfugiés
et pris soin de bâillonner la presse, en premier lieu les correspondants
ouzbeks de la presse étrangère. Ceux de Radio Free Europe/Radio Liberty,
International War and Peace Reporting et même de la BBC ont dû quitter le pays
après avoir subi des menaces. Toutes les ONG locales ont été réprimées
tandis que celles de Tachkent se sont vues empêchées d'organiser des
manifestations contre les massacres.
Sanctions.
Ces pratiques relativisent les aveux prononcés hier devant la cour de Tachkent
par les accusés, les premiers à comparaître devant la justice, alors que des
centaines d'autres attendent leur tour en prison. Dans ce contexte, HRW insiste
pour que, dans le but d'obtenir une enquête internationale, l'UE et les
Etats-Unis imposent des sanctions à l'Ouzbékistan incluant le gel de leur
coopération, un embargo sur les armes et des refus de visas.
© Libération
http://www.eurasianet.org/departments/insight/articles/eav092905_pr.shtml
Civil
Society:
ANDIJAN MASSACRE LINKED TO LOCAL POWER STRUGGLE -- SOURCE
9/29/05
A
local power struggle dating back to 2004, and not an alleged Islamic radical
conspiracy, sparked the chain of events that culminated in the Andijan massacre
in Uzbekistan, a source with detailed knowledge of events tells EurasiaNet.
The
Uzbek government is engaged in an expansive effort to convince domestic and
international opinion that Islamic militants were responsible for the violence
that engulfed Andijan on May 13. [For background see the Eurasia Insight
archive]. Defendants at a show trial being staged in Tashkent have testified
that Islamic militants belonging to the so-called Akromiya group sought to
foment an uprising in Andijan with the ultimate goal of toppling President Islam
Karimov’s administration. Akromiya members received backing from international
terrorist groups, according to the official Uzbek version of developments.
Citing Uzbekistan’s atrocious rights record, human rights activists believe
the defendants were likely tortured into making confessions. The defendants have
testified that their testimony has not been coerced.
Rights
activists say the Karimov administration is trying to use the trial, along with
a wide-ranging mass media campaign, to deflect blame for the Andijan massacre.
[For background see the Eurasia Insight archive]. According to eyewitness
testimony gathered by rights groups, including Amnesty International (AI) and
Human Rights Watch (HRW), the overwhelming majority of deaths during the May 13
events in Andijan occurred when Uzbek security forces opened fire without
warning on peaceful demonstrators gathered in the city’s central Babur Square.
[For background see the Eurasia Insight archive].
Extensively
documented reports prepared by AI and HRW contend that a trial of 23 Andijan
businessmen served as the catalyst for the May 13 events. The businessmen were
accused of being members of Akromiya, and of engaging in activities aimed at
undermining the government. The entrepreneurs, who were arrested in during the
summer of 2004, adamantly denied any affiliation with a radical Islamic group.
They admitted to being devout in their religious practices, while contending
that they were being prosecuted because local authorities felt threatened by the
entrepreneurs’ popularity within the local community.
As
the entrepreneurs’ trial drew to a close in early May, hundreds of friends and
relatives of the 23 businessmen would gather outside the court building to stage
daily protests. The events of May 13 began when relatives and supporters of the
23 reportedly staged an armed raid to free them from a local prison, according
to eyewitness accounts. The prison break gave way to a spontaneous protest at
Babur Square, attracting thousands of unarmed demonstrators, who voiced
complaints about the Karimov administration’s social and economic policies.
[For background see the Eurasia Insight archive].
A
source, who spoke to EurasiaNet on condition of anonymity due to fear of
government retribution, said the trial of the 23 businessmen was directly linked
to a May 2004 shuffle of the provincial governor, or hokim. At that time, the
Andijan’s regional legislature impeached Andijan’s long-time hokim, Kobiljon
Obidov, and replaced him with Saydullo Begaliyev. The reshuffle was widely
believed to be engineered by Karimov.
The
23 entrepreneurs had close personal ties to Obidov, according to the source. “He
[Obidov] was the province’s master ... businesses favored by the hokim got the
green light for everything,” the source said. “All the entrepreneurs who
enjoyed his [Obidov’s] patronage grew rich.”
Obidov
was reportedly a long-time favorite of Karimov’s. The Uzbek president used to
tout Andijan as a model business environment, in which the entrepreneurial
spirit was encouraging economic growth. In recent years, however, a series of
scandals and protests removed the luster from Obidov’s star. An investigative
television report in 2002 exposed Andijan as having a serious problem with
homelessness. During the winter of 2003-04, the region was rocked by protests
over a shortage of heating fuel.
The
governor also faced charges of personal impropriety. In one incident, he was
accused of neglecting the provincial public transport system so that private
business in which he reportedly had a major financial interest – a 100-vehicle
fleet of minivans, known locally as marshrutkas – would be ensured a large
share of passenger traffic. He was also accused of shielding his son from
prosecution for a variety of alleged offenses, including racketeering.
Karimov
personally attended the legislative session on May 25, 2004, during which Obidov
was sacked. “The whole city was cordoned off by the militia and there were
[security officers] in masks in jeeps, along with army soldiers,” the source
said. “Karimov was obviously worried. ... Obidov had ruled [in the region] for
a long time: he was part of the Ferghana clan and he had lots of supporters.”
The
new hokim, Begaliyev, had close political ties to the central government. Prior
to coming to Andijan, Begaliyev had served as minister of agriculture and water.
In late 2004, Karimov appointed Begaliyev’s successor as agriculture and water
minister, Ikromkhon Nazhmiddinov, as the governor of Ferghana Province. The
moves suggest that Karimov was intent during the last half of 2004 on boosting
his political influence over the restive Ferghana Valley.
Once
installed in Andijan, Begaliyev wasted little time in launching a purge of all
Obidov allies. “Criminal proceedings were started against many of his [Obidov’s]
administration members,” the source said. “The new hokim also decided to
re-divide the businesses in the province; he cracked down on the entrepreneurs
who had been supported by Obidov. They were told to sell their businesses for a
pittance either to him [Begaliyev] or his people, or face legal proceedings.”
When the 23 businessmen tried to resist, the hokim ordered their arrest, the
source said. They were officially charged with being members of Akromiya, and
engaging in extremist activities.
The
23 entrepreneurs had a reputation for being fair employers, offering
comparatively high wages to those working in their businesses. They were also
active in a variety of charitable endeavors, providing assistance to the poor.
This gained them a large body of supporters, including employees and their
families.
As
the entrepreneurs sat in pre-trial detention, friends and relatives worked
behind the scenes to secure their release. After their trial began on February
11, supporters of the 23 sent a written appeal to Karimov, asking that the
president intervene in the case. “Karimov never replied,” the source said.
As
the trial proceeded, it became clear that a guilty verdict was preordained. Some
or all of the 23 attempted to stage a hunger strike, but authorities force-fed
them, the source said. In May, with the trial nearing its end, relatives sought
to generate publicity about the case, hoping that unwanted attention would force
authorities to make a deal that would keep the entrepreneurs out of prison. For
several days relatives, friends and employees staged peaceful protests outside
the courtroom. The source said the daily protests comprised between 500-1,000
people. The mood during these demonstrations was non-confrontational, the source
said. The protesters were not especially vocal and did not act aggressively. In
turn, riot police made no move to disperse the crowds, according to the source.
At
the same time they were organizing the peaceful protests outside the court,
relatives of the 23 entrepreneurs may have been conspiring to carry out the
prison raid, the source indicated. The source said that shortly before May 13,
relatives contacted other supporters of the 23, telling them to “be ready”
for sudden developments. “They were making some other arrangements,” the
source said.
http://www.iht.com/articles/2005/10/03/news/uzbek.php
EU
sets sanctions on Uzbekistan
By C.J. Chivers
The New York Times
MONDAY, OCTOBER 3, 2005
The
European Union on Monday imposed sanctions on Uzbekistan, seeking to punish the
Central Asian nation for its refusal to allow an international investigation
into the bloody crackdown on an uprising in May in the northeastern city of
Andijon.
The sanctions impose an embargo on exports to
Uzbekistan of arms and equipment that might be used for internal repression, and
suspend meetings between the union and Uzbekistan designed to accelerate the
former Soviet state's rapprochement with the West. They will also forbid the
travel of Uzbek officials directly involved in the crackdown to the 25 European
Union states.
The decision followed months of diplomatic tension
between much of the West and Uzbekistan after a prison break and antigovernment
demonstration on May 13. The demonstration, which survivors said included
several thousand people, was scattered by gunfire from Uzbek troops and armored
vehicles.
Survivors and independent organizations claim that
hundreds of people were killed, almost all of them unarmed. Uzbekistan, an
autocratic state that had been an ally with the Bush administration's
counterterrorism efforts, has countered that the crackdown was a necessary
counterterrorism operation, and said that only 187 people, principally Islamic
terrorists, were killed. It has stubbornly resisted calls for a transparent
investigation of the events.
As criticism over the violence mounted in the spring
and summer, Uzbekistan sharply shifted its foreign policy, aligning more closely
with Russia and China and trimming its relations with the West. In July it
ordered the United States to leave an air base that it has been using since
2001, an eviction now scheduled for early next year. Last month Uzbekistan
played host to a small joint military exercise with Russian troops, signaling
its new allegiances.
Meeting in Luxembourg, the foreign ministers of
European Union states approved the sanctions for an initial period of one year,
allowing for a review in 2006 of Uzbekistan's willingness to "adhere to the
principles of respect for human rights, rule of law and fundamental
freedoms."
The trade ban covers weapons and ammunition, as well as
dozens of items that could be used in crackdowns and police work, including
helmets and certain types of body armor, vehicles equipped with armor, leg
irons, shackles, tear gas, water cannons, riot shields, fingerprint equipment,
search lights and night-vision goggles.
The sanctions also suspend scheduled meetings under the
so-called Partnership and Cooperation Agreement, the blueprint that since 1999
has helped develop the European Union's political relations with Uzbekistan and
guide economic relations in trade, transport, customs, postal services,
telecommunications and other areas.
Human Rights Watch hailed that move, saying it was the
first of its kind in the Union's history.
But although the sanctions mark a clear rebuke of the
Central Asian state, they have a limited ability to undermine Uzbekistan's
military or police capabilities. While Uzbekistan has often accepted Western
security aid, its military, intelligence and police forces are overwhelmingly
equipped with Soviet-era military hardware, which continues to be manufactured
and sold by Russia, China and other non-EU states.
http://asiecentrale.courriers.info/article0041.html
Samedi 15 octobre 2005
Ouzbékistan :
début du « Procès des Quinze » d’Andijan
Le procès impliquant quinze supposés responsables des « événements d’Andijan » s’est ouvert, ce mardi 20 septembre, à Tachkent.
Mise
en ligne : vendredi 23 septembre 2005
Première publication : 20 septembre 2005
Lors de cette première journée, les quinze accusés - douze Ouzbeks et trois Kirghizes - ont tous plaidé coupable. Les organisations de défense des droits de l’Homme dénoncent ces aveux obtenus, selon eux, grâce à la torture pratiquée systématiquement dans les prisons du pays.
Selon l’acte d’accusation, les quinze sont notamment accusés « d’actions terroristes illégales » ayant causé la mort de civils innocents et ayant compromis la paix et la sécurité de la nation.
Ces actes sont passibles de la peine de mort, mais les récentes déclarations d’un magistrat de la Cour suprême, à l’effet qu’un moratoire pourrait être mis en place, laisse croire que le pouvoir souhaite redorer son image, passablement écorchée depuis la répression brutale des émeutes d’Andijan, les 12 et 13 mai derniers.
http://actualidad.terra.es/internacional/articulo/andijan_acusados_organizar_levantamiento_condenados_627194.htm
uzbekistán 03-12-2005
Los 25 acusados de organizar el levantamiento de Andijan
condenados a hasta 22 años de cárcel
Los 25 acusados de haber organizado la revuelta de mayo en la
ciudad de Andijan, que acabó con cientos de muertos, han sido condenados por un
tribunal a hasta 22 años de cárcel, según recoge la cadena británica BBC.
Una
declaración del Tribunal Supremo declaró que los acusados son culpables de los
cargos de asesinato, actos terroristas y disturbios en masa. Además otro quince
hombres que habían sido acusados de planear los disturbios ya fueron juzgados y
encarcelados el mes pasado.
En el comunicado
de hoy se explica que 13 de los acusados han sido sentenciados por la corte
provincial de Tashkent y los otros 12 por el tribunal de la ciudad de Tashkent.
No se conoce la
localización exacta del lugar donde se han llevado a cabo las audiencias y
donde han sido juzgados los acusados, ya que bajo la y uzbeka, los tribunales
tienen derecho de celebrar audiencias en distintos puntos del país.
Las autoridades
han confirmado que se están desarrollando más procesos en los que están
envueltas 58 personas más, relacionadas con los sucesos violentos de Andijan.
El Gobierno por su
parte ha señalado que 187 personas, la mayoría 'organizadores terroristas',
murieron durante los disturbios de Andijan, aunque los grupos pro Derechos
Humanos cifran los muertos en más de 500 civiles que murieron por los disparos
de las fuerzas de seguridad uzbekas.
Terra Actualidad - Europa
Press
http://today.reuters.co.uk/news/CrisesArticle.aspx?storyId=L14205551&WTmodLoc=World-R5-Alertnet-3
EU
experts see Uzbek prisoners in Andizhan probe
Thu 14 Dec 2006 13:14:20 GMT
By David Brunnstrom
BRUSSELS, Dec 14 (Reuters) - EU experts looking into deaths in protests in
Uzbekistan last year have met prisoners, lawyers and officials in what a member
of the team called a positive step towards improved ties.
The European Union imposed sanctions on ex-Soviet Uzbekistan last year after
accusing it of using indiscriminate force to quash a revolt in the town of
Andizhan in May 2005, but agreed in November to review the measures in February.
The bloc has restricted military sales, banned the issuing of visas to 12 top
Uzbek officials and partially suspended bilateral dialogue.
Uzbekistan recently offered to discuss human rights and the crackdown, and last
month the EU member states, while still "profoundly concerned" about
the rights situation, decided to resume low-level contacts.
A statement from the Finnish EU presidency said a team from the presidency, the
executive European Commission, Germany, Britain, France and Sweden had met
prisoners, lawyers and local officials in Tashkent and Andijan from Dec. 12 to
14.
"This is a positive development," said Antti Turunen, head of the
Eastern Europe and Central Asia unit of the Finnish Foreign Ministry and a
member of the team.
"We will have to see how this dialogue can be developed," he told
Reuters. "The atmosphere was good and, in my personal view, there could be
some technical cooperation as a follow-up."
He said the team had met "two or three" prisoners, but gave no details
of these talks. The team will prepare a report to be given to EU member states
early in 2007.
Witnesses say hundreds of people were killed on May 13, 2005, among them women
and children, when troops opened fire on a protest in Andizhan. Uzbekistan
blamed the riot on Islamist extremists and said most of the dead were armed
insurgents.
More than 180 people accused of involvement in the incidents remain in jail.
Rights activists have expressed concern that Germany, seeking to boost
cooperation with Central Asia in the interests of secure energy supplies, is
pushing for sanctions to be eased, while others such as Britain have resisted
the move.
Analysts say the sanctions have done little to ease President Islam Karimov's
authoritarian rule, but have helped push the gas-rich state closer to Russia at
a time when the EU is nervous about energy supplies.
Analysts say Germany is also anxious to maintain its military base at Termez in
Uzbekistan, which is important for logistical support for its troops in
Afghanistan.