Dossier de l’événement négatif : 05 OUZ 2 - 05-05-13 Andijan

Texte d’analyse : Insurrection au Kirghizistan en 2005 (décembre 2007).

Note : Ce dossier est le second volet du dossier relatif à l’insurrection au Kirghizistan. Il est précédé par un premier volet, nommé  05 KIZ 1 - 05-03-20 Jalal-Abad, centré sur  les émeutes de Jalal-Abad, Och et Bichkek au Kirghizistan en mars 2005.

www.laboratoiredesfrondeurs.org

 

Distance Tachkent - Andijan ≈ 260 km à vol d’oiseau

Distance Andijan – Och ≈ 50 km

Distance Andijan – Och ≈ 50 km

 

http://www.edicom.ch/news/international/050513083525.fr.shtml

Edicom, 13 mai 2005

Affrontements en Ouzbékistan: neuf morts et 34 blessés

TACHKENT, Ouzbékistan (AP) - Neuf personnes ont été tuées et 34 autres blessées dans des affrontements à Andijan, une ville située dans l'est de l'Ouzbékistan, a annoncé vendredi l'agence de presse ITAR-Tass, citant les services du président Islam Karimov.
Des manifestants armés encerclaient des policiers dans deux quartiers de la ville et des pourparlers étaient en cours pour les libérer, a également rapporté l'agence de presse.
Plus tôt, des manifestants armés avaient libéré des détenus d'une prison d'Andijan, alors que des milliers d'activistes descendaient dans les rues pour protester contre le procès de 23 hommes d'affaires islamistes accusés de s'être livrés à des activités anticonstitutionnelles, selon des témoins. AP
pyr/v
© AP - The Associated Press. Tous droits réservés.

 

http://actu.voila.fr/Depeche/ext--francais--ftmms--media/050513075604.5lx0j5me.html

AFP, 13 mai 2005

Insurrection Ouzbékistan: la retransmission de TV étrangères bloquée

13-05 

09:56:41  La retransmission de plusieurs chaînes de télévision étrangères, dont CNN, a été interrompue vendredi en Ouzbékistan, où des insurgés ont libéré dans la nuit 2.000 détenus d'une prison de haute sécurité à Andijan, à l'est de cette ex-république soviétique d'Asie centrale.

"Une émission consacrée à la culture ouzbèke a pris la place des programmes de la chaîne CNN et des clips vidéo musicaux ont remplacé les journaux d'information de la chaîne russe NTV", selon le correspondant sur place de l'agence russe Ria-Novosti.

La première chaîne de télévision nationale n'a annoncé qu'en fin de matinée vendredi les informations sur les affrontements à Andijan, quatrième ville ouzbèke, peuplée de 300.000 habitants, où la situation restait chaotique, avec au moins 9 personnes tuées et 34 autres blessées dans les affrontements.

© AFP.

 

http://www.lapremiere.be/rtbf_2000/bin/view_something.cgi?type=article&id=0175774_article&menu=default&pub=RTBF.PREM%2FPREM.FR.la_taille.HOME

RTBF, 13 mai 2004

Insurrection dans l'est de l'Ouzbékistan

Des insurgés ont pris d'assaut vendredi une prison de haute sécurité, dont ils ont libéré quelque 2.000 prisonniers, et le siège de l'administration régionale à Andijan, une ville importante de l'est de l'Ouzbékistan.

Les affrontements dans ce pays d'Asie centrale où se sont multipliés ces derniers mois des procès contre des suspects d'islamisme ont fait au moins neuf morts et 34 blessés. Un groupe de criminels armés a attaqué une garnison militaire stationnée à Andijan et un poste de police. Ils ont pris possession de dizaines d'armes à feu et ont ensuite attaqué un centre de détention, et ont libéré un groupe de détenus. Neuf personnes auraient été tuées et 34 autres blessées. Des négociations sont en cours.

Le président Islam Karimov - qui tient d'une main de fer cet ex-pays soviétique où est basée une base militaire américaine et qui est vivement critiqué par les organisations internationales pour son bilan en matière de droits de l'Homme - est parti pour Andijan, quatrième ville du pays qui compte 300.000 habitants. Aucune information claire n'a filtré sur les revendications politiques ou religieuses des insurgés et sur leur éventuelle appartenance à une mouvance islamiste. Mais de l'avis de plusieurs observateurs, leur insurrection pourrait viser à protester contre un procès en cours visant 23 personnes accusées de propager des idées de l'islam radical.

Les insurgés demandent la médiation de la Russie et assurent avoir rassemblé plus de 50.000 personnes sur la grande place de la ville, ajoute cette agence, Fergana.ru. Ils assurent avoir pris des otages parmi les forces de l'ordre. L'Ouzbékistan a multiplié ces derniers mois les procès contre des personnes accusées d'activités islamistes, notamment depuis des attentats en mars 2004 (47 morts) attribués par les autorités au mouvement Hizbi Tahrir, interdit dans le pays et très implanté en Asie centrale.

Le président Karimov est accusé par les défenseurs des droits de l'Homme de cautionner la torture dans les prisons du pays et d'avoir lancé une vaste campagne de répression visant les opposants sous le couvert de la lutte contre l'islamisme. Vingt-trois hommes sont actuellement jugés à Andijan, accusés d'avoir mené des activités anti-constitutionnelles et d'avoir fondé une cellule du mouvement Akromiya, branche du Hizbi Tahrir, mouvement qui veut la création d'un Etat islamique en Asie centrale.

2005/05/13 10:44:06

http://www.rfi.fr/actufr/afp/une/050513101747.er13drf2.asp

RFI

Au moins 9 morts dans une insurrection en Ouzbékistan

vendredi 13 mai 2005 à 10:17

Carte de l'Ouzbékistan

Carte de l'Ouzbékistan

ANDIJAN (AFP) - Plusieurs dizaines d'insurgés ont pris d'assaut vendredi une garnison militaire, une prison de haute sécurité dont ils ont libéré quelque 2.000 prisonniers, et le siège de l'administration régionale à Andijan, une ville importante de l'est de l'Ouzbékistan.

Les affrontements avec les forces de l'ordre ont fait au moins 9 morts et 34 blessés, selon la télévision d'Etat ouzbèke.

"Un groupe de criminels armés a attaqué (dans la nuit de jeudi à vendredi) une garnison militaire stationnée à Andijan et un poste de police. Ils ont pris des dizaines d'armes à feu et ont ensuite attaqué un centre de détention, où ils ont libéré un groupe de détenus", a annoncé la télévision officielle dans une édition spéciale.

Quatre corps (dont celui d'une femme), certains couverts de sang, étaient allongées au sol vendredi matin non loin du bâtiment abritant les Services de sécurité nationale, selon un journaliste de l'agence locale Fergana.

A Andijan, quatrième ville du pays comptant 300.000 habitants, une foule de plusieurs milliers de manifestants soutenant les insurgés occupaient à la mi-journée la place centrale de la ville, réclamant "la démocratie et du travail" et exigeant la démission du président Islam Karimov, a constaté un correspondant de l'AFP.

L'insurrection visait à protester, selon les manifestants, contre le procès en cours de 23 personnes jugées pour islamisme radical, une accusation injustifiée selon eux, et à faire libérer les accusés.

"Il n'y a pas de wahhabites (islamistes radicaux) parmi nous. Nous voulons qu'on nous donne du travail et la démocratie", a déclaré une manifestante, alors que la place était gardée par des civils armés d'armes automatiques.

Le président Islam Karimov --qui tient d'une main de fer depuis 1991 cet ex-pays soviétique d'Asie centrale-- est arrivé d'urgence à Andijan.

Aucune information directe n'a filtré sur les revendications politiques ou religieuses des insurgés et sur leur éventuelle appartenance à une mouvance islamiste.

Les insurgés demandent la médiation de la Russie et assurent avoir pris plusieurs personnes en otages parmi les forces de l'ordre, "une quinzaine ou une vingtaine", selon le journaliste de Fergana.

Les habitants décrivent sur place le chaos, alors que des échanges de coups de feu se faisaient sporadiquement entendre.

"Personne ne sait plus qui contrôle la ville", a déclaré le porte-parole d'une organisation ouzbèke de défense des droits de l'Homme (Appelatisa), Saidjahon Zaïnobidinov, alors que des voitures, un cinéma et un théâtre ont été brûlés.

L'Ouzbékistan a multiplié ces derniers mois les procès contre des personnes accusées d'activités islamistes, notamment depuis des attentats en mars 2004 (47 morts) attribués par les autorités au mouvement Hizbi Tahrir, interdit dans le pays et très implanté en Asie centrale.

Et le président Karimov est accusé par les défenseurs des droits de l'Homme de cautionner la torture dans les prisons du pays et d'avoir lancé une vaste campagne de répression visant les opposants sous couvert de lutte contre l'islamisme.

Les vingt-trois hommes qui étaient jugés à Andijan sont accusés d'avoir mené des activités anti-constitutionnelles et d'avoir fondé une cellule du mouvement Akromiya, branche du Hizbi Tahrir, parti qui veut la création d'un Etat islamique en Asie centrale.

Mercredi, 2.000 manifestants s'étaient rassemblés devant le tribunal de la ville pour réclamer leur acquittement.

Pour M. Zaïnobidinov, il ne fait pas de doute que "les évènements à Andijan ont été suscités par le mécontentement des gens face à ce procès".

La retransmission des chaînes étrangères comme CNN ou BBC était bloquée vendredi en Ouzbékistan.

Signe de la tension dans le pays, un homme a été tué devant l'ambassade d'Israël à Tachkent, où il s'apprêtait à perpétrer un attentat-suicide, selon l'ambassade américaine et la présidence israélienne. Mais d'après l'agence russe Interfax, les services de sécurité ont fait erreur, et l'homme n'était qu'un chômeur cherchant à entrer dans le bâtiment.

 

© 2005 AFP  Tous droits de reproduction et de représentation réservés.

 

http://64.233.183.104/search?q=cache:IZnUwjaktUQJ:www.tiscali.co.uk/news/newswire.php/news/reuters/2005/05/13/world/uzbektroopsstormgovtbuildingseizedbyrebels.html%26template%3D/news/templates/newswire/news_story_reuters.html

Uzbek troops storm govt building seized by rebels

13/05/2005 22:40

By Shamil Baigin

ANDIZHAN , Uzbekistan (Reuters) - Uzbek troops on Friday stormed a state building held by rebels who had broken their comrades out of prison and led anti-government protests that left at least 10 dead.

According to scarce official reports, nine people died in the day of violence in Andizhan , a town in Ferghana valley seen by the government as home to Muslim extremists. But media reports suggested the number of dead could be much higher.

Rebels raided a police station and military barracks, freed inmates of a local prison and then seized the state building with 10 police hostages. Their action prompted thousands to protest and some demanded President Islam Karimov stand down.

"This is the limit. Our relatives started to disappear," one rebel leader, who declined to give his name, told Reuters inside the administration building. He said he had been freed from jail. "We suffered too much, people have been driven to despair, it has to be stopped."

Troops then opened fire on a square in Andizhan where protesters had massed and stormed the building. By evening, a government source said the building had been taken back but declined to comment on the number of casualties.

Uzbekistan , a Central Asian country bordering Afghanistan , was quick to offer the United States an airbase after the September 11, 2001 attacks on U.S. cities and has become a key ally in Washington ’s war on terrorism.

But Karimov, in power since the country won independence from the Soviet Union in 1991, has been widely criticised by the West for human rights abuses. Rights groups say there are at least 6,000 religious and political prisoners in Uzbekistan , where only state-sponsored Islam is allowed.

Peaceful protests broke out in Andizhan earlier this week to demand the release of 23 Muslim businessmen, who one rights group said were facing trumped-up charges of religious extremism.

In Washington , White House spokesman Scott McClellan urged the Uzbek government and demonstrators to show restraint. The European Union blamed Karimov’s government policies for provoking the violent protest.

Russia , Uzbekistan ’s former colonial master alarmed by a recent string of revolutions that had replaced governments in ex-Soviet republics, said it fully supported Karimov.

" Russia denounces the provocation by extremists in Uzbekistan ," the Foreign Ministry said in a statement. "In this difficult moment Russia supports the government of friendly Uzbekistan ."

A DAY OF VIOLENCE

A government source said troops had taken back the building, but there was no independent confirmation of the report. Accounts of the storming were also contradictory.

"The square has been cleared. Protesters have left. The building has been freed from those who seized it. The search for weapons is under way," the government source, who did not wish to be named, told Reuters from the capital Tashkent .

But Russia ’s Interfax news agency quoted a witness, reached by telephone from Moscow , as saying the operation ended in many deaths including some hostages.

"The military launched the storming and hunted for both armed rebels and civilians. Shots were fired at women and children used by rebels as a human shield for rebels," he said. "As a result, hostages, including local officials, were killed."

During the day thousands of people gathered at a square in front of the building seized by the rebels to support them.

"The nation has been tortured by the totalitarian regime of President Karimov and by corruption at all levels of the state," said one man, addressing the crowd with a loudspeaker. "The people demand justice, freedom and democracy."

At some stage troops opened fire on the square, prompting panic among protesters, many of whom fled. In the confusion, it was unclear if troops had fired on the crowd.

After the shooting this correspondent saw a man, covered in blood, lying motionless and apparently dead. Two others were injured.

The authorities, in a statement carried on state television, said the rebels had refused to compromise.

Interfax said Karimov had rushed to the town and had been negotiating with the protesters, but there was no sighting of him during the day.

In Tashkent , guards outside the Israeli embassy shot dead a suspected suicide bomber, the Israeli Foreign Ministry said. Suicide bombers targeted the Israeli and U.S. embassies in the city last year.

Kyrgyzstan ’s border guards said they had closed the border with Uzbekistan . The coup in Kyrgyzstan , which ousted President Askar Akayev, followed peaceful revolutions in Ukraine and Georgia that installed Western-leaning leaders.

http://www.hindu.com/2005/05/14/stories/2005051402451400.htm

Online edition of India 's National Newspaper
Saturday, May 14, 2005

9 killed, scores injured as unrest over terror trial quelled by army in Uzbekistan city

Vladimir Radyuhin

Angry protesters demand the resignation of President Islam Karimov


RESTIVE: Protesters gather in downtown Andijan on Friday denouncing the trial of Muslim businessmen on terrorism charges. — PHOTO: AP

MOSCOW : The army opened fire to put down a rebellion in Uzbekistan 's city of Andijan after armed protesters stormed a local prison and seized an administration building in violence that swept the 300,000 city in Ferghana Valley .

The army moved in on Friday night after Andijan was practically seized by people protesting against the trial of 23 local businessmen who are accused of belonging to an Islamist extremist group, the Ferghana.ru news resource said. Relatives and supporters of the businessmen on Thursday had stormed the local jail setting free the jailed businessmen and 2,000 other prisoners. They overran an administration building and barricaded themselves inside, vowing to fight till they die if attacked. Reports said dozens might have been killed in the army assault. Uzbek officials said nine persons were killed and 36 wounded in earlier violence, but eye-witnesses put the number of casualties at 20. Some reports said 15 to 30 soldiers were held hostage by the rioters, but the Government denied this.

The army, aided by pouring rain, disbursed a crowd of about 30,000 who gathered on Friday to demand the resignation of President Islam Karimov.

Mr. Karimov rushed to Andijan on Thursday to resolve the crisis. Officials said the situation in Andijan was under control. Andijian is in the impoverished Fergana Valley , stronghold of the militant Islamic Movement of Uzbekistan, which is linked to Al-Qaeda and the Taliban. The IMU mounted armed attacks in the region in 1999 and 2000 in an effort to set up base for building a Central Asian Khalifat.

Andijan is just across the border from Osh , a Kyrgyz town in Fergana Valley , where a "tulip revolution" began in March which eventually led to the fall of Kyrgyz President Askar Akayev.

Uzbekistan has been the target of several attacks by armed groups and suicide bombers in recent years which claimed dozens of lives. The Government blamed the attacks on Islamic extremists based outside Uzbekistan , but analysts pointed to widespread poverty and iron-fisted rule of Mr. Karimov as possible reasons for unrest.

The Russian Foreign Ministry voiced "concern" over the unrest and expressed the hope that "stability and law will be restored" in the city.

http://www.jpost.com/servlet/Satellite?pagename=JPost/JPArticle/ShowFull&cid=1116037299006&apage=1

Hundreds killed in Uzbek uprising

Associated Press, THE POST

May. 14, 2005

About 500 bodies have been laid out in a school in the eastern Uzbek city where troops fired on a crowd of protesters to put down an uprising, a doctor in the town said Sunday, corroborating witness accounts of hundreds killed in the fighting.

The doctor, who spoke by telephone on condition of anonymity, said that Andijan's School No. 15 was guarded by soldiers. Residents of the town were coming to identify dead relatives from among the dead, whom the doctor saw placed in rows.

The doctor said she believed some 2,000 people were wounded in the clashes on Friday but it was unclear how she arrived at her estimate.

Andijan officials were trying to reach a nearby airport to escape the unrest, she said, while some organizers of the uprising were trying to flee to nearby Kyrgyzstan . There were no more protesters in the square at the epicenter of the uprising, the doctor said.

Another Andijan resident reached by telephone said that the city had been largely quiet overnight, aside from a volley of gunfire in an eastern district that lasted a few minutes. The resident, who spoke on condition of anonymity, said that all protesters had left the square at the center of the uprising and that the streets were still full of government soldiers.

The unrest was reverberating elsewhere in the country. Thousands of Uzbeks seeking to flee the country stormed government buildings in an eastern frontier village on Saturday, torching police cars and attacking border guards in a second day of violence.

Kyrgyz border guards turned back about 6,000 Uzbeks who were trying to flee Uzbekistan . Some of those rushing to the border assaulted authorities and took control of government buildings in the village of Korasuv , 50 kilometers ( 30 miles ) east of Andijan.

The tensions abated, however, after authorities in neighboring Kyrgyzstan opened the passage for cross-border trade, Almambet Matubraimov, the Kyrgyz presidential envoy to the border region, said Sunday. Many in impoverished Uzbekistan depend on such trade to scratch out a living.

Uzbek President Islam Karimov blamed Islamic extremists for the uprising in Andijan, the ex-Soviet republic's fourth-largest city. He claimed that people from Kyrgyzstan were among the organizers of the violence in Andijan.

Russian President Vladimir Putin phoned President Karimov to express concerns that Central Asia could be destabilized by the fighting that broke out Friday after protesters stormed a prison and occupied the local government offices before government forces put down the uprising.

The White House on Saturday declined to comment, although press secretary Scott McClellan on Friday urged both the government and demonstrators to "exercise restraint."

The unrest presents a quandary for the United States , which considers Karimov a key ally in the fight against terrorism and has a base in Uzbekistan - far from Andijan - to support anti-terrorist operations in Afghanistan .

"The whole thing creates a huge mess for the US in terms of policy, because Washington will find it impossible to sanction what the opposition did, but they've so many times expressed disapproval of the way (Karimov) has treated extreme groups, or Islamic groups that are not listed as terrorist organizations," said Martha Brill Olcott, a Central Asia expert at the Carnegie Endowment for International Peace in Washington.

The protesters' goal appeared to be releasing 23 businessmen who were on trial for alleged Islamic extremism. Their supporters say they are victims of religious repression.

Karimov's hardline secular regime has long cracked down on Muslims who worship outside state-approved mosques, and observers have warned of a possible Islamist uprising after the authoritarian leader in neighboring Kyrgyzstan was ousted in March.

However, none of the protesters mentioned political or religious demands at Friday's protest - their complaints focused on the poor economic situation in Uzbekistan .

The Uzbek leader said 10 government troops and "many more" militants died in Friday's fighting. Witnesses said 200 to 300 people were shot dead, and an AP reporter saw at least 30 bodies in Andijan. Karimov said at least 100 people were wounded. He didn't say who fired first.

He claimed negotiations with the militants collapsed after they demanded all their followers be released from jails across the Fergana Valley , Central Asia 's conservative heartland.

"To accept their terms would mean that we are setting a precedent that no other country in the world would accept," Karimov told a news conference in the capital, Tashkent , on Saturday.

Karimov claimed the uprising was orchestrated by a "faction of Hizb ut-Tahrir," a banned movement seeking to create an Islamic state in Central Asia . Hizb-ut-Tahrir has long been targeted by the Uzbek regime _ a campaign that has been one of human rights activists' top grievances against the authoritarian government.

Karimov said the activists were trying to follow the pattern set earlier this year where demonstrations brought down the government in neighboring Kyrgyzstan .

In Friday's standoff, Karimov claimed the government had offered the demonstrators free passage out of the city in buses with their weapons, seized in attacks on a police station and military outpost. But a protest leader, Kabuljon Parpiyev, said Interior Minister Zakir Almatov didn't sound willing to negotiate when they spoke by phone Friday.

The 23 businessmen at the focus of the uprising were charged with membership in a group allegedly allied with Hizb-ut-Tahrir, which seeks to create a worldwide Islamic state and has been forced underground throughout most of Central Asia and Russia .

The men are alleged members of Akramia _ a group named for their founder, Akram Yuldashev, an Islamic dissident sentenced in 1999 to 17 years in prison for purportedly urging Karimov's ouster. He has proclaimed his innocence. The group forms the heart of the city's small business community.

Their trial has inspired one of the largest public shows of anger at the government in years, and the largest outbreak of violence since Uzbekistan became an independent country after the 1991 Soviet collapse.

Copyright 1995-2005 The Jerusalem Post

 

http://abonnes.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3216,36-649771@51-627377,0.html

En Ouzbékistan, les autorités matent la rébellion

LEMONDE.FR | 14.05.05 | 08h25  •  Mis à jour le 14.05.05 | 20h49

l y a au moins 50 morts", a déclaré un médecin de l'hôpital central d'Andijan, grande ville de l'est de l'Ouzbékistan, où les affrontements entre l'armée ouzbèke et des insurgés font rage depuis vendredi 13 mai. Mais le bilan des victimes pourrait être beaucoup plus lourd : certains témoins parlent de 200, 300 morts, voire plus.

"Vendredi soir, les forces gouvernementales ont ouvert le feu sur les civils, et des centaines de personnes ont été tuées", a expliqué, samedi matin, Saidjahon Zaïnobidinov, président de l'organisation pour les droits humains Appelatsia, interrogé par téléphone par l'agence Interfax."A l'aube, des corps ont été évacués dans cinq véhicules : trois camions ZIL, un camion Oural et un autobus. Ils étaient tous remplis de corps", a-t-il poursuivi, sans préciser s'il avait vu lui même ces camions ou s'il citait des témoignages.

"J'ai vu 200 cadavres. C'est une véritable guerre qui se poursuit pour la troisième journée consécutive", a, pour sa part, déclaré Abdoul Vakhid Gassourov, 22 ans, un des très rares témoins à accepter de donner son nom. "Il y a 300 ou 400 cadavres. Je les ai vus", près de la mairie "tout est couvert de sang", lance un autre, Bakhodyr, âgé d'environ 55 ans, qui refuse de donner son nom de famille. "Près de la mairie, il y a au moins 100 ou 200 cadavres, mais la télévision ne les montre pas", assure encore un autre habitant, revenu samedi manifester sur la place devant le siège de l'administration régionale, où la veille les soldats ont tiré sur la foule. "Ce sont des innocents qui sont par terre, des femmes et des enfants", estime-t-il.

Les correspondants de l'AFP ont vu, pour leur part, près de 50 cadavres qui gisaient encore dans les rues samedi en milieu de journée : vingt cadavres sur la place de l'administration régionale, et à un kilomètre de là, près du cinéma Tchoulkon, 20 à 30 autres cadavres de civils, avec souvent des impacts de balles.

LES INSURGÉS SOUTENUS PAR LA POPULATION

Les combats ont repris samedi à l'aube dans cette ville de la vallée de la Ferghana qui, avec plus de 300 000 habitants, est la quatrième du pays. Les soldats ouzbeks ont tiré de nombreuses rafales d'armes automatique et des obus depuis des véhicules blindés."Maintenant, ils sont dispersés et nous les traquons", a affirmé un militaire ouzbek, alors qu'une atmosphère de peur régnait dans Andijan.

Les autorités ouzbèkes avaient fait tirer, vendredi, sur la foule de plusieurs milliers de personnes réunies devant le siège de l'administration régionale, alors occupé par les insurgés. Les militaires, bloquant la place à bord de véhicules de transport de troupes blindés armés de mitrailleuses lourdes, ont fait feu à plusieurs reprises et par rafales sur la place et les parcs des alentours contre la population venue soutenir la rébellion et demander la démission du président Karimov.

Entre 60 et 100 au départ, les insurgés avaient pris d'assaut, dans la nuit de jeudi à vendredi, une garnison et une prison de haute sécurité, avant de s'emparer du siège de l'administration centrale, et d'être soutenus par des milliers de personnes avançant des revendications économiques et demandant plus de démocratie.

LES JOURNALISTES PRIÉS DE QUITTER ANDIJAN

C'est l'une des plus graves crises auxquelles ait eu à faire face le président ouzbek qui, depuis 1991, dirige d'une main de fer ce pays d'Asie centrale, riche en gaz et où se trouve une base militaire américaine. M. Karimov s'est immédiatement rendu sur place vendredi et a réuni autour de lui les responsables de la sécurité. En fin de journée, il est reparti pour la capitale ouzbèke, signe qu'à ses yeux la situation était sous contrôle.

Samedi, alors que la chasse aux insurgés se poursuivait dans plusieurs quartiers de la ville, la colère des habitants explosait."A bas le président Karimov qui fait tirer sur son propre peuple !", scandait la foule, en milieu de journée, sur la place devant le siège de l'administration, désormais vide mais qui était encore marqué par de nombreuses tâches de sang.

L'insurrection a été notamment déclenchée pour protester contre le procès en cours de 23 personnes accusées de propager des idées islamistes radicales et pour les faire libérer. Les insurgés demandaient aussi la libération d'un des chefs de l'organisation islamiste Akromiya, Akram Iouldachov, a déclaré à l'AFP Sharipjan Shakirov, libéré de prison dans la nuit.

Seules les télévisions officielles, très contrôlées, ont pu donner leur version des événements. Les retransmissions des chaînes étrangères comme CNN ou BBC ont été bloquées vendredi, tandis que, samedi, les correspondants de presse étrangers ont été priés de quitter la ville et que celle-ci était interdite d'accès aux journalistes.

Les insurgés ont demandé la médiation de la Russie. Mais le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a souligné qu'il s'agissait d'une "affaire intérieure ouzbèke". Moscou a ajouté qu'elle "condamnait les extrémistes" et soutenait M. Karimov.

Avec AFP

 

http://www.reuters.fr/locales/c_newsArticle.jsp?type=topNews&localeKey=fr_FR&storyID=8491389

Reuters, 14 mai 2005

Affrontements meurtriers dans l'est de l'Ouzbékistan

Sat May 14, 2005 9:20 AM CEST

par Chamil Baïguine

ANDIJAN, Ouzbékistan (Reuters) - L'opération menée par l'armée ouzbèke pour disperser des milliers d'insurgés et reprendre le contrôle d'un bâtiment de l'administration à Andijan, dans l'est de l'Ouzbékistan, a fait au moins 30 morts, rapporte un journaliste d'opposition.

"Je peux voir de là où je suis 30 morts et deux blessés. il y a des flaques de sang et des morceaux de cervelle sur l'asphalte", a déclaré à Reuters Alexeï Volossevitch, en précisant que 1.000 à 2.000 personnes s'étaient à nouveau réunies samedi dans le centre-ville.

Un médecin avait auparavant fait état d'une centaine de blessés et de "nombreux morts". Le dernier bilan officiel faisait état vendredi de neuf morts.

On ignorait encore samedi matin si l'opération lancée par l'armée, qui a ouvert le feu vendredi sur quelque 3.000 personnes pour reprendre le contrôle du bâtiment administratif occupé, était couronnée ou non de succès.

De source gouvernementale, on assurait qu'il avait bien été repris. Mais la zone restait bouclée et l'on entendait toujours de temps à autre des rafales d'armes automatiques et de fusils d'assaut.

Le président Islam Karimov, dont des manifestants réclament la démission, devait donner dans la journée une conférence de presse. Ancien apparatchik soviétique, Karimov dirige l'Ouzbékistan depuis son indépendance en 1991.

Les Etats-Unis disposent d'une base aérienne en Ouzbékistan, pays qui compte parmi les alliés de Washington dans la lutte contre le terrorisme.

Pays agricole de 26 millions d'habitants, l'Ouzbékistan a été mis en cause par plusieurs mouvements de défense des droits de l'homme pour avoir mené un campagne de répression dans les milieux islamistes.

La Kirghizie , théâtre fin mars d'un coup d'Etat qui a ébranlé toute la région après les "révolutions pacifiques" de Géorgie et d'Ukraine, a annoncé la fermeture de sa frontière avec l'Ouzbékistan.

 

http://www.reuters.fr/locales/c_newsArticle.jsp?type=topNews&localeKey=fr_FR&storyID=8491886

Le président ouzbek impute les violences aux islamistes

Sat May 14, 2005 2:21 PM CEST

par Chamil Baïguine

CHAKHRIKHAN, Ouzbékistan (Reuters) - Le président ouzbek Islam Karimov attribue aux islamistes du groupe Hizb ut-Tahrir les violences meurtrières qui ont éclaté vendredi à Andijan, dans l'est du pays, faisant vraisemblablement des dizaines de victimes.

Pour sa première intervention depuis le début des incidents, Karimov a assuré que la police n'avait pas reçu l'ordre de tirer sur quelque 3.000 insurgés et manifestants pour reprendre le contrôle d'un bâtiment public tombé aux mains des rebelles.

"Je sais que vous voulez savoir qui a donné l'ordre de tirer sur eux (...) Personne ne leur a ordonné de tirer sur eux", a déclaré Karimov, visiblement irrité, lors d'une conférence de presse de trois heures à Tachkent, la capitale.

Au pouvoir depuis 1989, soit avant même la chute de l'URSS, le président ouzbek a confirmé que les affrontements avaient fait des morts. Il a estimé que dix policiers ou soldats avaient été tués et une centaine d'autres blessés.

Karimov a évoqué un nombre encore plus important de rebelles tués mais n'a fait aucune mention d'éventuelles victimes civiles.

Il a ajouté que le calme était rétabli à Andijan malgré la fuite de certains rebelles qui appartiennent, selon lui, au mouvement islamiste interdit Hizb ut-Tahrir. "Leur objectif est d'unir les musulmans là-bas, de créer un califat musulman gouverné par les lois de la Charia (...) et de renverser nos autorités régionales et notre constitution", a-t-il dit.

LES JOURNALISTES QUITTENT ANDIJAN

Précisant que près de 2.000 personnes s'étaient à nouveau réunies samedi dans le centre-ville, un journaliste de l'opposition a déclaré que les combats de vendredi avaient fait au moins trente morts.

"De là où je suis, je vois 30 morts et deux blessés. il y a des flaques de sang et des morceaux de cervelle sur l'asphalte", a déclaré à Reuters Alexeï Volossevitch avant d'être invité à quitter la ville par les services de sécurité.

Six autres journalistes couvrant l'insurrection pour des médias étrangers, dont le correspondant de Reuters Chamil Baïguine, ont déserté les lieux après avoir été avisés que leur sécurité n'était pas assurée.

"Vous avez 30 minutes pour quitter cette ville. Nous ne sommes pas responsables de votre sécurité. Vous pourriez être pris en otages par les rebelles", leur a déclaré un responsable du Service de sécurité nationale.

Etroitement contrôlés par les autorités de Tachkent, les médias ouzbeks n'ont de leur côté pas rendu compte directement des troubles en cours à Andijan.

Aucune source indépendante ne permettait de savoir samedi matin si l'opération lancée la veille par l'armée pour reprendre le contrôle du bâtiment administratif occupé avait réussi ou non.

Un médecin a évoqué sous le sceau de l'anonymat une centaine de blessés et de "nombreux, nombreux morts". Le dernier bilan officiel faisait état vendredi de neuf morts.

UN DEMI-MILLIER DE REFUGIES OUZBEKS EN KIRGHIZIE

Craig Murray, ancien ambassadeur de la Grande-Bretagne à Tachkent, a déclaré à la BBC qu'il redoutait d'autres violences.

"La répression est au fond la politique du gouvernement ouzbek et (la rébellion) va être assez brutalement réprimée, je le crains", a-t-il dit.

L'agitation semblait en outre gagner le reste de la vallée de Ferghana, la région la plus densément peuplée d'Asie centrale avec sept millions d'habitants.

Selon les autorités kirghizes, environ 500 Ouzbeks ont déjà trouvé refuge en Kirghizie malgré la fermeture officielle de la frontière vendredi.

"Il y a des gens blessés et certains très gravement blessés", a déclaré à Reuters Miroslav Niazov, responsable de la sécurité kirghize. Les agences de presse russes rapportent que 3.500 à 5.000 autres réfugiés sont rassemblés à la frontière entre les deux pays.

Les Etats-Unis, qui ont fait part vendredi de leur "préoccupation", disposent d'une base aérienne en Ouzbékistan, pays qui compte parmi les alliés de Washington dans la lutte contre le terrorisme.

Pays agricole de 26 millions d'habitants, l'Ouzbékistan a été mis en cause par plusieurs mouvements de défense des droits de l'homme pour avoir mené une campagne de répression dans les milieux islamistes et avoir eu recours à la torture.

 

http://story.news.yahoo.com/news?tmpl=story&u=/050515/481/mosb12305151843

Photo

AP - Sun May 15, 2:43 PM ET

Children search the charred ruins of a police station burned during rioting in the Uzbek border town of Korasuv , about 470 km ( 293 miles ) east of the Uzbek

 

http://www.canada.com/news/monde/story.html?id=d280bf30-6ed1-4772-a3e2-7df51dafcc2d

Affrontements dans un village frontalier ouzbek

Canadian Press

May 15, 2005

Les officiers de police d'Ouzbékistan tiennent la garde à un point de contrôle. samedi. (AP/Anvar Ilyasov)

TACHKENT, Ouzbékistan (AP) - Des hommes armés ont tué plusieurs soldats de l'armée gouvernementale ouzbèke dans des affrontements dimanche matin à Tefektoch, rapportent des habitants de ce village ouzbek proche de la frontière kirghize.

Ces hommes ont pris la fuite et se sont réfugiés de l'autre côté de la frontière, au Kirghizstan.

Des traces de sang maculaient la chaussée à Tefektoch, village situé dans la région d'Andijan, où l'armée ouzbèke a tiré sur une foule de manifestants vendredi.

Huit soldats ont été tués dimanche matin à Tefektoch, a affirmé un habitant qui a refusé de donner son nom. D'après les villageois, les affrontements ont eu lieu avant l'aube.

Des milliers d'Ouzbeks tentent de gagner le Kirghizstan après la répression sanglante de la manifestation de vendredi à Andijan. Une femme médecin a rapporté avoir vu environ 500 corps entreposés dans une école d'Andijan, où les habitants venaient pour identifier leurs proches. Environ 2.000 personnes ont été blessées vendredi, a-t-elle évalué.

©  La Presse Canadienne 2005

 

http://abonnes.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3216,36-650180@51-627377,0.html

L'autoritarisme du régime favorise le rapprochement entre mécontentement populaire et revendications islamistes

LE MONDE | 16.05.05 | 13h29  •  Mis à jour le 16.05.05 | 13h29

Moscou de notre envoyée spéciale

a révolte qui gronde dans l'est de l'Ouzbékistan, république turcophone de l'Asie centrale ex-soviétique, signe-t-elle la fin du régime de terreur mis en place par le président Islam Karimov en seize ans passés à la tête du pays ? A-t-elle quelque chose de commun avec la "révolution des tulipes" qui a récemment bouleversé le Kirghiz-stan voisin ? Ou est-elle à mettre au compte de "groupes criminels du type de celui des talibans" , comme l'a affirmé, dimanche 15 mai, le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, sur la foi d'informations transmises par les autorités ouzbèques ?

En fait, une chose impensable jusque-là s'est produite à Andijan, troisième ville du pays, dans la nuit de jeudi 12 à vendredi 13 mai. Pour la première fois, la population (4 000 personnes réunies sur la place centrale) a soutenu l'action d'un groupe armé qui s'est rendu maître des bâtiments de l'administration locale et de ceux de la prison de haute sécurité, dont il a libéré les prisonniers. Deux revendications ont alors fusionné, celle du groupe, impatient de faire libérer son chef spirituel, Akram Ioudachev, un idéologue islamiste arrêté en 1999 après une série d'attentats perpétrés au coeur du pouvoir à Tachkent, et celle des 4 000, réclamant des conditions de vie meilleures et davantage de liberté.

A la fin de mars, ces mêmes revendications, scandées au Kir-ghizstan voisin, avaient conduit au renversement du président Askar Akaev, accusé d'avoir truqué les élections législatives. Mais la comparaison s'arrête là. L'Ouzbékistan n'est pas le Kirghizstan. Sous la férule d'Islam Karimov, les partis d'opposition ont été bannis, la presse indépendante n'existe pas, les organisations non gouvernementales (ONG) sont tenues à l'oeil. Vivant dans la crainte d'une contamination révolutionnaire au pays, les autorités de Tachkent ont resserré la vis ces derniers mois. Des procédures judiciaires ont été lancées contre une des rares ONG présentes, Internews Network, une organisation californienne aidant au développement de médias indépendants, tandis que la chaîne de télévision nationale a été entièrement soumise au contrôle des services de sécurité.

POTENTATS LOCAUX

Les mesures les plus absurdes ont été imposées, allant de l'interdiction des mobylettes en ville jusqu'à la non-diffusion du film Le Projet turc. La projection de cette fresque historique de la guerre russo-turque du XIXe siècle, une production russe à succès dans le reste de l'ancien espace soviétique, était d'autant plus attendue que son réalisateur, Janik Fayziev, est un Ouzbek de Tachkent et le fils d'une star du cinéma local. Mais rien n'y a fait.

Parallèlement, le mécontentement populaire n'a cessé de gronder, alimenté par les oukazes venus du centre. Alors que le bazar (marché) reste le seul poumon économique, le seul lieu d'activité possible pour des millions d'Ouzbeks en quête de subsistance (le salaire mensuel moyen évolue entre 10 et 20 dollars), le gouvernement a imposé en avril une série de nouvelles règles pour les petits commerçants de rue ­ nécessité d'une patente, augmentation des taxes à l'importation ­, alimentant ainsi le mécontentement de la population et son attrait, toujours plus grand, pour le projet de "justice sociale" prôné par les divers groupuscules islamistes.

Les paysans de la région de Djizzakh (Centre) sont, pour leur part, entrés en guerre larvée contre leur gouverneur, Oubaidullah Iamankoulov, qui a lancé la traque contre ceux d'entre eux qui auraient été tentés de rejoindre le mouvement clandestin Paysans libres. La principale revendication de ce mouvement est la privatisation des terres.

Car le pays, essentiellement rural, deuxième exportateur mondial de coton, vit encore à l'heure des kolkhozes. "L'Ouzbékistan est resté soviétique, toute forme d'autonomie économique y est impossible. Rien n'a été privatisé et l'activité économique est entièrement aux mains du pouvoir politique", rapporte Boris Petric, chercheur au Centre national de la recherche scientifique et fin connaisseur de la vallée du Ferghana.

Quatorze ans après leur sortie de l'URSS, les quatre "stans" à l'est de la mer Caspienne (Ouzbékistan, Tadjikistan, Kazakhstan, Turkménistan) ­ le Kirghizstan mis à part ­ ont à leur tête des présidents élus à vie ou bien reconduits dans leurs fonctions par référendum. Trois des républiques turcophones sur quatre (Ouzbékistan, Turkménistan, Kazakhstan) sont dirigées par les anciens premiers secrétaires des sections régionales du Parti communiste de l'Union soviétique, mués en véritables potentats locaux.

En l'absence de toute représentation politique autorisée, les organisations islamistes clandestines ­ le Hizb-ut-Tahrir ou la Akramya , du nom d'Akram Iouldachev ­, indifférentes à la répression qui s'abat sur leurs militants, gagnent de l'influence dans toute la région.

Marie Jégo

Article paru dans l'édition du 17.05.05

http://www.bassirat.net/news/read_news.php?n=2028#

ASIE CENTRALE

Ouzbékistan - Situation sécuritaire

Le régime Karimov craint la propagation de l’insurrection

Bassirat.net
16 Mai 2005

Bien que la ville d’Andijan soit coupée du reste du monde par les forces de sécurité ouzbèks, le régime autoritaire du président Islam Karimov craint que l’agitation touche d’autres régions du pays.

© AFP/Denis Sinyakov
Des habitants d'Andijan à la recherche des corps de leurs proches disparus, le 14 mai 2005.

Situation à Andijan

Samedi, le ministère de l’Intérieur a annonçé que les forces de l'ordre avaient repris aux insurgés le siège de l'administration régionale et libéré des otages. Dès vendredi, les forces de l’ordre ont fait usage d’armes automatiques et d’armes lourdes (pièces d’artillerie, chars d’assaut et autres véhicules blindés) selon les observations sur place de correspondants d’organes de presse. L’usage de moyens militaires lourds laisse augurer d’un bilan humain très lourd.

Selon les chiffres communiqués samedi par le président ouzbek Islam Karimov en personne, les affrontements ont fait une trentaine de morts, dont 10 soldats. Lundi, Zakir Alamtov, le ministère de Intérieur faisait état de 70 morts, de 2 000 blessés et de 70 insurgés arrêtés. Toutefois, Saidjahon Zaïnobidinov, président de l'organisation pour les droits humains Appelatsia estimait samedi que « le nombre total des morts pourrait atteindre 500». En raison du black-out auquel sont soumis Andijan et la vallée de Ferghana, ces chiffres sont pour l’heure impossibles à vérifier.

Karimov incrimine les islamistes radicaux

Au cours d’une conférence de presse qui s’est déroulée samedi à Tachkent, le président ouzbek a accusé le Hezb-ut Tahrir d’être à l’origine des troubles. Fondé en 1952 à Jérusalem-Est par le Sheikh Taqiouddine an-Nabahni al Falastini, le Hezb-ut Tahrir (Parti de la libération islamique) est apparu en Ouzbékistan au milieu des années 1990.

Puis, en raison de la répression implacable dont ont été victimes ses membres, le parti a pu essaimer en Asie centrale, à la faveur de l’exil de ses partisans. Organisation très secrète et non violente, le Hezb-ut Tahrir ne vise pas moins qu’à restaurer le califat dans le monde arabo-musulman. À cause de l’absence d’ouverture politique des pays d’Asie centrale, ce parti connaît une forte progression qui alarme les régimes locaux et les pays occidentaux. En raison de la crise économique, il prospère et recrute principalement des jeunes à qui l’avenir semble bouché.

Les accusations lancées par le président ouzbek sont très logiques dans la mesure où elles lui permettent de justifier le bain de sang d’Andijan en l’inscrivant dans le cadre de la lutte contre le terrorisme islamiste. Elles permettent aussi, en liant les événements d’Andijan à la révolution kirghize, d’écarter les thèses qui mettent en avant la pauvreté, la corruption, le déni de justice, les problèmes fonciers et l’exaspération de la population de la vallée de Ferghana pour expliquer la flambée de violence du 13 mai.

L'ONG Human Rights Watch a fustigé dimanche les autorités ouzbèks pour avoir fait tirer sur des manifestants sous couvert de « guerre contre le terrorisme ». « Il ne s'agit pas de terrorisme, mais de personnes s'exprimant contre la pauvreté et les répressions », a déclaré Holly Cartner, responsable de l'Asie centrale au sein de l'organisation de défense des droits de l'Homme, qui dit craindre « de plus larges représailles » même si le président Karimov a nié avoir donné l’ordre aux forces de sécurité d’ouvrir le feu sur les manifestants.

Possible extension de l’insurrection

Samedi, les autorités ouzbeks ont fermé la frontière avec le Tadjikistan. Dans la région frontalière avec le Kirghizistan, des échauffourées ont opposé insurgés et forces de l’ordre dans des villages frontaliers. À Kara-Suu, un soulèvement populaire est né du refus des autorités locales de rouvrir la frontière. Le principal commissariat de la ville et l'office des impôts ont été incendiés par des insurgés qui ont tenté de reconstruire deux ponts enjambant la rivière qui fait office de frontière entre l’Ouzbékistan et le Kirghizistan. Ils avaient été détruits par les autorités pour mettre un frein au commerce transfrontalier. Dimanche, les forces de l’ordre sont parvenues à reprendre le contrôle de la ville.

De nombreux habitants de la vallée de Ferghana ont fui l’Ouzbékistan pour le Kirghizstan où les autorités, après avoir fermé les frontières au début des troubles, ont annoncé la réouverture des points de passage pour cinq jours. Un camp de réfugiés accueillant 900 personnes, dont des blessés et des malades, a été ouvert dans la région de Djalâlâbâd. Une mission du Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies a été dépêchée dans la région pour évaluer les besoins des réfugiés qui, pour certains, ont demandé l’asile politique.

Réactions diplomatiques

Dans le concert des nations, seule la Russie soutient la lecture des événements présentée par le président Karimov. À Vienne, où il se trouvait en visite, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a mis en cause « certains représentants des groupes de taliban ». « Si nous laissons agir les terroristes, nous mettons toute la région au bord de la crise », a dit le chef de la diplomatie russe.

De son côté, Londres a dénoncé dimanche « les violations des droits de l'homme » et « l'absence de démocratie » en Ouzbékistan. L’OSCE, (l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) a appelé le régime ouzbèk à « prendre en considération les droits des personnes prises dans les troubles ». Elle se dit prêt à « enquêter sur les causes profondes des troubles, avec comme objectif une solution viable ».

Avec AFP, BBC

 

http://abonnes.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3210,36-650548@51-627377,0.html

Andijan demeure en état de siège, après une nuit de fusillades

LEMONDE.FR | 17.05.05 | 08h43  •  Mis à jour le 17.05.05 | 09h13

 

Une fusillade, dont l'origine reste inconnue, a éclaté dans la nuit du lundi 16 mai au mardi 17 mai dans la ville d'Andijan, dans l'est de l'Ouzbékistan, toujours en état de siège et bouclée par un dispositif militaire et policier.

Après l'aube, le calme semblait être revenu, et des policiers ont indiqué que plusieurs postes de contrôle autour du bâtiment de l'administration régionale avaient été visés par des tirs. Des tanks restaient stationnés dans le centre d'Andijan, placée sous couvre-feu nocturne.

A une cinquantaine de kilomètres à l'est, dans la ville de Kara-Suu, située à la frontière avec le Kirghizstan, le calme est également revenu lundi 16 mai, après des tirs entendus dans la nuit de dimanche à lundi.

Les autorités ouzbèkes reconnaissent quelque 70 morts, dans les tirs du vendredi 13 mai à Andijan et l'arrestation de 70 "organisateurs de troubles". Mais des témoignages concordants donnent le chiffre d'au moins 500 personnes tuées dans la répression sanglante de la révolte de vendredi. "Les gens sont terrifiés, ils n'iront plus manifester", assuraient lundi des instituteurs d'Andijan, en repos forcé car toutes les écoles ont été fermées jusqu'à nouvel ordre.

A la frontière, les gardes-frontières kirghizes ont déclaré, lundi, avoir empêché un groupe de 100 à 150 Ouzbeks de se rendre au Kirghizstan dans la région de Jalal-Abad, tandis que Bichkek a annoncé le renforcement du dispositif de surveillance de sa frontière avec l'Ouzbékistan. Les habitants du village de Tesik-Tosh, dans l'est de l'Ouzbékistan, ont indiqué, de leur côté, avoir vu, samedi, 13 personnes non armées tuées par des tirs de soldats ouzbeks au moment où, ayant fui Andijan, elles tentaient de traverser la frontière pour passer au Kirghizstan.

A Kara-Suu, où la frontière a été rouverte dimanche pour cinq jours, le vieux pont soviétique, détruit il y a six ans par les autorités ouzbèkes, a été réparé par les habitants de la ville. Les piétons peuvent traverser le cours d'eau de
14 mètres de large pour passer au Kirghizstan, et les autorités locales vérifient leurs documents d'identité et le contenu de leurs effets personnels.

CONDAMNATIONS INTERNATIONALES

Les réactions internationales à la répression sanglante du soulèvement ont continué d'affluer lundi 16 mai. Les Etats-Unis se sont dits "profondément troublés par les informations selon lesquelles les autorités ouzbèkes ont fait tirer sur des manifestants vendredi."  "Nous condamnons certainement l'usage indiscriminé de la force contre des civils et regrettons toute perte de vie humaine", a déclaré le porte-parole du département d'Etat, Richard Boucher.

Le ministre des affaires étrangères français, Michel Barnier, a fait appel au dialogue en Ouzbékistan, tandis que le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a appelé à la retenue toutes les parties impliquées. L'organisation de défense des droits humains Amnesty International, de son côté, a condamné "l'usage d'une force excessive rapporté contre des civils à Andijan"  tout en appelant les autorités ouzbèkes à "permettre une enquête rapide et indépendante sur les événements" de ces derniers jours.

L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a exhorté la direction ouzbèke à "prendre en considération les droits des personnes prises dans les troubles". Son représentant à Tachkent, Miroslav Jenea, a proposé "l'assistance de l'OSCE pour enquêter sur les causes profondes des troubles, avec comme objectif une solution viable". La Suisse , qui représente les intérêts de l'Ouzbékistan auprès de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, a précisé, pour sa part, qu'elle allait réexaminer son aide au développement à ce pays.

Avec AFP

 

http://www.canada.com/news/monde/story.html?id=19194d1b-7040-44f4-9ac4-1b4ddc3eb3ba

Tuesday, May 17, 2005

Canadian Press -Par Alexandre Merkouchev-

Situation confuse en Ouzbékistan; les violences auraient fait plus de 700 morts

 

Des responsables ouzbeks ont par ailleurs déclaré que quelque 150 réfugiés ouzbeks avaient été refoulés par les autorités kirghizes à la frontière. . (AP/ Dinara Makesheva)

ANDIJAN (AP) - Des tirs sporadiques retentissaient encore lundi à Andijan, où l'armée ouzbèke a réprimé dans le sang les manifestations de vendredi. Une fusillade qui aurait fait quelque 500 morts, alors qu'un mouvement des droits de l'Homme affirme que des soldats ont aussi tué 200 manifestants dans une ville voisine.

Ces violences dans la vallée de Fergana, proche de la frontière kirghize, les plus graves depuis l'indépendance ouzbèke en 1991, auraient fait également 11 morts dimanche dans une troisième ville, et déclenché des pillages samedi dans une quatrième, selon divers témoignages.

Au total, on compterait plus de 700 morts ces derniers jours dans l'ex-République soviétique. Si ce bilan se confirme, cette répression serait la plus violente en Asie depuis le massacre de la place Tiananmen en Chine en 1989.

Un médecin d'Andijan expliquait dimanche à l'Associated Press qu'environ 500 corps avaient été déposés dans une école transformée en morgue de fortune. Saidjahon Zaïnabitdinov, responsable d'un mouvement des droits de l'Homme en Ouzbékistan, a affirmé que l'armée avait également tué 200 manifestants samedi à Pakhtabad (environ 30 kilomètres au nord-est d'Andijan). Ces informations n'ont pas pu être vérifiées de source indépendante.

La situation restait excessivement tendue lundi à Andijan, où des tirs sporadiques ont été entendus dans la nuit. Des habitants ont rapporté que des affrontements avaient opposé soldats et islamistes présumés à Bogishonol, quartier de banlieue.

Militaires et blindés bouclaient toujours le centre-ville, où se trouve le siège du gouvernement régional, au coeur des violences de vendredi. De nombreux sacs de sable parsemaient les rues. Des hommes creusaient des tombes, dont une fosse commune, au cimetière local, sous la surveillance de nombreux agents de la sécurité.

"C'est un pur génocide contre la population", a dénoncé Saidjahon Zaïnabitdinov. "Les gens sont plus effrayés par les forces du gouvernement que par les soi-disant militants".

Le président autoritaire Islam Karimov accuse des islamistes radicaux d'être à l'origine de l'insurrection. Les violences ont débuté dans la nuit de jeudi à vendredi quand des manifestants, protestant contre le procès de 23 hommes d'affaires islamistes, ont investi leur prison et libéré tous les prisonniers. Ils se sont ensuite emparés de bâtiments officiels, avant d'être encerclés par l'armée, qui a ouvert le feu.

A Tachkent, la capitale, des militants des droits de l'Homme et membres de l'opposition ont rendu hommage aux victimes d'Andijan, déposant des gerbes de fleurs au pied d'un monument, sous étroite surveillance policière. Les participants ont accusé Karimov d'avoir donné l'ordre de tirer sur la foule, des accusations démenties par le pouvoir, qui empêche pourtant la presse de se rendre sur place.

"Il est clair qu'ils n'auraient pas ouvert le feu sans un ordre venant du sommet" de l'Etat, a affirmé Inera Safargaliyeva, la responsable du Comité pour la liberté d'expression. "Environ 500 personnes ont été tuées".

De son côté, un responsable onusien a affirmé sous couvert d'anonymat que l'armée se déployait près de Namangan, important carrefour stratégique de la vallée de Fergana, où est situé l'aéroport régional.

Namangan est aussi la ville natale de Juma Namangani, dirigeant du Mouvement islamique d'Ouzbékistan (MIO), proche des talibans, qui luttait pour la création d'une théocratie dans la région. Namangani aurait été tué en Afghanistan en 2001 ou 2002, mais, selon certaines rumeurs, il serait encore en vie.

Selon des responsables ouzbeks, quelque 150 réfugiés ont par ailleurs été refoulés à la frontière par les autorités kirghizes, qui ont prévenu qu'elles pourraient rapidement expulser d'autres Ouzbeks arrivés sur leur territoire depuis le début de la répression.

Enfin, le ministre britannique des Affaires étrangères Jack Straw a condamné ces violences, exigeant que journalistes, Croix-Rouge et diplomates puissent se rendre dans les zones concernées. Paris a de son côté "réprouvé" cette répression, par la voix du porte-parole du Quai d'Orsay, Jean-Baptiste Mattéi.

 

©  La Presse Canadienne 2005

http://www.french.xinhuanet.com/french/2005-05/17/content_116138.htm

Xinhuanet, 17 mai 2005

Le HCR appelle à laisser la frontière ouverte entre l'Ouzbékistan et le Kirghizstan

 

2005-05-17 21:22:00

GENEVE, 17 mai (XINHUANET) -- Le Haut Commissariat des Nations  unies pour les réfugiés (HCR) a appelé mardi l'Ouzbékistan et le  Kirgiszstan à laisser leur frontière ouverte. 

550 Ouzbèks, dont 84 femmes et 12 enfants, sont arrivés samedi  dernier dans la localité kirghize de Djalal-Abad, à 50 km au nord  d'Andijan, en vue de fuir les affrontements de vendredi lorsque  l'armée a tiré dans la foule, a déclaré mardi à la presse la porte- parole du HCR Jennifer Pagonis. 

D'autres personnes ont fui les violences en trouvant refuge  chez des parents ou des amis au Kirghizstan, a indiqué la porte- parole. 

Une équipe dépêchée par le HCR est arrvée dimanche du côté  kirghize de la frontière et une aide est en cours d'acheminement,  a dit Mme Pagonis. Fin 

 

http://mesnouvelles.branchez-vous.com/Monde/050517/M051748U.html

Ouzbékistan: 169 morts selon les autorités, 745 pour l'opposition

-PAR BURT HERMAN-

ANDIJAN, Ouzbékistan (AP) - Les violences du week-end ont fait 169 morts à Andijan, dans la vallée de Fergana, dans l'est de l'Ouzbékistan, selon les autorités, 542, voire 745 en comptant la ville de Pakhtabad, selon l'opposition qui accuse les forces de sécurité d'avoir tué des civils.

"Comptons les tombes demain", a lancé mardi le président Islam Karimov, faisant apparemment allusion à un déplacement à Andijan organisé pour mercredi par le gouvernement pour les médias et diplomates étrangers.

Nigara Khidoïatova, présidente du parti des Paysans libres, a expliqué à l'Associated Press que son mouvement avait établi une liste de 745 personnes abattues par les forces de l'ordre. Elle a précisé que la répression avait fait 542 morts à Andijan et 203 morts à Pakhtabad. Des bilans qui ne pouvaient être confirmés de source indépendante.

"Les soldats parcouraient les rues et tiraient sur des civils innocents", a-t-elle déclaré. "La plupart des victimes ont été tuées d'une balle derrière la tête (...) Le décompte n'est pas terminé et ce bilan va augmenter".

Le procureur général Rachid Kadirov a affirmé à la presse que le bilan à Andijan était de 169 morts, dont 32 soldats, le reste étant des "terroristes" qui ont aussi "tué quelques otages et des enfants innocents en quittant la ville". Une cinquantaine d'islamistes étrangers ont participé aux affrontements, a-t-il déclaré, et 81 suspects ont été arrêtés.

Le président Karimov a lui aussi nié que ses troupes aient tiré sur des manifestants pacifiques. "Qui tuerait des gens sans armes?", s'est-il indigné, accusant les journalistes étrangers d'avoir rapporté les faits de façon biaisée. Quant à Nigara Khidoïatova, c'est "une personne qui a besoin d'un traitement psychiatrique", selon lui.

Ces violences, les plus meurtrières depuis l'accession à l'indépendance de cette ancienne république soviétique en 1991, ont débuté vendredi lorsque des militants islamistes présumés ont investi une prison et libéré tous les détenus. Pour autant, la plupart des manifestants étaient de simples citoyens se plaignant de la pauvreté et du chômage.

A Andijan, les corps de 37 hommes ont été enveloppés mardi dans des linceuls blancs avant d'être enterrés dans une fosse commune situé dans le sud de la ville. Joint par téléphone, Abdulgapour Dadaboïev, un membre du mouvement des droits de l'Homme Ezgulik, a précisé qu'au moins 200 corps entreposés dans une morgue n'avaient toujours pas été enterrés lundi.

Dimanche déjà, un médecin de la ville avait indiqué sous couvert d'anonymat qu'environ 500 corps avaient été déposés dans une école d'Andijan pour que leurs proches viennent les identifier. D'autres témoins ont affirmé que plusieurs centaines de personnes ont été tuées par les forces de l'ordre.

Le président Islam Karimov, qui tient le pays d'une poigne de fer, accuse des islamistes radicaux d'être à l'origine de l'insurrection. Son gouvernement a démenti avoir donné l'ordre de tirer sur les manifestants, mais un reporter de l'Associated Press et d'autres journalistes ont vu des soldats ouvrir le feu sur la foule.

Selon la télévision publique, des militants auraient par ailleurs tiré sur des civils. Khouchnoudbek Matmoussaïev, un médecin, a expliqué sur la première chaîne qu'ils avaient ouvert le feu sur une ambulance, tuant deux ambulanciers et un chauffeur.

Plusieurs bouquets de fleurs jonchaient une des rues principales d'Andijan mardi, tandis que les immeubles longeant cette artère étaient criblés de balles. Des blindés continuaient de monter la garde près des bâtiments officiels.

Selon des témoins, un blindé aurait ouvert le feu à l'aube en direction d'un véhicule qui tentait de quitter la ville, tuant plusieurs passagers. Les victimes seraient liées au mouvement islamiste Akramia, à l'origine de l'insurrection. Les manifestants demandaient notamment la libération d'Akram Iouldachov, un des chefs de l'organisation.

"C'est le début de la fin pour le régime de Karimov", a affirmé à l'AP Nigara Khidoïatova, ajoutant que la colère des Ouzbeks va s'étendre à d'autres villes dans la vallée de Fergana. "Les familles des victimes sont choquées et n'arrivent pas à comprendre pourquoi leurs proches ont été tués. Une fois les funérailles terminées, elles ne vont pas laisser ces actes impunis et se venger".

© La Presse Canadienne , 2005

 

http://www.rferl.org/featuresarticle/2005/05/3ecda2fd-fd9c-44ab-8aff-be0cd59e55e9.html

Tuesday, 17 May 2005

Uzbekistan : What Really Happened On Bloody Friday?

 

By Daniel Kimmage

The horrific bloodshed that occurred in Uzbekistan on 13 May breaks down, on closer examination, into two interconnected events that raise two separate issues. The first was an attack by armed men on a military garrison and prison, with the subsequent liberation of prisoners and seizure of the regional-administrative building in Andijon. The second was the use of deadly force against demonstrators who gathered on the city's central square near the occupied regional-administration building. President Islam Karimov and his government have presented official explanations for both events. But independent reports paint a somewhat different picture of the first event, and a radically different picture of the second.

[For more on these events, see RFE/RL's dedicated webpage: Unrest in Uzbekistan ]

 

1. The Assault

At a news conference in Tashkent on 14 May, President Karimov provided a detailed account of the assault by armed men on the night of 12 May and morning of 13 May first on a police unit, then on a military garrison, and finally on a prison. After this, they seized the regional administration building and made unsuccessful attempts to storm the regional offices of the National Security Service and Interior Ministry. Karimov focused on losses among security personnel and stressed that the attackers were Islamic extremists from an offshoot of the banned extremist organization Hizb ut-Tahrir. He also stated that phone intercepts showed that the militants consulted with "masters" in Afghanistan and Kyrgyzstan .

Independent accounts of this first event differed from the version presented by Karimov less in the factual details of the nighttime assaults than in the motivation imputed to the armed attackers. In a clear reference to Hizb ut-Tahrir, Karimov described the attackers' goal as "setting up a caliphate in Uzbekistan ...which will allegedly include Afghanistan , Kyrgyzstan , Tajikistan , Pakistan , and all other countries," Uzbek Television reported. While independent reports did not dispute the attackers' decision to resort to violence, they did not uncover any specific statements indicating sympathy with Hizb ut-Tahrir's aim of establishing a caliphate ruled by Islamic law, nor did they suggest a more general Islamist context for the violent action.

Sharipjon Shakirov, who had served a four-year prison term for involvement in what the government describes as the Akramiya Islamist group (see below), was one of the men who occupied the regional-administrative building in Andijon. In telephone communications from the building, he told RFE/RL's Uzbek Service on 13 May that "repression and slander" drove him and others to violent action. He added, "We do not have any connection with those groups [banned Islamic groups such as Hizb ut-Tahrir]." He continued: "We have only one demand. [The authorities] should release those people who were imprisoned based on slander, including Akram Yuldoshev." On his own time in prison, Shakirov commented: "We want all those imprisoned on false charges to be released because there are many political prisoners in Uzbekistan . I know this because I served a prison term myself." RFE/RL's Uzbek Service reported that Shakirov was among those killed later on 13 May.

Akram Yuldoshev, whose name serves to denote the "Akramiya" group, is currently serving a 17-year prison sentence on terrorism charges. In February, 23 businessmen from Andijon went on trial on charges of involvement in Akramiya. The armed men who began the violence in Andijon on the night of 12 May were apparently their supporters. At issue in the cases of Yuldoshev, the above-mentioned Shakirov, the 23 businessmen, and their supporters is the credibility of the Uzbek government's claims, as represented in criminal convictions and charges, that they were religious extremists with links to the banned extremist group Hizb ut-Tahrir, which espouses the creation of a caliphate throughout Central Asia and the implementation of Islamic law, although it eschews violence (and has specifically denied any involvement in the events in Andijon). For if these official claims are to be believed, the role of religious extremists in starting the violence would seem indisputable.

The problem is that the Uzbek government's record on this score is anything but encouraging. The U.S. State Department's 2004 report on human rights in Uzbekistan , published on the agency's website (http://www.state.gov) on 28 February, details numerous instances of rights violations, many of them involving individuals accused of Hizb ut-Tahrir involvement. The report states that "authorities treated individuals suspected of extreme Islamist sympathies, particularly alleged members of Hizb ut-Tahrir, more harshly than ordinary criminals, and there were credible reports that investigators subjected persons suspected of belonging to Hizb ut-Tahrir to particularly severe interrogation in pretrial detention, in many cases resorting to torture."

The report also notes, "Local human rights activists reported that police and security-service officers, acting under pressure to break up Hizb ut-Tahrir cells, frequently detained family members and close associates of suspected members, even if there was no direct evidence of their involvement. Authorities made little distinction between actual members and those with marginal affiliation with the group, often persons who had attended Koranic study sessions with the group." Addressing the issue of fair trials, the report states: "Defendants often claimed that the confessions on which the prosecution based its cases were extracted by torture. In many cases, particularly involving suspected members of Hizb ut-Tahrir, the prosecution failed to produce confessions and relied solely on witness testimony, which was reportedly often coerced. Typical sentences for male members of Hizb ut-Tahrir ranged from seven to 12 years' imprisonment."

Against this backdrop, Shakirov's statement about "those imprisoned on false charges" gains weight, as does the bitter complaint by Yuldoshev's wife, quoted by Forum 18 on 14 February: "They're not content that my innocent husband is locked up in prison, but are trying to make out of him some kind of bin Laden." The same holds for Forum 18's report that "local people Forum 18 has spoken to reject Uzbek government and foreign press allegations that Akramiya was set up by former Hizb ut-Tahrir members, dissatisfied by the organization's professed rejection of violence, as a means to achieve the aim of an Islamic caliphate."

The preceding does not mean that the participants in the initial violence -- the attack on the military garrison and prison; the seizure of the regional-administration building -- were or were not extremists. What it means is that there are ample grounds to doubt Uzbek official claims of extremist involvement in the absence of hard evidence to back up those claims. Thus far, none of the independent reports of events in Andijon on 12-13 May indicates that the armed men on the antigovernment side employed extremist rhetoric or symbolism. An individual identified as a Western journalist who was in Andijon on 13 May told the Institute for War and Peace Reporting (IWPR): "This rebellion has nothing to do with religion. I did not hear cries of Allahu Akbar, and none of the rebels inside the regional-administration building mentioned anything about an Islamic state."

Contrasting evidence may come to light, but for now, the most that can be said is that the armed men committed violent acts. Independent reports, such as the BBC's account of the initial violence, support that much of the official version; they do not, however, provide any corroborating evidence for the official claim that the attackers were religious extremists.

 

2. The Massacre

The second issue is -- an important point -- not directly related to the first: it involves the use of deadly force against unarmed civilians. On this point, the official version put forward by President Karimov directly contradicts the reports of independent journalists on the scene as well as virtually all recorded eyewitness accounts. In his news conference on 14 May, Karimov stressed that after talks with the rebels broke down, "they broke into three groups, left the [regional-administration] building and began running away in three directions. A chase began." On the death toll, he said: "A total of more than 10 people, including the military, police, and innocent people, were killed. There are far more killed on their side" -- the rebel side, presumably -- "than the other." Karimov denied that he or anyone else had given an order to shoot. He told journalists, "I know that you want to know who gave the order to shoot," Reuters reported. "No one gave such an order." The implication is that rebels shot first and were responsible for civilian deaths.

Independent accounts paint an entirely different picture. After the rebels seized the regional-administration building, a large demonstration ensued in the central square of Andijon . (A photograph of the crowd, showing many women and children, can be found here: http://www.newsteam.ru/reports/index.html?1,562,8.) Correspondents for Reuters and IWPR were on the scene. Reuters reported, "Troops then opened fire on a square in [Andijon] where protesters had massed and stormed the [occupied regional-administration] building." IWPR reported: "The eight-wheeled armored personnel carriers, APCs, appeared out of nowhere, moving through the streets at speed, past the people on the outer fringes of the rally. The first column of vehicles thundered past without taking any aggressive action. But a second column arriving five minutes later suddenly opened up on the crowds, firing off round after round without even slowing down to take aim."

Eyewitness accounts recorded by IWPR, Reuters, RFE/RL's Uzbek Service, "Kommersant-Daily," fergana.ru, "The New York Times," and other news organizations also indicated the troops fired indiscriminately at unarmed demonstrators. Moreover, some accounts indicated that when troops directed their fire, they targeted the wounded. A woman identified as Muqaddas told IWPR: "[Military servicemen] got drunk, and in this condition they shot and killed the wounded. In my presence, they shot down a woman with two small children." A man identified as a 31-year-old cobbler told Reuters, "I saw soldiers killing several wounded with single shots to the head after asking 'are there any wounded around?'"

The death toll from the events of 13 May remains unclear. Several eyewitness accounts stated that 500 were killed in Andijon (see "RFE/RL Newsline," 16 May 2005 ). The unregistered Uzbek opposition party Ozod Dehqonlar (Free Peasants) has sent representatives door-to-door in Andijon and Pakhtaobod, a nearby town where unconfirmed reports speak of a brutally suppressed uprising after the violence in Andijon, to collect the names of the dead, "Izvestiya" reported on 17 May. At present, the list contains 745 names, 542 from Andijon and 203 from Pakhtaobod.

http://actu.voila.fr/Article/mmd--francais--journal_internet--une/050518155339.twu82aar.html

AFP, 18 mai 2005

Ouzbékistan: visite éclair des diplomates et journalistes à Andijan

2005-05-18 17:54:37

ANDIJAN (AFP)

Le régime du président ouzbek Islam Karimov a organisé mercredi une visite éclair à Andijan pour les diplomates étrangers, alors que Londres, l'ONU et l'UE réclament une enquête internationale sur les événements sanglants qui ont eu lieu dans cette ville de l'est de l'Ouzbékistan.

La pression internationale s'est accentuée sur le président Karimov, dont un parti d'opposition ouzbek a demandé mercredi la démission.

Le chef de la diplomatie britannique Jack Straw a demandé une enquête indépendante sur la répression de vendredi dernier, tout comme le Haut-commissaire de l'ONU pour les droits de l'homme, Louise Arbour, et le commissaire européen aux Relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner.

"Le gouvernement a une version, l'opposition en a une autre. Il est d'une importance cruciale pour la stabilité de la société en Ouzbékistan, de même que pour la crédibilité du gouvernement ouzbek, que nous allions au fond de ce qui s'est passé", a notamment déclaré M. Straw, interrogé par la BBC. "Notre avis est qu'il doit y avoir une enquête internationale indépendante", a-t-il dit.

A Moscou, la principale organisation russe de défense des droits de l'homme, Memorial, a averti que non seulement la répression meurtrière d'Andijan était "inacceptable dans un monde moderne", mais qu'elle représentait en outre "la menace d'une déstabilisation de l'ensemble de la région".

Risque qu'ont illustré des déclarations d'islamistes ouzbeks recueillis par les reporters de l'AFP dans la ville frontière située entre l'Ouzbékistan et le Kirghizstan, Kara-Suu, dont la partie ouzbèke semble devenue une sorte de zone qu'aucune autorité ne contrôle plus.

Ainsi Bakhtiar Rakhimov, 42 ans, qui se présente comme le dirigeant des islamistes locaux, a affirmé être capable de "faire un deuxième Afghanistan" avec ses partisans, dont on ignore le nombre, ou encore d'établir un "califat qui est un Etat de droit".

"Nous avons attendu ce moment pendant huit ans. Si Islam Karimov fait entrer ses soldats à Kara-Suu, ils seront tués au bout de dix minutes. Nous nous battrons contre eux avec joie. Qu'Allah soit son juge", lance-t-il.

Mercredi, 36 diplomates, dont les ambassadeurs des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de France, ont sillonné à bord d'un convoi bien gardé les rues d'Andijan où selon les chiffres officiels 169 personnes ont été tuées lors de violents affrontements et au moins 745 d'après un décompte de l'opposition.

Il s'agissait pour le régime d'Islam Karimov de donner plus de poids à sa version des faits, celle d'une bataille entre les forces de sécurité et les seuls insurgés.

De nombreux témoins, dont des reporters de l'AFP sur place, avaient toutefois constaté vendredi dernier que les soldats, appelés pour disperser une manifestation d'opposition réunissant des milliers de personnes, avaient tiré en rafales sur la foule.

"Comment osez-vous dire qu'on a tiré sur des manifestants pacifiques ? C'était une attaque cruelle contre les policiers en service", a déclaré le ministre ouzbek de l'Intérieur Zakir Almatov, l'un des quinze représentants du gouvernement accompagnant les hôtes étrangers.

Le groupe de visiteurs, qui comprenait aussi une trentaine de journalistes, a été conduit dans un commissariat de police, une prison, une base de l'armée et sur la place centrale d'Andijan. Les rues empruntées par le convoi étaient fermées aux passants et l'accès aux habitants de la ville en était très limité.

M. Straw a regretté la manière dont avait été organisée cette visite, soigneusement contrôlée par les autorités. "Les ambassadeurs ont essayé effectivement de parler aux gens, mais il n'y avait pas grand monde à qui parler", a-t-il dit.

La tournée organisée n'a duré qu'à peine trois heures.

Un habitant a pris par erreur un groupe de journalistes pour des membres de la délégation officielle. "Pourquoi êtes-vous venus si tard ? Vous auriez dû être là plus tôt pour voir les corps de femmes et d'enfants", a-t-il lancé avec amertume.

A Tachkent, le parti d'opposition ouzbek Ozod Dekhkonlar (Paysans libres) a appelé à la démission le président Karimov.

Nigara Hidoyatova, dirigeante de ce parti non enregistré, a réclamé "la démission immédiate du gouvernement actuel", la création d'un gouvernement de transition incluant "les partis d'opposition reconnus au niveau international" et une nouvelle élection présidentielle dans les trois mois.

"Le régime actuel n'est pas en train de lutter contre l'islamisme, il est simplement en train de s'accrocher au pouvoir le biais d'un terrorisme sponsorisé par l'Etat contre ses citoyens. Il n'est pas trop tard pour que la communauté internationale fournisse son aide pour un transfert pacifique du pouvoir", a-t-elle dit.

Alors que les groupes de défense des droits de l'homme dénoncent depuis des années le comportement du gouvernement de Tachkent, les critiques adressées à son encontre étaient jusque là restées modérées, notamment de la part de Washington et de Moscou, pour qui Tachkent est un allié régional clé.

Les Etats-Unis ont émis quelques commentaires critiques après les violences d'Andijan. Et le secrétaire d'Etat américain Condoleezza Rice a demandé à Tachkent d'adopter une attitude plus "ouverte". La société "a besoin d'ouverture, de réformes", a-t-elle dit.

AFP

http://www.rfi.fr/actufr/articles/065/article_36283.asp

RFI – 19 mai 2005

Ouzbékistan

Le pouvoir poursuit sa reprise en main

 

Les forces gouvernementales ouzbèkes ont repris le contrôle de la ville de Kara-Suu où des émeutes avaient eu lieu à la suite des manifestations d’Andijan. Il semble qu’il n’y ait pas eu d’affrontements lors du retour des militaires dans cette cité frontalière avec le Kirghizstan, où les insurgés avaient chassé les représentants du pouvoir depuis plusieurs jours. Les protestations internationales n’empêchent pas le président Karimov de reprendre la situation en main, peu à peu, mais avec détermination.

Sur le pont qui relie Ouzbékistan et Kirghizstan à Kara-Suu, on peut de nouveau voir des gardes-frontière ouzbek depuis jeudi matin. Cette présence des forces de l’ordre n’empêche pas, pour le moment, les habitants de la ville de passer sur l’autre rive, même si des contrôles et des fouilles sont effectués sur chaque personne qui se présente. Les journalistes sont, quant à eux, toujours refoulés. Il s’agit d’un changement notable car depuis six ans, la circulation était interdite par les autorités ouzbèkes et le pont avait même été détruit pour mieux limiter les échanges traditionnels entre les populations des deux pays. Reste à savoir si cela va continuer une fois que le pouvoir se sera totalement réinstallé dans la ville.

Le retour de plusieurs centaines de membres des forces gouvernementales dans Kara-Suu, qui a eu lieu au cours de la nuit et durant le début de la matinée, fait suite à l’insurrection des habitants de la ville dans la foulée de celle de la population d’Andijan, le 13 mai. Des manifestants avaient alors mis le feu aux bâtiments officiels et tous les représentants du pouvoir avaient été chassés faisant de la ville une espèce de no man’s land hors du contrôle de Tachkent pendant plusieurs jours. Une situation qui a permis à de nombreux Ouzbeks de franchir la frontière pour se réfugier au Kirghizstan. Des tirs ont été entendus mais il ne semble pas qu’il y ait eu d’effusion de sang lors de cette opération. Des opposants politiques ont, en revanche, été immédiatement arrêtés. Parmi eux figure Bakthiar Rakhimov qui avait mené le mouvement de protestation à Kara-Suu et s’était présenté comme le chef des radicaux islamistes, allant même jusqu’à réclamer l’instauration d’un califat en Ouzbékistan.

Un nouveau bilan encore plus lourd

Après avoir repris en main Andijan où l’armée et la police se sont positionnées depuis plusieurs jours pour bloquer l’accès à la ville et empêcher tout nouveau débordement, Kara-Suu est donc aujourd’hui elle aussi remise au pas. Les tentatives du pouvoir pour convaincre la communauté internationale qu’il n’y a pas eu d’exactions contre des civils lors de la répression des émeutes -et notamment la visite guidée organisée pour les diplomates et les journalistes à Andijan-, ne l’empêchent pas de poursuivre sans état d’âme le rétablissement de son autorité sur les zones insurrectionnelles. Les arrestations de leaders islamistes s’intègrent parfaitement dans ce processus puisqu’elles correspondent à la version des événements avancée par le gouvernement de Tachkent. Depuis le départ, les autorités affirment, en effet, que les émeutes d’Andijan et de Kara-Suu ont été menées par des intégristes islamistes désireux de renverser le régime et ont nié le fait que le soutien apporté par la population à ces insurgés ait été motivé par la très grande pauvreté et l’oppression dont sont victimes les habitants.

La détermination du régime ouzbek à poursuivre sa reprise en main et à bloquer l’accès à l’information sur les évènements qui se sont déroulés il y a bientôt une semaine contribue à entretenir les protestations de la communauté internationale. D’autant qu’un nouveau bilan encore plus lourd a été évoqué. La Fédération internationale d’Helsinki pour les droits de l’homme, qui regroupe une quarantaine d’ONG, a affirmé qu’il pourrait y avoir eu jusqu’à 1 000 civils tués par les forces de l’ordre ouzbèkes. Après la Grande-Bretagne , la Commission européenne, l’ONU ou l’Otan, les Etats-Unis ont, eux aussi, demandé «une enquête crédible et transparente» pour établir la vérité sur la répression des manifestations et le nombre de victimes parmi les civils. Le ministre allemand des Affaires étrangères, Joschka Fischer, a lui aussi appuyé une telle demande et a insisté sur un autre point : la nécessité d’obtenir pour les associations humanitaires un accès libre à Andijan pour porter secours aux populations dont on ignore dans quelle situation elles se trouvent.

Valérie Gas

Article publié le 19/05/2005

Dernière mise à jour le 19/05/2005 à 18:51 (heure de Paris)

 

http://www.fides.org/fra/news/2005/0505/19_4388.html

Fides, 19 mai 2005

ASIE / OUZBEKISTAN - 7 tentatives pour répondre à une seule question : que s’est-il passé réellement en Ouzbékistan ?

Tachkent (Agence Fides) - Avant même qu’une Commission internationale d’enquête, demandée par l’ONU et l’Union Européenne puisse faire la lumière sur ce qui s’est passé le 13 mai à Andijan, dans l’Ouzbékistan oriental, nous tentons de manière succincte de tracer un cadre en sept points. Une chose semblerait être certaine : il ne s’agit pas d’une question religieuse. Le tribalisme trouve ses raisons d’affrontement dans la grande misère dans laquelle vit la plus grande partie de la population, dans un pays qui possède pourtant de grandes ressources de pétrole, de gaz, de coton.

1. Information officielles
Les fonctionnaires gouvernementaux déclarent qu’un groupe important de personnes armées a fait irruption dans un bâtiment militaire, volant 260 armes à feu. La foule armée s’est ensuite dirigée vers la prison, attaquant les gardes et libérant 750 prisonniers. Puis, les terroristes ont pris une dizaine d’officiers de police et de nombreux civils en otage. Le pas suivant aurait été la prise du bureau du Maire et du bureau des Forces armées. Les autorités, y compris le Président Islam Karimov, a eu des entretiens avec les criminels, mais ils ont échoué. La seule route restée possible était la neutralisation physique des insurgés. L’opération s’est déroulée le 13 mai dans la matinée. Les autorités ont eu 10 policiers tués. La plus gande partie des terroristes a été tuée, d’autres ont été arrêtés, plusieurs sont parvenus à s’enfuir.

2. Témoins oculaires
Les citoyens d’Andijan ont été choqués par la violence de la police. Des témoins oculaires disent que la police et les forces armées ont ouvert le feu sur des civils désarmés, dont des femmes et des enfants. « Cela a été la méthode du gouvernement pour calmer la situation » déclarent-ils. D’après des témoins oculaires, plus de 500 personnes ont été tuées, et il y a des milliers de blessés. On a donné l’ordre à la police de débusquer et de tuer les manifestants. Des gens innocents ont quitté la place principale de la ville, craignant d’être tués.

3. Les raisons
D’après les sources officielles, les protestations étaient organisées par des groupes fondamentalistes islamiques, qui veulent lutter contre le gouvernement. D’après des gens du lieu, en revanche, les raisons qui sont à la source de ces événements sont la pauvreté, la corruption et la situation économique dégradée. « Nous cherchions seulement de porter notre situation à la connaissance du gouvernement. Les gens sont irrités : « Nous ne sommes pas des terroristes islamiques, mais seulement des gens lassés par la pauvreté et par la tyrannie des autorités », disent-ils, affirmant que les seuls prisonniers libérés ont été ceux qui étaient en prison pour des motifs politiques, accusés d’être des opposants au gouvernement.

4. Couverture des moyens d’information
Sur les moyens ouzbeks d’information est apparu un seul message pour donner des informations. Ce n’est pas un secret que tous les moyens de communication de masse sont sous le contrôle strict du gouvernement, qui décide ce que l’on doit écrire et comment le faire. Le correspondant de l’Agence Reuters a été arrêté à Andijan au beau milieu des affrontements. Mais les fonctionnaires n’étaient pas intéressés à sa version des faits, contraire à celle du gouvernement. De nombreux sites Internet ont été bloqués pour éviter la diffusion d’autres informations. La politique même du silence a été utilisée à l’égard des télévisions russes qui transmettent en Ouzbékistan, et qui ont été aussitôt brouillées.

5. Réfugiés
Le massacre opéré par les forces armées a contraint les citoyens de l’Ouzbékistan à fuir au Kirghizistan proche. De 5.000 à 10.000 personnes attendent à la frontière. Environ 500 d’entre eux l’ont déjà traversée, et on reçu l’assistance sanitaire et l’accueil au Kirghizistan. Les réfugiés, dont beaucoup étaient pieds nus, ont peur de retourner chez eux craignant des mesures de rétorsion.

6 La ville
Actuellement, Andijan est une ville fermée. La police continue à donner la chasse aux terroristes. Les vols pour Andijan sont annulés. L’accès à la ville n’est pas permis aux journalistes étrangers.

7. Les réactions de la population
Les opinions de la population à Tachkent ne concordent pas avec les versions officielles. Les gens sont convaincus que la religion n’a rien à voir avec ce qui s’est passé, et que le seul but des manifestants était d’attirer l’attention du gouvernement sur leur conditions de misère. « Tirer sur des civils innocents ne peut se justifier. Nous avons des témoignage sur ce que sont les méthodes du gouvernement pour faire face à la situation », dit-on.
(Agence Fides, 19 mai 2005, 67 lignes, 761 mots)

http://www.lefigaro.fr/international/20050520.FIG0241.html?181532

Ouzbékistan : la vallée du Ferghana sous le contrôle des militaires

A.J. (avec AP et AFP)
[20 mai 2005]

L'armée ouzbeke reprend le contrôle des régions insurgées. Après avoir noyé dans le sang un début de soulèvement vendredi dernier dans la ville d'Andijan, dans l'est du pays, les autorités ouzbekes ont entamé hier leur reprise en main de la région de la Fergana , berceau de la contestation islamiste.

A la faveur de la nuit, les forces ouzbekes ont investi hier dans la matinée la ville de Korasu, à la frontière avec le Kirghizistan, où des insurgés islamistes avaient chassé les autorités locales et incendié des bâtiments officiels.

Un commando des forces spéciales a arrêté avant l'aube à son domicile le chef autoproclamé du soulèvement, Bakhtiar Rakhimov, ainsi que son adjoint.

Les soldats patrouillaient hier en ville ou montaient la garde devant les bâtiments officiels, mais la situation restait calme selon les habitants, et la frontière avec le Kirghizstan est restée ouverte.

Le porte-parole des services de sécurité ouzbeks, Alimjon Tourakoulov a annoncé que la localité était à nouveau sous contrôle, sans faire plus de commentaire.

Selon des témoignages recueillis sur place par l'agence Associated Press, les arrestations auraient été musclées mais les forces ouzbekes auraient repris le contrôle de cette ville frontière sans effusion de sang.

Ces témoignages sont contestés par certaines organisations de défense des droits de l'homme. La Fédération internationale d'Helsinki pour les droits de l'homme, qui regroupe une quarantaine d'organisations non gouvernementales, a estimé depuis Vienne que la répression de ces derniers jours a fait plus de mille morts : 745 civils auraient été tués à Andijan, 200 à Pakhtaabad et 100 près de Korasu.

Habitué à une relative indifférence de la part des pays occidentaux, et notamment des États-Unis, allié de Tachkent depuis le début de la guerre contre le terrorisme en 2001, le gouvernement ouzbek essuie depuis le début de la semaine de violentes critiques. La charge a été menée par la Grande-Bretagne , mais les États-Unis et l'Union européenne ont eux aussi souhaité une enquête «crédible et transparente» sur le massacre d'Andijan.

«Je suis sûr que la communauté internationale sera prête à participer à ce processus, soit en le soutenant, soit en le mettant en oeuvre», a dit hier le porte-parole du département d'Etat Richard Boucher.

Mais les autorités ouzbekes craignent qu'une telle enquête ne renforce son opposition au régime, encouragée par la révolution qui a balayé en mars dernier le régime du résident Askar Akaïev au Kirghizistan voisin.

A Tachkent, où ont eu lieu une dizaine d'arrestations d'opposants, le parti d'opposition Ozod Dekhkonlar, Paysans libres, a lancé hier un appel à la «démission immédiate du gouvernement actuel», à la création d'un gouvernement de transition incluant «les partis d'opposition reconnus au niveau international» et à une nouvelle élection présidentielle dans les trois mois.

Les défenseurs des droits de l'homme accusent depuis plusieurs années le gouvernement ouzbek d'invoquer la lutte contre l'islam radical pour persécuter tous les mouvements religieux et les opposants trop critiques, une politique qui pousse les mécontents dans les bras des radicaux.

Un autre responsable de l'opposition ouzbeke en exil, Mukhammad Salikh, a écarté ces arguments, accusant les mouvements démocratiques de faire le lit de l'islamisme radical. Une opposition politique modérée existe en Ouzbékistan, a-t-il déclaré à l'AFP, «ne serait-ce que notre parti, le parti démocrate Erk, qui jouit d'un vaste soutien dans la nation, proche de l'intelligentsia, mais aussi des paysans, et même des groupes religieux».

Il a aussi estimé que «la radicalisation de l'islam a été provoquée par Karimov, et par la terreur d'État».

 

http://www.telegraph.co.uk/news/main.jhtml?xml=/news/2005/05/20/wuzbek20.xml&sSheet=/news/2005/05/20/ixworld.html

Telegraph, 20 mai 2005

Uzbek troops take control of border town
By Deirdre Tynan in Kara Suu
(Filed:
20/05/2005 )

Hundreds of heavily-armed Uzbek troops seized control of a rebel border town yesterday, swarming through its muddy streets and arresting an opposition figurehead.

The operation to reassert the authority of President Islam Karimov over Kara Suu met little resistance and appeared to spell the end of the open defiance of his rule in Uzbekistan 's restive east, at least for now.

It followed days of unrest in the region after a deadly riot in the city of Andizhan in which hundreds of civilians protesting against the detention of opposition leaders were killed by special forces and snipers.

However, the shock to Mr Karimov's regime - and the whole of Central Asia - provoked by the bloodshed was likely to intensify, despite the outward signs of a return to normality.

Bakhtiyor Rakhimov, who had declared Kara Suu to be under independent Islamic administration earlier this week, was among those arrested in the crackdown.

"Rakhimov has been arrested for sure. It was the first house they called at," said a local resident who crossed from the Uzbek half of the town into Kyrgyzstan next door.

"This is not good. Rakhimov is rich and owns a lot of land. He's an influential man, they had better not kill him."

The border remained open yesterday with Uzbeks moving with comparative freedom into Kyrgyzstan . Uzbek border guards, flanked by two dozen soldiers, meticulously checked the passports, other documents and bags of those going to and fro.

The scene was in marked contrast with that on previous days when all vestiges of central authority, such as the police and border guards, disappeared and foreigners were able to cross the usually strictly controlled frontier at will.

An Uzbek women who refused to give her name said she was awoken yesterday morning by the sound of military lorries moving through the town.

"First it was a quiet hum, then it was long roar," she said.

"I looked out the window and could see the faces of the soldiers and their guns. My babies started crying, I was very frightened too. My husband said get away from the windows in case we draw attention to ourselves."

Uzbeks crossing into Kyrgyzstan said that up to 500 soldiers now occupied the town.

Thousands more were said to be stationed at checkpoints between the border and Andizhan , effectively sealing the area.

Police fled Kara Suu on Saturday night after Andizhan refugees, aided by locals, attacked and set fire to their police station.

Mr Karimov, a American ally in Washington 's war on terror, has blamed the upheavals on Islamic militants. But since the bloodshed in Andizhan the West's patience with his authoritarian rule has appeared to be wearing thin.

Most neutral observers have blamed the violence on frustration born of poverty and anger at corruption by local officials.

http://www.lopinion.ma/article.php3?id_article=8275

L'Opinion - 20 mai 2005

La tension monte à Namangan, foyer de l’islamisme ouzbek
Après la répression sanglante de la révolte à Andijan dans l’est du pays, la grogne monte dans la région voisine de Namangan, bastion de l’islamisme ouzbek que le gouvernement accuse d’être derrière les troubles du week-end passé.

Les autorités, soucieuses de garder le contrôle de la situation à Namangan, ont multiplié barrages et points de contrôle sur les routes de cette région de la vallée de Ferghana, berceau du Mouvement islamique d’Ouzbékistan (MIO). Mais plus la répression orchestrée par le président Islam Karimov prend pour cible toute personne soupçonnée de sympathies islamistes, plus le mécontentement se renforce et plus les autorités cherchent à le museler. Les étudiants de la ville racontent ainsi que les professeurs leur ont ordonné de ne pas décrire chez eux les images de la répression à Andijan, qu’ils ont vues sur une chaîne de télévision occidentale à l’université. La population ne se risque pourtant à la critique qu’à l’abri des yeux et des oreilles indiscrètes. « Les gens n’en peuvent plus de tous ces problèmes », explique le propriétaire d’une usine de confection. « Pour faire tourner mon entreprise, je dois payer des pots-de-vin à tous les officiels locaux (...) en privé mes amis me disent qu’ils soutiendraient n’importe quel soulèvement », poursuit-il. Autour d’une tasse de thé, Toursounboy, dont la famille obéit strictement aux règles de l’Islam, explique que deux de ses fils ont été condamnés à 17 ans de prison pour islamisme. « Il y a quelques années la police avait demandé au voisin si elle pouvait placer une caméra dans sa maison pour nous surveiller, mais le voisin a refusé »,raconte-t-il.

Selon lui, ses fils distribuaient simplement des tracts du Hizbi Tahrir, un mouvement qui milite pour l’établissement d’un califat islamique dans toute l’Asie centrale. Le père de famille explique que son troisième fils a passé neuf mois en cavale, avant de se rendre à la police et de signer une lettre demandant le pardon du président et rejetant toutes ses croyances, suite à quoi il a été libéré. « La plupart des gens soutiendraient le Hizbi Tahrir si ses idées pouvaient circuler librement »,affirme Toursounboy .« Nous devrions vivre et travailler dans un environnementislamique », conclut-il.

Nombreux sont ceux qui partagent ces idées à Namangan. La ville a en effet vu naître Jouma Namangani, fondateur du MIO en 1996 et qui militait contre le pouvoir laïc et répressif d’Islam Karimov. Le groupe multipliait les raids armés depuis l’Afghanistan voisin où il était protégé par le régime des talibans, jusqu’à sa chute en 2001 suite à l’invasion des troupes américaines après les attentats du 11 septembre. Namangani aurait alors été tué et son mouvement éradiqué. Mais tout le monde dans la ville ne désire pas l’instauration d’un régime islamiste dans ce pays où une grande partie des 24 millions d’habitants vit dans la misère. On se souvient ainsi à Namangan des tentatives d’instauration par les leaders régionaux de la charia après la chute de l’URSS. Mais les violences du week-end à Andijan, qui auraient fait jusqu’à 745 morts, risquent fort de renforcer les islamistes. « Quand vous voyez les conséquences d’un acte modéré tel que vous réunir sur une place, soit vous arrêtez de protester, soit vous entrez dans la clandestinité », analyse un observateur occidental.

Tour éclair à Andijan pour diplomates et journalistes

Le gouvernement autoritaire ouzbek a organisé mercredi une visite éclair à Andijan pour les diplomates et les journalistes étrangers afin de leur présenter sa version des événements sanglants de vendredi dernier qui ont mis Tachkent sous la pression de la communauté internationale. 36 diplomates, dont les ambassadeurs US , britannique et français, ont sillonné à bord d’un convoi les rues de cette ville où selon les chiffres officiels 169 personnes ont été tuées lors des affrontements et au moins 745 d’après un décompte de l’opposition.

Edité le: vendredi 20 mai 2005.

http://www.heraldsun.news.com.au/common/story_page/0,5478,15360761%255E1702,00.html

Herald Sun, 21 may 2005

Security boost in Uzbek town
From correspondents in Korasuv , Kyrgyzstan
21may05

SECURITY forces have been massively reinforced in
Uzbekistan 's restive border town of Korasuv following a large protest there.

Fifty armed Uzbek soldiers were standing guard along the bridge leading to
Kyrgyzstan across the Sharikh Khansai river, while up to 150 riot police were also deployed nearby, an AFP correspondent standing just across the border, in the Kyrgyz part of the town, reported today.

Yesterday, no more than 20 border guards and police had been guarding the area.

Uzbek forces were still allowing residents of the Uzbek part of Korasuv to cross into the Kyrgyz part to go on errands at the local market.

Uzbek residents who had crossed into Kyrgyzstan reported rumours of arrests back in Uzbekistan .

"There are many rumours of arrests," said an Uzbek peasant on condition of anonymity.

"People are complaining, they are fed up. We want more money and more work, and the authorities send us more soldiers and more police," he said.

Around 1000 protesters had gathered yesterday in Korasuv to demand the release of detainees held by the authorities since they reclaimed control of the town from protesters earlier.

One of the detainees whose freedom the protesters demanded is a self-proclaimed Islamist rebel, Bakhtiyor Rakhimov. The other is a prominent wrestler, Dilmorod Mamajanov, said a witness who asked not to be named for fear of reprisal.

The two were said to have been arrested during the security operation in Korasuv, which followed unrest in the Uzbek-Kyrgyz border area after the weekend's bloody violence in the city of Andijan .

Most of the crowd had dispersed later in the day after a senior local official had agreed to take the matter up with province level authorities in Andijan, the witness said.

The protest came after Korasuv authorities released 16 other prisoners on Thursday and yesterday.

Uzbek President Islam Karimov has denied reports that Uzbek authorities largely lost control of Korasuv for several days in the wake of the violence in Andijan that is feared to have left many hundreds dead.

Mr Karimov has put the death toll at 169 and has insisted that no civilians died at the authorities' hands.

privacy terms © Herald and Weekly Times

http://www3.cjad.com/content/cp_article.asp?id=/global_feeds/CanadianPress/WorldNews/w052159A.htm

Hundreds of demonstrators in Uzbekistan town protest arrest of rebel leaders

Updated at 16:46 on May 21, 2005 , EST.

The Canadian Press, 2005

KORASUV, Uzbekistan (AP) - Angry residents of an Uzbek border town spilled into the streets again Saturday, protesting the arrest of their leader whose Islamic rebellion defied the authoritarian government. Several hundred residents of Korasuv, a town of 20,000 on the border with Kyrgyzstan , held placards urging the government to free Bakhtiyor Rakhimov, a farmer turned rebel leader.

"We are against terrorism," one poster read.

Rakhimov's followers claimed control of Korasuv last Saturday, inspired by riots in Andijan, about 30 kilometres away in the city of Andijan , where witnesses said Uzbek forces killed hundreds of protesters - most of whom were complaining about economic conditions.

On May 14, Korasuv residents burned government buildings, drove away authorities and rebuilt a bridge leading to a thriving bazaar on the Kyrgyz side of the border. The government had dismantled the bridge two years ago, leaving Korasuv residents struggling for survival.

The government troops swept into Korasuv before dawn Thursday, quickly arresting Rakhimov, his 14-year old son and close associates. Rakhimov's 25-year-old niece, Dilnoza, said Saturday that 15 people had been arrested, and Rakhimov, his son and several others remain in custody.

"We will stay here until they free them," Dilnoza Rakhimova said.

Other demonstrators hailed Rakhimov as a respected people's leader who had helped create jobs. "He did everything for the people, he's not against the government," said Aziza Ulukhodjjayeva, 47.

"He gave people jobs and a way to make money," she said, referring to the bridge which Rakhimov and his followers quickly restored after taking over.

Scores of police in riot gear were deployed near the bridge Saturday, but it remained open to the flow of traders heading to the bazaar in the Kyrgyz sister town of Kara-Suu.

Rakhimov's brother Faziljon addressed the crowds, asking protesters to calm down and roll up their posters in an apparent bid to soothe passions and avoid a crackdown.

Protests in Korasuv have been going on since Friday, but the government so far hasn't tried to quell them by force - apparently fearing an outcry from the West that has denounced the crackdown in Andijan and pushed for an international inquiry.

NATO, the European Union and the Organization for Security and Cooperation in Europe have joined the United Nations in pressing for an international probe into the alleged killing of hundreds, but Uzbek President Islam Karimov has shrugged off the demands.

U.S. Secretary of State Condoleezza Rice, asked by reporters about Uzbekistan , noted that $11 million USD in assistance had been withheld from that country last year because it did not meet human rights certification requirements.

The United States , Rice said, is encouraging the Uzbek government "to respond positively to the international community's justified concerns about what happened there."

NATO Secretary General Jaap de Hoop Scheffer said Friday he was "disappointed" with Karimov's rejection of UN Secretary General Kofi Annan's call for an international investigation.

Karimov has blamed Islamic militants for the unrest that began May 13 in Andijan and denies that his troops fired on unarmed civilians there. He rejected claims of rights activists who put the death toll at more than 700, and said that his government would investigate the riots without any foreign involvement. The government says 169 people died in Andijan.

Protesters stormed a prison in Andijan May 13, freed inmates and then seized local government offices, taking officials hostage. Among the freed inmates were 23 businessmen on trial for alleged Islamic extremism. Hours later, during a rally in the central square in Andijan, witnesses said troops shot indiscriminately into a crowd of protesters in the nation's worst violence since the 1991 Soviet collapse.

More than 500 refugees who escaped the Andijan violence fled to Kyrgyzstan , where they have appealed for asylum - ratcheting up already high tensions between the two central Asian neighbours.

http://www.thepeninsulaqatar.com/Display_news.asp?section=World_News&subsection=Rest+of+the+World&month=May2005&file=World_News20050522329.xml

Uzbekistan struggles to contain unrest
Web posted at: 5/22/2005 3:2:9
Source ::: AFP

KARASUV, Uzbekistan : Tensions remained high in this town on the Uzbek-Kyrgyz border yesterday as Tashkent struggled to quell unrest in the wake of a deadly crackdown that has sparked unprecedented Western criticism of the authoritarian Uzbek regime.

Some 200 demonstrators, mostly women, paraded banners demanding freedom for a self-proclaimed Islamist leader as well as a popular local wrestler in the town of Karasuv , which straddles the border between the Central Asian former Soviet republics of Uzbekistan and Kyrgyzstan .

Several hundred soldiers and riot police stood by as the protestors blocked the road leading to a bridge to the Kyrgyz side of the town, over the Sharikh Khansai canal.

The protestors tried to get traders crossing the bridge to join them, with one young man smashing the window of a car that was trying to get to the bridge, witnesses said.

They held placards proclaiming the innocence of the Islamist leader, a cattle farmer called Bakhtiyor Rakhimov, and the wrestler, Dilmorod Mamajanov.

“We don’t want anything but the freedom of these two — we have no other demands,” said one of Rakhimov’s relatives, named Anakhan.

“They are suffering for you so you can cross, why don’t you stand here with us?” another woman shouted at a passerby.

Two journalists working for the Associated Press were briefly detained by security forces as they tried to photograph and film the demonstration. The pair was let go after soldiers confiscated their camera, film and portable computer.

Rakhimov and Mamajanov were among several people arrested two days earlier when Uzbek troops reclaimed the town from protestors who had chased them out last weekend, following clashes in the eastern city of Andijan .

Hundreds of people are feared to have been killed in the bloodshed which began in Andijan on May 13, sparking calls, including from the United States , for President Islam Karimov to allow an independent investigation.

The situation eased here mid-Saturday as Uzbek forces allowed traders to cross the bridge, one of two destroyed by Uzbekistan in recent years in a clampdown on trade with Kyrgyzstan .

But residents crossing to Kyrgyzstan said they feared Uzbek authorities were using harsh methods to deal with those blamed for the recent days’ unrest.

Overnight Kyrgyz border guards intercepted a crowd of some 500 residents of the Uzbek side who tried to cross the river, shouting that they wanted refugee status, a spokeswoman for Kyrgyzstan ’s border service said.

“They were shouting that they were afraid of Karimov’s investigations,” the spokeswoman told AFP.

“There are many rumours of arrests—people are complaining, they are fed up,” a local farmer said. “We want more money and more work, but the authorities send us more soldiers and more police.”

Western officials, led by the United Nations and the European Union, have stepped up the pressure on Uzbekistan ’s hardline regime for a thorough inquiry into the Andijan events.

On Friday, US Secretary of State Condoleezza Rice reaffirmed US calls for a transparent, international inquiry, warning Tashkent , a US ally in the war on terror, could face international isolation should it fail to comply.

The Western-led Organisation for Security and Cooperation in Europe (OSCE) also called for an inquiry and said that Uzbekistan was not responding to OSCE efforts to mediate.

Top OSCE officials are “ready to go to Uzbekistan and assist with the dialogue and look at the deeper reasons for the unrest... the problem is that there is no communication with Uzbekistan ,” said OSCE spokesman Keith Jinks.

The Uzbek authorities have refused to say whether they will let foreign experts look into the Andijan events, while criticising foreign media coverage as likely to inflame the situation.

 

http://www.tass.ru/eng/level2.html?NewsID=2078311&PageNum=0

Itar Tass, 27 mai 2005

Andijan riot organisers found among 539 Uzbek refugees in neighbouring Kyrgyzstan

27.05.2005, 13.00

 

BISHKEK, May 27 (Itar-Tass) - The organisers of the Andijan unrest, as well as wanted criminals have been exposed among 539 Uzbek refugees who during the disturbances on May 14 crossed into neighbouring Kyrgyzstan and settled in a temporary tent camp there.

Sources in the Kyrgyz Interior Ministry told Itar-Tass on Thursday the police found out the criminals after taking “filtration measures” among the refugees.

A total of 20 refugees have been arrested. Police have disclosed one of them as one of the most active organisers and participants in the Andijan riot. One person suspected of committing crime in the Kyrgyz territory was also found. It has been established that he was one of the inmates of the Andijan investigation prison who were freed during the riot. The Kyrgyz side intends to hand them over to the Uzbek side after the investigation is over.

The rest of the arrested Uzbek refugees, the Kyrgyz police said, will most likely be released, as “their complicity in the crimes in the Kyrgyz and Uzbek territories has not been proved.”

The 539 refugees, most of them men, managed to cross into the Suzak district of Kyrgyzstan, in spite of the fact that the border was closed on both sides.

Kyrgyz authorities were forced to create a temporary tent camp for them and provide to them medical aid, food and drinking water. Six of the refugees had gunshot wounds. The wounded claimed the Uzbek military shot them in the back, and this fact is being verified now.

 

http://english.people.com.cn/200505/28/eng20050528_187234.html

 

Xiunhua

UPDATED: 10:21, May 28, 2005

Death toll in Uzbekistan 's Andijan unrest rises to 173

The official death toll in the unrest in Uzbekistan's eastern city of Andijan has risen to 173 after three more law enforcement officials died of wounds in the past few days, the Uzbek authorities said on Friday.

A total of 276 people are now under treatment in hospital for injuries in the Andijan riot, according to reports from Tashkent , quoting Svetlana Artikova, press secretary for the prosecutor general's office.

Artikova said that 52 of the 98 Andijan riot suspects have been arrested and convicted.

She added that 470 out of the 527 prisoners released by rioters from the city's prison had voluntarily given themselves up and that another 15 had been captured. The Uzbek law enforcement body has been continuing with the hunt for other escaped prisoners.

Artikova said that the government is further investigating the Andijan unrest.

On May 12, armed protesters turned Andijan into chaos, attacking regional and city administration buildings, setting free prisoners from a prison and clashing with security forces.

The Uzbek government forces regained control of the situation in Andijan on the second day under the direction of President Islam Karimov.

So far the unrest in Andijan has killed 14 law enforcement officials, according to figures released by the Uzbek government.

Source: Xinhua

 

http://fr.rian.ru/world/20050601/40458001.html

 

RIA Novosti - 1 juin 2005

Le président ouzbek publie un livre consacré aux événements d'Andijan

TACHKENT, 1er juin - de notre correspondant Abu-Ali Niyazmatov. Un livre du président ouzbek Islam Karimov intitulé "Le peuple ouzbek ne dépendra jamais de personne" a été publié en Ouzbékistan, selon le service de presse du président ouzbek. Le livre est consacré aux événements survenus à Andijan le 13 mai dernier.

Le recueil comprend les textes de déclarations et les réponses aux questions posées par des journalistes et des diplomates étrangers au chef de l'État au cours des conférences de presse du 14 et du 17 mai.

Par ailleurs, l'ouvrage contient le texte d'interview accordée par Islam Karimov avant sa récente visite d'État en Chine.

"Les arguments et les faits cités dans le livre, les réflexions impartiales du président sont importants pour comprendre les événements d'Andijan et mettre fin aux spéculations à ce sujet".

Le livre est publié en russe et en ouzbek.

Le 13 mai dernier, des insurgés armés ont pris le contrôle de la prison et de plusieurs édifices administratifs à Andijan. Les organes judiciaires ouzbeks ont pris d'assaut le siège de l'administration municipale de la ville. Les affrontements ont fait des morts et des blessés. Selon le bilan officiel, 173 personnes ont été tuées, mais les journalistes et les défenseurs des droits de l'homme font état de plusieurs centaines de morts.

 

http://www.interfax.ru/e/B/0/28.html?menu=1&id_issue=11305806

 

Interfax, 2 juin 2005

Jun 2 2005 11:01AM

Chechen terrorists involved in Uzbek rioting - Lavrov

VLADIVOSTOK. June 2 (Interfax) - Russia possesses information indicating that Chechen terrorists were involved in the recent rioting in Uzbekistan, said Russian Foreign Minister Sergei Lavrov.

"We have information that Islamic extremists, structures of the Islamic Movement of Uzbekistan, remnants of the Taliban, and some Chechen terrorists were involved in this," Lavrov said at a press conference in Vladivostok, referring to the May 13 rioting in the southern Uzbek city of Andizhan.

The Russian, Chinese, and Indian foreign ministers discussed the situation in Central Asia, including Uzbekistan, at a meeting in Vladivostok on Thursday, Lavrov said.

 

http://www.uzreport.com/E/page_print.cfm?n_ID=18064

PROSECUTOR’S OFFICE PRESENTS REPORT ON ANDIJAN TO PARLIAMENT COMMISSION

UzReport.com [01:53] 07.09.2005

On 5-6 September 2005, investigative group of the General Prosecutor’s Office presented a report on the results of investigation on Andijan events to the independent commission of the Oliy Majlis of Uzbekistan.

Investigation of the tragic events of 12-13 May in Andijan in relation to 15 most active participants has been concluded and the materials of the criminal case have been submitted to the Supreme Court.

More than 2,100 expert examinations were held during the investigation.

The investigation has concluded that the acts in Andijan were a carefully planned action, organized by outside destructive forces and aimed against Uzbekistan’s independent policy and national interests, changing present constitutional order and creation of an Islamic state meeting their geopolitical demands.

The investigation has shown that starting from August 2004, the above-named destructive forces, with attraction of international terrorist and religious extremist organizations like Islamic Movement of Turkestan, Hizb-ut-Tahrir and one of its branches Akramiylar, planned organizing terrorist actions in Uzbekistan in May 2005 with the purpose of seizing power and overthrowing the constitutional order.

The scenario and the detailed plan of terrorist acts were carefully planned, including forming armed groups, their military training, provision with arms and ammunition, determining and reconnaissance of objects of attack, including military units and law-enforcement subdivisions, their arms and ammunition depots, etc.

The investigation has proven that the “screenwriters” chose the territory of southern provinces of Kyrgyzstan as a foothold for preparation to terrorist acts. There, from January to April 2005 foreign instructors taught diversion and terrorist skills to some 70 religious extremists.

In order to ensure swift seizure of power in Andijan, up to 20 attack groups consisting of 9 to 22 people each were formed. The heads of these groups carefully studied the plans of the objects of attacks, and prepared the necessary arms, ammunition and explosives beforehand.

In the night of 12 May, more than 60 trained and armed militants (Kyrgyz citizens) intruded the territory of Uzbekistan and took an active part in the terrorist acts.

Simultaneously with the terrorist aggression, information war against Uzbekistan was being prepared. False “peaceful” demonstrations of citizens were planned in parallel with terrorist acts. For this, organizers of the acts wanted to draw as many people as possible in the streets, to create conditions and opportunities for criminal elements, mainly freed dangerous criminals, to riot in the streets of Andijan, carrying out pogroms, arsons, destructions and robbing. To put it shortly, they planned creating an unrestrained Bacchanalia on the principle of “the more fire and smoke, the more visibility of mass unrest, demonstrations of the rebelling people”.

The “screenwriters” of the above-named actions planned to create the visibility of a city seized by the rebelling “angry population”, against which the government troops allegedly carry out military actions, so that the omnipresent so-called “humanitarian” “charity” international organizations demanded according their plan to stop, as they say, the “massacre of the peaceful population”.

The main role to cover these events was assigned to mass media controlled by them.

With this purpose, representatives of a number of foreign human rights organizations, media and foreign charity societies, which were informed beforehand, started gathering in the territories adjacent to Andijan – Osh, Aravan, Karasu and Jalalabad – before the events, starting from 9-10 May.

Being present in this region, they were waiting for the start of the action, in order to capture the explosion in Andijan and spread the slander about the actions of the organs of authority and law-enforcement.

At the same time, the fact that terrorists counted on the limpness and negligence of separate employees of the police and servicemen, which allowed violation of the statutes, proved correct in a certain sense. Unfortunately, as a result of this, terrorists managed to seize a large amount of firing arms and ammunition.

For negligent attitude to execute their official duties to protect the entrusted objects and failure to show proper resistance to bandits’ attacks, criminal cases were launched against 25 officials of the interior organs and the military.

As a result of the terrorist acts, a total of 187 people died, of them 60 were civilians, including two minors and 1 woman. The terrorists killed 31 employees of the law-enforcement organs and the military.

287 people received various bodily injuries, including 91 civilian, 49 law-enforcement officers and 59 military servicemen.

94 terrorists were liquidated during the anti-terrorist actions, and 76 were wounded. The terrorists kidnapped a total of 70 people during the terrorist acts, of which 15 were cruelly killed.

Of the stolen 334 units of firing arms, 255 were returned, including 180 automatic guns, 59 pistols, 11 rifles, 4 machineguns and 1 grenade dispenser.

Besides, 16 units of firing arms brought by terrorists from Kyrgyzstan were found and seized, including 7 Kalashnikov guns and 2 sniper rifles with erased numbers, as well as a US-made half-automatic rifle AR-15.

Of the 527 illegally freed people, 496 were returned, 6 terrorist acts participants were liquidated, while the remaining 25 are being searched for.

At present, the investigation is at the stage of completion in relation to 106 persons accused of direct participation in terrorist acts.

Press service of the General Prosecutor’s Office of the Republic of Uzbekistan

Copyright © UzReport.com

 

http://fr.rian.ru/world/20050921/41463048.html

Les émeutiers d'Andijan voulaient créer un califat islamique dans la région

21/09/2005 14:37 TACHKENT, 21 septembre - RIA Novosti. Un des participants aux événements d'Andijan a dit mercredi au procès que la prise d'assaut par un groupe armé de la prison et de plusieurs bâtiments gouvernementaux à Andijan avait été coordonnée par le leader du mouvement Akramiya qui poursuivait le but de créer un Etat islamique dans la vallée de Ferghana.

Sur quinze participants aux événements d'Andijan actuellement jugés, il y a douze Ouzbeks et trois Kirghizes.

Moukhitdine Sabirov affirme que les membres du mouvement entretenaient des contacts étroits avec des médias étrangers et d'autres organisations.

Selon lui, l'action avait été minutieusement conçue, les terroristes avaient suivi des entraînements sur un polygone situé dans la région d'Och en Kirghizie.

Le Parquet général d'Ouzbékistan a déclaré qu'il avait des preuves qu'une des régions méridionales de la Kirghizie avait été choisie comme tête de pont pour lancer des actes terroristes.

Cependant, le Secrétaire adjoint du Conseil de sécurité de Kirghizie Viatcheslav Khan a démenti cette déclaration.

Dans la nuit du 12 au 13 mai 2005, un groupe armé avait pris d'assaut la prison et plusieurs bâtiments gouvernementaux dans la ville ouzbeke d'Andijan. Selon les informations officielles, 12 policiers avaient été tués au cours de l'attaque. Ensuite, les troupes avaient été introduites à Andijan. D'après les données officielles, 187 personnes sont mortes au cours de l'écrasement de l'émeute. Les défenseurs des droits de l'homme affirment qu'il y a eu quelques centaines de victimes. L'Ouzbékistan a refusé toute enquête internationale.

© 2005 "RIA Novosti"

 

http://www.liberation.fr/page.php?Article=325245

Procès sur mesure à Tachkent
Quinze personnes accusées d'avoir fomenté les émeutes d'Andijan, en mai.

Par Hélène DESPIC-POPOVIC
mercredi 21 septembre 2005

Comme dans un remake des procès staliniens de Moscou, les quinze hommes accusés d'avoir organisé, en mai, les émeutes sanglantes d'Andijan, en Ouzbékistan, ont tous plaidé coupables au premier jour de leur procès qui s'est ouvert hier à Tachkent. Ces aveux étaient nécessaires pour accréditer la thèse du pouvoir qui impute cette révolte aux agissements d'islamistes, appuyés de l'extérieur, et rejette comme infondées toutes les critiques reprochant aux forces de sécurité d'avoir tiré de manière indiscriminée dans la foule.

Etat islamique. Les accusés, douze Ouzbeks et trois Kirghizes, âgés de 20 à 30 ans, ont répondu coupables pour les quarante chefs d'accusation retenus contre eux, dont les plus graves sont terrorisme, meurtre d'otages, appartenance à des groupes extrémistes religieux et atteinte à l'ordre constitutionnel du pays. Leur but, selon le procureur, était de soulever la population pour renverser le pouvoir et créer un Etat islamique.

Dans la nuit du 12 au 13 mai, un groupe armé avait attaqué la prison d'Andijan et libéré 23 hommes d'affaires accusés d'être des islamistes. Ils avaient ensuite occupé des bâtiments administratifs, prenant en otages des fonctionnaires, tandis qu'une foule de protestataires, lançant des mots d'ordre contre la misère et le chômage, se rassemblait au centre-ville. Le président Islam Karimov avait refusé de venir leur parler et les forces de l'ordre avaient tiré dans la foule. Le bilan officiel est contesté par les organisations des droits de l'homme qui parlent de 500 à 1 000 victimes.

Dans un rapport rendu public hier, Human Rights Watch (HRW) a mis en lumière les efforts des autorités pour escamoter la vérité et lui substituer une version officielle à leur convenance. Les témoins ont été soustraits à la vue du public. La population locale, explique HRW, a reçu l'ordre de se taire, tandis que «des centaines, voire des milliers de personnes», sont passées au travers d'un processus de «filtration» impliquant interrogatoires, détentions arbitraires et mauvais traitements dans le but de leur extorquer de faux aveux. Les personnes visées en priorité ont été les amis et parents des hommes d'affaires libérés lors de la révolte, dont trois, réincarcérés, figurent parmi les accusés du procès, les amis et parents des quelques centaines de personnes qui ont réussi à se réfugier au Kirghizistan après les émeutes, mais aussi, selon l'ONG, les personnes vivant à proximité de la prison ou du lieu des tueries. Pour empêcher que toute version contredisant la thèse officielle ne fasse son chemin à l'intérieur et à l'extérieur du pays, les autorités ont tenté par tous les moyens de rapatrier les réfugiés et pris soin de bâillonner la presse, en premier lieu les correspondants ouzbeks de la presse étrangère. Ceux de Radio Free Europe/Radio Liberty, International War and Peace Reporting et même de la BBC ont dû quitter le pays après avoir subi des menaces. Toutes les ONG locales ont été réprimées tandis que celles de Tachkent se sont vues empêchées d'organiser des manifestations contre les massacres.

Sanctions. Ces pratiques relativisent les aveux prononcés hier devant la cour de Tachkent par les accusés, les premiers à comparaître devant la justice, alors que des centaines d'autres attendent leur tour en prison. Dans ce contexte, HRW insiste pour que, dans le but d'obtenir une enquête internationale, l'UE et les Etats-Unis imposent des sanctions à l'Ouzbékistan incluant le gel de leur coopération, un embargo sur les armes et des refus de visas.

© Libération

http://www.eurasianet.org/departments/insight/articles/eav092905_pr.shtml

Civil Society:
ANDIJAN MASSACRE LINKED TO LOCAL POWER STRUGGLE -- SOURCE
9/29/05

A local power struggle dating back to 2004, and not an alleged Islamic radical conspiracy, sparked the chain of events that culminated in the Andijan massacre in Uzbekistan, a source with detailed knowledge of events tells EurasiaNet.

The Uzbek government is engaged in an expansive effort to convince domestic and international opinion that Islamic militants were responsible for the violence that engulfed Andijan on May 13. [For background see the Eurasia Insight archive]. Defendants at a show trial being staged in Tashkent have testified that Islamic militants belonging to the so-called Akromiya group sought to foment an uprising in Andijan with the ultimate goal of toppling President Islam Karimov’s administration. Akromiya members received backing from international terrorist groups, according to the official Uzbek version of developments. Citing Uzbekistan’s atrocious rights record, human rights activists believe the defendants were likely tortured into making confessions. The defendants have testified that their testimony has not been coerced.

Rights activists say the Karimov administration is trying to use the trial, along with a wide-ranging mass media campaign, to deflect blame for the Andijan massacre. [For background see the Eurasia Insight archive]. According to eyewitness testimony gathered by rights groups, including Amnesty International (AI) and Human Rights Watch (HRW), the overwhelming majority of deaths during the May 13 events in Andijan occurred when Uzbek security forces opened fire without warning on peaceful demonstrators gathered in the city’s central Babur Square. [For background see the Eurasia Insight archive].

Extensively documented reports prepared by AI and HRW contend that a trial of 23 Andijan businessmen served as the catalyst for the May 13 events. The businessmen were accused of being members of Akromiya, and of engaging in activities aimed at undermining the government. The entrepreneurs, who were arrested in during the summer of 2004, adamantly denied any affiliation with a radical Islamic group. They admitted to being devout in their religious practices, while contending that they were being prosecuted because local authorities felt threatened by the entrepreneurs’ popularity within the local community.

As the entrepreneurs’ trial drew to a close in early May, hundreds of friends and relatives of the 23 businessmen would gather outside the court building to stage daily protests. The events of May 13 began when relatives and supporters of the 23 reportedly staged an armed raid to free them from a local prison, according to eyewitness accounts. The prison break gave way to a spontaneous protest at Babur Square, attracting thousands of unarmed demonstrators, who voiced complaints about the Karimov administration’s social and economic policies. [For background see the Eurasia Insight archive].

A source, who spoke to EurasiaNet on condition of anonymity due to fear of government retribution, said the trial of the 23 businessmen was directly linked to a May 2004 shuffle of the provincial governor, or hokim. At that time, the Andijan’s regional legislature impeached Andijan’s long-time hokim, Kobiljon Obidov, and replaced him with Saydullo Begaliyev. The reshuffle was widely believed to be engineered by Karimov.

The 23 entrepreneurs had close personal ties to Obidov, according to the source. “He [Obidov] was the province’s master ... businesses favored by the hokim got the green light for everything,” the source said. “All the entrepreneurs who enjoyed his [Obidov’s] patronage grew rich.”

Obidov was reportedly a long-time favorite of Karimov’s. The Uzbek president used to tout Andijan as a model business environment, in which the entrepreneurial spirit was encouraging economic growth. In recent years, however, a series of scandals and protests removed the luster from Obidov’s star. An investigative television report in 2002 exposed Andijan as having a serious problem with homelessness. During the winter of 2003-04, the region was rocked by protests over a shortage of heating fuel.

The governor also faced charges of personal impropriety. In one incident, he was accused of neglecting the provincial public transport system so that private business in which he reportedly had a major financial interest – a 100-vehicle fleet of minivans, known locally as marshrutkas – would be ensured a large share of passenger traffic. He was also accused of shielding his son from prosecution for a variety of alleged offenses, including racketeering.

Karimov personally attended the legislative session on May 25, 2004, during which Obidov was sacked. “The whole city was cordoned off by the militia and there were [security officers] in masks in jeeps, along with army soldiers,” the source said. “Karimov was obviously worried. ... Obidov had ruled [in the region] for a long time: he was part of the Ferghana clan and he had lots of supporters.”

The new hokim, Begaliyev, had close political ties to the central government. Prior to coming to Andijan, Begaliyev had served as minister of agriculture and water. In late 2004, Karimov appointed Begaliyev’s successor as agriculture and water minister, Ikromkhon Nazhmiddinov, as the governor of Ferghana Province. The moves suggest that Karimov was intent during the last half of 2004 on boosting his political influence over the restive Ferghana Valley.

Once installed in Andijan, Begaliyev wasted little time in launching a purge of all Obidov allies. “Criminal proceedings were started against many of his [Obidov’s] administration members,” the source said. “The new hokim also decided to re-divide the businesses in the province; he cracked down on the entrepreneurs who had been supported by Obidov. They were told to sell their businesses for a pittance either to him [Begaliyev] or his people, or face legal proceedings.” When the 23 businessmen tried to resist, the hokim ordered their arrest, the source said. They were officially charged with being members of Akromiya, and engaging in extremist activities.

The 23 entrepreneurs had a reputation for being fair employers, offering comparatively high wages to those working in their businesses. They were also active in a variety of charitable endeavors, providing assistance to the poor. This gained them a large body of supporters, including employees and their families.

As the entrepreneurs sat in pre-trial detention, friends and relatives worked behind the scenes to secure their release. After their trial began on February 11, supporters of the 23 sent a written appeal to Karimov, asking that the president intervene in the case. “Karimov never replied,” the source said.

As the trial proceeded, it became clear that a guilty verdict was preordained. Some or all of the 23 attempted to stage a hunger strike, but authorities force-fed them, the source said. In May, with the trial nearing its end, relatives sought to generate publicity about the case, hoping that unwanted attention would force authorities to make a deal that would keep the entrepreneurs out of prison. For several days relatives, friends and employees staged peaceful protests outside the courtroom. The source said the daily protests comprised between 500-1,000 people. The mood during these demonstrations was non-confrontational, the source said. The protesters were not especially vocal and did not act aggressively. In turn, riot police made no move to disperse the crowds, according to the source.

At the same time they were organizing the peaceful protests outside the court, relatives of the 23 entrepreneurs may have been conspiring to carry out the prison raid, the source indicated. The source said that shortly before May 13, relatives contacted other supporters of the 23, telling them to “be ready” for sudden developments. “They were making some other arrangements,” the source said.

 

http://www.iht.com/articles/2005/10/03/news/uzbek.php

EU sets sanctions on Uzbekistan

By C.J. Chivers The New York Times
MONDAY, OCTOBER 3, 2005

The European Union on Monday imposed sanctions on Uzbekistan, seeking to punish the Central Asian nation for its refusal to allow an international investigation into the bloody crackdown on an uprising in May in the northeastern city of Andijon.

The sanctions impose an embargo on exports to Uzbekistan of arms and equipment that might be used for internal repression, and suspend meetings between the union and Uzbekistan designed to accelerate the former Soviet state's rapprochement with the West. They will also forbid the travel of Uzbek officials directly involved in the crackdown to the 25 European Union states.

The decision followed months of diplomatic tension between much of the West and Uzbekistan after a prison break and antigovernment demonstration on May 13. The demonstration, which survivors said included several thousand people, was scattered by gunfire from Uzbek troops and armored vehicles.

Survivors and independent organizations claim that hundreds of people were killed, almost all of them unarmed. Uzbekistan, an autocratic state that had been an ally with the Bush administration's counterterrorism efforts, has countered that the crackdown was a necessary counterterrorism operation, and said that only 187 people, principally Islamic terrorists, were killed. It has stubbornly resisted calls for a transparent investigation of the events.

As criticism over the violence mounted in the spring and summer, Uzbekistan sharply shifted its foreign policy, aligning more closely with Russia and China and trimming its relations with the West. In July it ordered the United States to leave an air base that it has been using since 2001, an eviction now scheduled for early next year. Last month Uzbekistan played host to a small joint military exercise with Russian troops, signaling its new allegiances.

Meeting in Luxembourg, the foreign ministers of European Union states approved the sanctions for an initial period of one year, allowing for a review in 2006 of Uzbekistan's willingness to "adhere to the principles of respect for human rights, rule of law and fundamental freedoms."

The trade ban covers weapons and ammunition, as well as dozens of items that could be used in crackdowns and police work, including helmets and certain types of body armor, vehicles equipped with armor, leg irons, shackles, tear gas, water cannons, riot shields, fingerprint equipment, search lights and night-vision goggles.

The sanctions also suspend scheduled meetings under the so-called Partnership and Cooperation Agreement, the blueprint that since 1999 has helped develop the European Union's political relations with Uzbekistan and guide economic relations in trade, transport, customs, postal services, telecommunications and other areas.

Human Rights Watch hailed that move, saying it was the first of its kind in the Union's history.

But although the sanctions mark a clear rebuke of the Central Asian state, they have a limited ability to undermine Uzbekistan's military or police capabilities. While Uzbekistan has often accepted Western security aid, its military, intelligence and police forces are overwhelmingly equipped with Soviet-era military hardware, which continues to be manufactured and sold by Russia, China and other non-EU states.

 

http://asiecentrale.courriers.info/article0041.html

Samedi 15 octobre 2005

Ouzbékistan : début du « Procès des Quinze » d’Andijan

Le procès impliquant quinze supposés responsables des « événements d’Andijan » s’est ouvert, ce mardi 20 septembre, à Tachkent.

Mise en ligne : vendredi 23 septembre 2005
Première publication : 20 septembre 2005

Lors de cette première journée, les quinze accusés - douze Ouzbeks et trois Kirghizes - ont tous plaidé coupable. Les organisations de défense des droits de l’Homme dénoncent ces aveux obtenus, selon eux, grâce à la torture pratiquée systématiquement dans les prisons du pays.

Selon l’acte d’accusation, les quinze sont notamment accusés « d’actions terroristes illégales » ayant causé la mort de civils innocents et ayant compromis la paix et la sécurité de la nation.

Ces actes sont passibles de la peine de mort, mais les récentes déclarations d’un magistrat de la Cour suprême, à l’effet qu’un moratoire pourrait être mis en place, laisse croire que le pouvoir souhaite redorer son image, passablement écorchée depuis la répression brutale des émeutes d’Andijan, les 12 et 13 mai derniers.

 

http://actualidad.terra.es/internacional/articulo/andijan_acusados_organizar_levantamiento_condenados_627194.htm

uzbekistán 03-12-2005

Los 25 acusados de organizar el levantamiento de Andijan condenados a hasta 22 años de cárcel

Los 25 acusados de haber organizado la revuelta de mayo en la ciudad de Andijan, que acabó con cientos de muertos, han sido condenados por un tribunal a hasta 22 años de cárcel, según recoge la cadena británica BBC.

Una declaración del Tribunal Supremo declaró que los acusados son culpables de los cargos de asesinato, actos terroristas y disturbios en masa. Además otro quince hombres que habían sido acusados de planear los disturbios ya fueron juzgados y encarcelados el mes pasado.

En el comunicado de hoy se explica que 13 de los acusados han sido sentenciados por la corte provincial de Tashkent y los otros 12 por el tribunal de la ciudad de Tashkent.

No se conoce la localización exacta del lugar donde se han llevado a cabo las audiencias y donde han sido juzgados los acusados, ya que bajo la y uzbeka, los tribunales tienen derecho de celebrar audiencias en distintos puntos del país.

Las autoridades han confirmado que se están desarrollando más procesos en los que están envueltas 58 personas más, relacionadas con los sucesos violentos de Andijan.

El Gobierno por su parte ha señalado que 187 personas, la mayoría 'organizadores terroristas', murieron durante los disturbios de Andijan, aunque los grupos pro Derechos Humanos cifran los muertos en más de 500 civiles que murieron por los disparos de las fuerzas de seguridad uzbekas.

Terra Actualidad - Europa Press

 

http://today.reuters.co.uk/news/CrisesArticle.aspx?storyId=L14205551&WTmodLoc=World-R5-Alertnet-3

EU experts see Uzbek prisoners in Andizhan probe

Thu 14 Dec 2006 13:14:20 GMT

By David Brunnstrom

BRUSSELS, Dec 14 (Reuters) - EU experts looking into deaths in protests in Uzbekistan last year have met prisoners, lawyers and officials in what a member of the team called a positive step towards improved ties.

The European Union imposed sanctions on ex-Soviet Uzbekistan last year after accusing it of using indiscriminate force to quash a revolt in the town of Andizhan in May 2005, but agreed in November to review the measures in February.

The bloc has restricted military sales, banned the issuing of visas to 12 top Uzbek officials and partially suspended bilateral dialogue.

Uzbekistan recently offered to discuss human rights and the crackdown, and last month the EU member states, while still "profoundly concerned" about the rights situation, decided to resume low-level contacts.

A statement from the Finnish EU presidency said a team from the presidency, the executive European Commission, Germany, Britain, France and Sweden had met prisoners, lawyers and local officials in Tashkent and Andijan from Dec. 12 to 14.

"This is a positive development," said Antti Turunen, head of the Eastern Europe and Central Asia unit of the Finnish Foreign Ministry and a member of the team.

"We will have to see how this dialogue can be developed," he told Reuters. "The atmosphere was good and, in my personal view, there could be some technical cooperation as a follow-up."

He said the team had met "two or three" prisoners, but gave no details of these talks. The team will prepare a report to be given to EU member states early in 2007.

Witnesses say hundreds of people were killed on May 13, 2005, among them women and children, when troops opened fire on a protest in Andizhan. Uzbekistan blamed the riot on Islamist extremists and said most of the dead were armed insurgents.

More than 180 people accused of involvement in the incidents remain in jail.

Rights activists have expressed concern that Germany, seeking to boost cooperation with Central Asia in the interests of secure energy supplies, is pushing for sanctions to be eased, while others such as Britain have resisted the move.

Analysts say the sanctions have done little to ease President Islam Karimov's authoritarian rule, but have helped push the gas-rich state closer to Russia at a time when the EU is nervous about energy supplies.

Analysts say Germany is also anxious to maintain its military base at Termez in Uzbekistan, which is important for logistical support for its troops in Afghanistan.