http://www.lexpress.fr/info/infojour/infos.asp?id=040425120118.fl9cxch9&Rubrique=monde&1400

dimanche 25 avril 2004
Brutale flambée de violence religieuse dans l'archipel indonésien des Moluques

© AFP

Des habitants mettent le feu dimanche au bâtiment de l'Onu à Ambon
© AFP
 

AMBON (AFP) - Au moins huit personnes ont été tuées dimanche lors de violents affrontements armés entre chrétiens et musulmans à Ambon, capitale des Moluques, où le siège de l'ONU a été incendié, laissant craindre une reprise du conflit entre les deux communautés.
Il s'agit des pires violences à Ambon depuis un accord de paix, en 2002, qui avait mis fin à un conflit entre chrétiens et musulmans ayant fait au moins 5.000 morts et 700.000 déplacés dans l'ancien "archipel aux épices", à 2.400 km à l'est de Jakarta.
Au moins huit personnes, dont une adolescente, ont été tuées, selon des informations de source médicale et d'un responsable musulman. Plus de 60 personnes ont été blessées par des tirs ou des éclats de bombes artisanales, selon des bilans partiels obtenus auprès des hôpitaux.
Plusieurs bâtiments, dont celui de l'Onu, ont été incendiés dans la capitale provinciale, qui restait toujours largement divisée en secteurs musulmans et chrétiens malgré l'accord de paix.
"Je ne peux pas approcher en raison des combats, mais de la fumée s'élève de mon bureau et de plusieurs autres maisons dans le secteur", a indiqué un membre de l'ONU, Olin Tutamahu.
Tous les employés de l'Onu et de ses agences, une quinzaine de personnes, se trouvaient dans un hôtel d'Ambon, a indiqué à Jakarta un responsable onusien, Patrick Sweeting.

© AFP

Intervention des soldats indonésiens dimanche à Ambon
© AFP

 

Des résidents armés de machettes et de lances se sont déployés dans les rues. Des affrontements se sont déroulés près du bureau du gouverneur. Des chrétiens vivant près des quartiers musulmans ont commencé à fuir. Des musulmans faisaient de même près des quartiers chrétiens.
Les haut-parleurs des mosquées diffusaient des cris "Allah O Akbar" (Dieu est le plus grand), selon un journaliste local. Des habitants se sont rués dans les magasins pour acheter des produits de première nécessité, de l'essence, anticipant une aggravation des affrontements.
Le chef de la police a invité sur les ondes de la tv locale les habitants à rester chez eux après la tombée de la nuit, alors que des colonnes de fumée s'élevaient au dessus de la ville et des tirs étaient toujours entendus.
Les violences ont commencé quand des manifestants chrétiens ont voulu célébrer, en organisant un cortège de voitures, le 54ème anniversaire de la proclamation d'une éphémère République des Moluques du Sud, en 1950, par des partisans de l'indépendance de cette région.
Des jets de pierres ont été échangés avec des musulmans, et la police est ensuite intervenue, mais la situation a dégénéré.
La police avait indiqué qu'elle sévirait contre les sympathisants du Front pour la souveraineté des Moluques (FKM), un mouvement très minoritaire, qui recrute dans la communauté chrétienne, s'ils tentaient de manifester.
Les violences ont éclaté alors que le processus de réconciliation semblait sur de bons rails après le conflit des années 1999-2002. Un état d'urgence civil avait été totalement levé en septembre de l'année dernière, et les autorités tentaient de favoriser une réconciliation durable entre les deux communautés.
La guerre aux Moluques avait débuté en janvier 1999 par une banale altercation entre un chauffeur de bus chrétien et un passager musulman.
L'incident avait dégénéré en émeutes à Ambon, rapidement transformée en champ de bataille, divisée en secteurs chrétiens et musulmans, avant de s'étendre à d'autres îles faisant sombrer dans le chaos un archipel alors présenté comme un modèle de cohabitation pacifique au sein d'un pays dont les 212 millions d'habitants sont à près de 90% musulmans.
L'archipel des Moluques, tout d'abord conquis au 16ème siècle par les Portugais, pour sa richesse en épices, était à peu près divisé à parts égales entres chrétiens --à 95% des protestants-- et musulmans.

© 2004 AFP. Tous droits de reproduction et de représentation réservés. Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (dépêches, photos, logos) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, transmise, rediffusée, traduite, vendue, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP.

 

http://www.swissinfo.org/sfr/swissinfo.html?siteSect=143&sid=4893529

 

Les violences se poursuivent dans la capitale des Moluques

swissinfo  

26 avril 2004 04:17

 

Les violences se poursuivent dans la capitale des Moluques

 

AMBON - Des tirs, des explosions de bombes artisanales et des incendies de bâtiments se poursuivaient lundi à Ambon, la capitale de l'archipel indonésien des Moluques. Les affrontements entre chrétiens et musulmans y ont fait au moins onze morts dimanche.
Des colonnes de fumée s'élevaient de plusieurs endroits de cette ville. «Des tirs sporadiques et des explosions peuvent être entendus depuis 03h00 ce matin. Ça continue», a déclaré le chef de l'hôpital Al Fatah.
Il s'agit des pires violences à Ambon depuis un accord de paix, en 2002, qui avait mis fin à un conflit entre chrétiens et musulmans.

Elles ont commencé dimanche quand des chrétiens ont voulu célébrer le 54e anniversaire de la proclamation d'une éphémère République des Moluques du Sud, en 1950. Des jets de pierres ont été échangés avec des musulmans. La police est intervenue. Mais la situation a rapidement dégénéré en combats de rue.
La situation ressemble à celle de janvier 1999, début d'un conflit qui allait faire plus de 5000 morts et 700 000 déplacés, a indiqué un employé de l'ONU sur place, Olin Tutamahu. Le siège local de l'ONU a été incendié dimanche. Les employés de l'ONU sont en sécurité dans un hôtel d'Ambon.
La guerre aux Moluques avait débuté en janvier 1999 par une banale altercation entre un chauffeur de bus chrétien et un passager musulman. L'incident avait dégénéré en émeutes à Ambon, rapidement transformée en champ de bataille, divisée en secteurs chrétiens et musulmans.
Elle s'était ensuite étendue à d'autres îles, faisant sombrer dans le chaos un archipel alors présenté comme un modèle de cohabitation pacifique au sein d'un pays dont les 212 millions d'habitants sont à près de 90 % musulmans.
260412 apr 04

 

http://www.lexpress.fr/info/infojour/infos.asp?id=040426060204.y0itklgu&Rubrique=monde&800

 

lundi 26 avril 2004
Violences religieuses dans l'archipel indonésien des Moluques: 22 morts

© AFP

Des habitants mettent le feu dimanche au bâtiment de l'Onu à Ambon
© AFP

 

AMBON (AFP) - Les affrontements entre chrétiens et musulmans qui ont éclaté dimanche à Ambon, la capitale de l'archipel indonésien des Moluques ont fait au moins 22 morts et de nombreux blessés, selon un nouveau bilan lundi de sources médicales, laissant craindre une reprise du conflit entre les deux communautés.
Plusieurs centaines de policiers et militaires ont été acheminés vers Ambon ( 2400 km à l'est de Jakarta) où des violences --tirs, explosions de bombes artisanales et incendies de bâtiments-- se sont poursuivies tôt lundi lundi. La situation semblait se calmer en milieu de journée, selon des témoins.
Il s'agit des pires violences à Ambon depuis un accord de paix, en 2002, qui avait mis fin à un conflit entre chrétiens et musulmans ayant fait au moins 5.000 morts et 700.000 déplacés dans l'ancien "archipel aux épices", à 2.400 km à l'est de Jakarta.
Plusieurs bâtiments, dont celui de l'Onu, un hôtel et une église ont été incendiés dans la capitale provinciale, qui restait toujours largement divisée en secteurs musulmans et chrétiens malgré l'accord de paix.
"Je ne peux pas approcher en raison des combats, mais de la fumée s'élève de mon bureau et de plusieurs autres maisons dans le secteur", a indiqué un membre de l'ONU, Olin Tutamahu.
Tous les employés de l'Onu et de ses agences, soit une quinzaine de personnes, se trouvaient en sécurité dans un hôtel d'Ambon, a indiqué à Jakarta un responsable onusien, Patrick Sweeting.

 

© AFP

Intervention des soldats indonésiens dimanche à Ambon
© AFP

 

Des résidents armés de machettes et de lances se sont déployés dans les rues. Des affrontements se sont déroulés près du bureau du gouverneur. Des chrétiens vivant près des quartiers musulmans ont commencé à fuir. Des musulmans faisaient de même près des quartiers chrétiens.
Les haut-parleurs des mosquées diffusaient des cris "Allah O Akbar" (Dieu est le plus grand), selon un journaliste local.
Des habitants se sont rués dans les magasins pour acheter des produits de première nécessité, de l'essence, anticipant une aggravation des affrontements. Le chef de la police a invité sur les ondes de la tv locale les habitants à rester chez eux.
Les violences ont commencé quand des manifestants chrétiens ont voulu célébrer, en organisant un cortège de voitures, le 54ème anniversaire de la proclamation d'une éphémère République des Moluques du Sud, en 1950. Des jets de pierres ont été échangés avec des musulmans, et la police est ensuite intervenue, mais la situation a dégénéré.
La police avait indiqué qu'elle sévirait contre les sympathisants du Front pour la souveraineté des Moluques (FKM), un mouvement très minoritaire, qui recrute dans la communauté chrétienne, s'ils tentaient de manifester.
Les violences ont éclaté alors que le processus de réconciliation semblait sur de bons rails après le conflit des années 1999-2002. Un état d'urgence civil avait été totalement levé en septembre de l'année dernière, et les autorités tentaient de favoriser une réconciliation durable entre les deux communautés.
La guerre aux Moluques avait débuté en janvier 1999 par une banale altercation entre un chauffeur de bus chrétien et un passager musulman.
L'incident avait dégénéré en émeutes à Ambon, rapidement transformée en champ de bataille, divisée en secteurs chrétiens et musulmans, avant de s'étendre à d'autres îles faisant sombrer dans le chaos un archipel alors présenté comme un modèle de cohabitation pacifique au sein d'un pays dont les 212 millions d'habitants sont à près de 90% musulmans.
L'archipel des Moluques, tout d'abord conquis au 16ème siècle par les Portugais, pour sa richesse en épices, était à peu près divisé à parts égales entres chrétiens --à 95% des protestants-- et musulmans.

© 2004 AFP. Tous droits de reproduction et de représentation réservés. Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (dépêches, photos, logos) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, transmise, rediffusée, traduite, vendue, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP.

 

http://www.news24.com/News24/World/News/0,,2-10-1462_1517709,00.html

 

14 die in Indonesian fighting
26/04/2004 07:27  - (SA)  

 

Ambon, Indonesia - Fourteen people have been killed and 121 badly injured in an outbreak of Muslim-Christian violence in the eastern Indonesian city of Ambon .

"Up until now there are 121 severely injured ... those who died now number 14," Maluku provincial police chief, Brigadier General Bambang Sutrisno, said on Monday.

Hundreds of extra troops and paramilitaries have been rushed to the city.

Sunday's outbreak of violence was one of the worst since a peace pact in February 2002 ended three years of sectarian fighting, in which some 5 000 people died and half-a-million were forced to flee their homes.

It was not clear whether all the victims died on Sunday, when the violence flared, or whether some were killed on Monday. The UN mission, a large hotel and a church were among the buildings set ablaze during the riot.

Latest reports said the city was calmer on Monday morning after sporadic shooting, bombing and arson earlier in the day.

"Blasts and the sounds of gunshots have been heard intermittently since around three this morning," said Rivai Ambon, the head of the Al Fatah hospital in the city.

He said smoke was rising from several areas of the city, which still bears the scars of the battles between 1999 and 2002.

Sunday's violence followed a banned parade by mainly Christian separatists of the Maluku Sovereignty Front to mark the 54th anniversary of the proclamation of a self-styled South Maluku Republic .

Edited by Duane Heath

 

 

http://lecourrier.vnagency.com.vn/default.asp?CATEGORY_ID=14&NEWSPAPER_ID=29&TOPIC_ID=9&REPLY_ID=16973

 

 

Indonésie : Nouveaux incidents meurtriers aux Moluques : 23 morts

 

Des centaines de policiers et soldats se sont déployés le 26 avril à Ambon, la capitale de l'archipel indonésien des Moluques, où des affrontements entre chrétiens et musulmans ont fait au moins 23 morts et environ 140 blessés depuis le 25 avril.
Ces violences sont les pires depuis la conclusion d'un accord de paix entre les deux camps, en 2002, après trois ans d'un conflit qui avait fait plus de 5.000 morts et quelque 700.000 déplacés. Des bilans de sources médicales faisaient état d'au moins 23 morts, en majorité des habitants tués le 25 avril. Plus d'une centaine de personnes ont été blessées par des tirs, des éclats de bombes.
Les renforts de sécurité se sont déployés le 26 avril pour tenter de reprendre le contrôle de la situation, après les violences du 25 avril, durant lesquelles le siège local de l'ONU, une église et un hôtel ont notamment été incendiés par des émeutiers armés de machettes et de bombes artisanales. Le 26 avril en fin de journée, des coups de feu étaient toujours entendus dans un secteur de la ville, mais le centre-ville semblait repassé sous le contrôle des forces de sécurité, selon des témoins. Ces tirs sont des tirs de semonce, et "nous empêchons les rassemblements et nous interposons entre les groupes", a affirmé un responsable de la police.
Plus d'un millier de policiers étaient mobilisés, et trois bataillons de l'armée étaient aussi "en alerte", selon des responsables policiers et militaires.
Une petite université chrétienne a été incendiée. Des rues étaient barricadées, et les chrétiens ne s'aventuraient pas dans les secteurs musulmans, comme les musulmans évitaient les zones chrétiennes.
Des hommes armés de machettes et de bâtons gardaient l'entrée de certains quartiers. Les forces de sécurité se sont prioritairement déployés à la "frontière" entre quartiers chrétiens et musulmans pour s'interposer. Les autorités ne signalaient pas de troubles dans le reste de l'archipel, formée d'une centaines d'îles.
À Jakarta, le responsable d'une organisation fondamentaliste Husein Al-Habsyi, du Ikhwanul Muslimin (Fraternité musulmane) a affirmé qu'il avait décidé, avec l'aide d'un autre groupe radical, le Front des défenseurs de l'islam (FPI), d'envoyer "7.000 combattants du jihad" à Ambon.
Le 25 avril, les violences avaient commencé quand des manifestants chrétiens ont voulu célébrer le 54e anniversaire de la proclamation d'une éphémère République des Moluques du Sud (RMS), en 1950, attirant la colère de manifestants musulmans.
La police a ouvert le feu, et la situation a ensuite dégénéré en émeutes et en combats de rues entre chrétiens et musulmans. Ces violences ont éclaté alors que le processus de réconciliation semblait sur de bons rails après le sanglant conflit des années 1999-2002.
Un accord de paix avait été conclu en février 2002, mais Ambon était restée largement divisée en secteurs d'habitations chrétiens et musulmans, créant une partition de fait de la ville et empêchant le retour de dizaines de milliers de déplacés.

AFP/VNA
(27/04/04 )

 

http://www.rfi.fr/actufr/articles/052/article_27654.asp

 

La province indonésienne des Moluques
(Carte : Stéphanie Bourgoing/RFI)

 

Flambée de violences religieuses aux Moluques

La province indonésienne des Moluques est le théâtre de nouveaux affrontements entre chrétiens et musulmans. Deux ans après la signature d'un accord de paix, le spectre de la guerre ressurgit.

De notre correspondant à Djakarta

Au moins 22 morts et une centaine de blessés. Les affrontements qui opposent depuis dimanche, les chrétiens et les musulmans de la province indonésienne des Moluques, où la population se répartie à part égale entre les deux communautés, sont les plus meurtriers depuis la signature d'un accord de paix en septembre 2002, après trois ans d'un conflit qui avait fait près de 8 000 morts. Les violences ont débuté lorsque des manifestants chrétiens se sont rassemblés devant le siège du gouverneur à Ambon, la capitale provinciale, pour célébrer le 54ème anniversaire de la proclamation d'une éphémère République des Moluques du Sud (RMS), en 1950.

Le geste a été ressenti comme une provocation par les musulmans, favorables à la souveraineté indonésienne, qui se sont regroupés pour faire face aux chrétiens. Des bagarres ont éclaté, «à coup de pierre, de bâtons et de machettes» racontent des témoins, obligeant la police, en sous effectif, a tirer dans la foule. Les heurts se sont alors répandus comme une traînée de poudre dans toute la ville, notamment dans les quartiers mixtes où chrétiens et musulmans cohabitent de nouveau depuis quelques mois. Plusieurs bâtiments, dont celui de l'ONU, ont été incendiés tandis que des bombes artisanales explosaient un peu partout, provoquant un début d'exode de la population civile. Les combats ont baissé d'intensité dans la matinée de lundi mais la situation reste très précaire, comme en témoigne la présence de plusieurs snipers  qui ont tiré, mardi à l'aube, sur  des militaires en patrouille tuant au moins l'un d'entre eux. «On entend toujours des explosionset des tirs de mitraillette » raconte une habitante musulmane d'Ambon, joint par téléphone, qui signale également une très forte présence milicienne dans les rues.

Les forces de l'ordre, totalement dépassées au premier jour des affrontements, ont repris le contrôle de la ligne de démarcation qui sépare les quartiers chrétiens et musulmans depuis 1999 mais les miliciens, armés de machettes et de bâtons, sont toujours visibles dans le reste de la ville. Malgré les recommandations du chef de la police, invitant la population à ne pas sortir de chez elle, des civils continuent de fuir les zones où leur communauté est minoritaire quand d'autres font le siège des magasins pour acheter des produits de première nécessité. Tous craignent une reprise de la guerre malgré les appels au calme lancé le gouvernement de Jakarta qui a annoncé l'envois de renforts militaires. A trois mois d'une élection présidentielle, où elle est donnée battu dans les sondages, la présidente Megawati Sukarnoputri n'entend pas laisser la situation dégénérer. Reste à savoir si ces renforts, 650 soldats au total, seront suffisant pour calmer les ardeurs des milices les plus extrémistes et, surtout, empêcher les violences de déborder au delà de la ville d'Ambon. Car c'est dans les campagnes des anciennes «îles aux épices» que furent commis, entre 1999 et 2001, les pires massacres de civils.

Les plaies de 1999 n'avaient pas cicatrisé

Le scénario actuel n'est pas sans rappeler celui du 19 janvier 1999. Ce jour-là, une simple altercation entre un chauffeur de bus chrétien et un musulman avait fait dégénérer des tensions communautaires latentes en un conflit ouvert. Des émeutes avaient rapidement embrasé Ambon avant de transformer en champs de bataille l'ensemble des îles Moluques. Et partout le même scénario: les villages seront épurés de leur minorité religieuse pour créer des zones confessionnellement homogènes. Le bilan sera très lourd: 8 000 morts, 15 000 blessés, 500 000 réfugiés, des dizaines de villages rasés et une centaine d'églises, et autant de mosquées, détruites. Les militaires indonésiens seront incapables de rétablir l'ordre. Ils prendront parti pour l'un ou l'autre camp ou seront les instruments d'obscurs enjeux de politique nationale. Pour compliquer le tout, le Laskar Jihad, une milice islamiste javanaise, enverra 3000 combattants, avec l'appui logistique de certains officiers, faire la guerre sainte aux chrétiens. Il faudra attendre l'envoi d'une unité d'élite mixte pour que l'État reprenne le dessus et amène les deux parties à signer l'accord Malino II en 2002.

La réconciliation semblait depuis lors sur de bons rails, une partie des réfugiés commençant notamment à retourner chez eux. Mais cette réconciliation se faisait dans la peur réciproque car les racines du conflit sont profondes et anciennes. Les musulmans accusent les chrétiens d'avoir été privilégiés par l'ancienne puissance coloniale hollandaise qui favorisa leur accès à l'éducation et leur donna une place prédominante dans la bureaucratie locale. De leur côté, les chrétiens, qui furent longtemps majoritaires aux Moluques, reprochent à l'Etat indonésien d'avoir favorisé l'arrivée massive de musulmans dans le seul but d'inverser le rapport démographique. Soucieux d'éviter de nouveaux dérapages, le gouvernement avait suspendu en 2001 son programme de transmigration. Mais la mesure, jugée aussi insuffisante dans le camps chrétien qu'elle fut décriée par les musulmans, n'aura pas suffit a cicatriser les plaies de la guerre.

Jocelyn GRANGE

Article publié le 27/04/2004

Derniere mise à jour le 27/04/2004 à 14:15 (heure de Paris)

 

 

http://www.laksamana.net/vnews.cfm?ncat=35&news_id=6967

 

Ambon Death Toll Hits 23, More Troops Sent
April 27, 2004 11:44:0

The military has sent reinforcements to Ambon city, Maluku province, after clashes between Muslims and Christians left 23 people dead and 148 injured, reports said Tuesday (27/4/04).
The fighting started on Sunday after Christian separatists from the Maluku Sovereignty Front (FKM) staged a parade to celebrate the 54th anniversary of the outlawed South Maluku Republic (RMS).
Mostly Muslim supporters of the Unitary State of the Republic of Indonesia (NKRI) hurled stones and verbal abuse at the separatists, sparking deadly clashes between the two groups. Dozens of buildings were set alight as the violence intensified and security forces fired shots in an effort to disperse the fighters. There were also reports of unidentified gunmen firing from tall buildings in the city.
The clashes and arson attacks continued on Monday but security forces were reported to have largely restored order late in the day. Most shops and businesses were closed and there were few vehicles on the streets.
Acting Coordinating Minister for Political and Security Affairs Hari Sabarno said 200 homes had been set ablaze. Agence France-Presse reported that other buildings hit by arsonists included the United Nations mission, a hotel, a church, a Christian university and a Muslim high school.
Hundreds of Muslims and Christians fled their neighborhoods, while others armed themselves with machetes and sticks to protect their streets.
It was the worst violence in the Maluku islands since a peace pact was signed in February 2002, ending three years of religious unrest in which about 6,000 people were killed.
Indonesian Defense Forces (TNI) commander General Endriartono Sutarto on Monday deployed a battalion of troops from Central Java’s Diponegoro Regional Military Command to Ambon to reinforce local security forces.
Meanwhile, National Police chief General Dai Bachtiar said he had sent two companies of anti-riot police to the province by air. He also said police had arrested eight suspects, all of them FKM members.
Parliament’s Commission I on defense, security and foreign affairs said it would probably summon Sutarto and Bachtiar to explain the reasons behind the violence and to outline measures being taken to restore peace.
"The commission is likely to summon the National Police chief and TNI commander in connection with the bloody riots and we will ask them to soon localize the riots, preventing the unrest from spreading to other areas," commission chairman Ibrahim Ambong was quoted as saying by state news agency Antara.
Separately, Maluku Governor Karel Albert Ralahalu denied the conflict was sparked by animosity between Muslims and Christians. "This conflict was in fact caused by the FKM’s effort to fight for a return of the RMS by seceding from the Unitary State of the Republic of Indonesia , whereas the result that we witnessed and felt was the suffering of the people," he was quoted as saying by the Media Indonesia daily.

Social Affairs Minister Bachtiar Chamsyah said the government would be “cautious” in handling the violence in the former spice islands.
"Despite the fact that similar conflicts in a number of areas across the country have been overcome, the clash that again erupted in Ambon should be handled carefully," he said.
The Health Ministry on Monday sent 16 doctors and medical supplies to Ambon to treat those wounded in the violence. "The team consists of 10 specialists from Jakarta and 6 doctors from South Sulawesi ," Health Minister Achmad Sujudi was quoted as saying by Antara.
"The medical assistance is badly needed because the central government stopped sending medical teams to Maluku in mid-2003," he added.
Director of the city’s Al-Fatah Hospital Dr Rivai Ambon said his hospital lacked space and supplies to treat the wounded, so many of them – including some suffering gunshot wounds – were sent to an Islamic center.
The government lifted a state of civil emergency in Maluku last September following a significant decline in the level of violence in the province.
The US State Department responded to the latest violence by urging American citizens to defer all travel to Ambon until the situation improves, while those residing in the city were advised to consider leaving.
Analysts blamed much of the 1999-2002 sectarian violence in the Malukus on provocateurs, including military officers loyal to ex-president Suharto and the now defunct radical Islamic group Laskar Jihad.
The Indonesian military has a history of using civilian groups to combat separatists and provoke violence.
The return to violence in Ambon comes just two months before Indonesians are due to go to the polls in the country’s first ever direct presidential election. Among the leading contenders for the presidency are two retired generals: former armed forces commander Wiranto and former chief security minister Susilo Bambang Yudhoyono.
Singapore ’s The Straits Times on Tuesday said Wiranto could benefit from the latest Ambon violence, while Yudhoyono could suffer damage to his reputation.
Wiranto has promised to deal firmly with security issues, whereas Yudhoyono and his running mate, forming welfare minister Yusuf Kalla, played a key role in drafting the 2002 Maluku peace accord. Yudhoyono and Kalla also designed a peace accord that helped to significantly curb religious violence in Central Sulawesi province.
In his 2003 memoir Witness in the Storm, Wiranto devotes only a couple of pages to the Ambon carnage, even though he was armed forces commander when much of the mayhem took place. He attributed to the violence to “misunderstandings blown out of proportion by third party adventurists to incite war among people from different religions” but did not name any of the masterminds.

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http://www.channelnewsasia.com/stories/afp_asiapacific/view/82016/1/.html

 

Two policemen shot dead in third day of unrest in Indonesia's Ambon

27 April 2004 1320 hrs (SST)

 

Civilians carry a police officer shot dead by a sniper in Ambon

 

AMBON, Indonesia : Snipers shot dead two paramilitary policeman and injured a third in the eastern Indonesian city of Ambon , where police and troops have deployed to quell Muslim-Christian battles.
The men from the Brimob paramilitary unit had arrived only on Monday when the government rushed hundreds of reinforcements from Jakarta to the riot-torn city in the Maluku islands.
"Two Brimob have been killed and their bodies are now at provincial police headquarters awaiting evacuation to Jakarta ," Sigit Waluluyo, the deputy district police chief, told AFP.
A witness said one of the policemen, named as First Private Lalu Safruddin, from Bogor , in Java island, was killed in the Batugantung-Waringin area south of the city centre.
It was not immediately clear where the second was killed.
A third policeman, First Private Alfiandri, 27, also from Bogor , was in a stable condition after undergoing surgery, said Dr Sudirman at Al Fatah hospital. He was shot in the Batugantung-Waringin district.
The killings bring the known death toll to 25 since sectarian battles flared Sunday after a parade by Christian separatists.
They were the worst since a pact in February 2002 ended three years of fighting in which some 5,000 people died.
Some 130 people have been injured in the latest outbreak, including two women attacked late Monday at the Yos Sudarso port as they left a ferry from Papua province. A hospital nurse said one was stabbed in the chest while the other suffered a fractured skull.
Batugantung-Waringin was the only area still hit by sporadic violence on Tuesday. Some homes in the district, left vacant after their occupants fled, were set ablaze.
Elsewhere in the bayfront city, business was slowly returning to normal with banks and the market open.
Some 200 homes have been set ablaze throughout Ambon since Sunday. Witnesses said the United Nations mission, a hotel and a church were also torched, as were a Christian university and a Muslim high school in apparent tit-for-tat arson attacks.
About 400 extra paramilitary police from the Brimob unit have been sent to the city as well as a 450-strong battalion of troops.
Thousands of Islamic fighters arrived from outside to fuel the previous conflict, including some from the Al-Qaeda-linked Jemaah Islamiyah terror group. Most left after the February 2002 peace pact.
- AFP

 

http://www.japantoday.com/e/?content=news&cat=7&id=296745

 

Thursday, April 29, 2004

Riot death toll in Maluku reaches 26

Wednesday, April 28, 2004 at 04:31 JST

AMBON, Indonesia — The death toll from Sunday's riots between Christians and Muslims in Indonesia 's Maluku Province has reached 26 with 107 others wounded, but the situation is improving, a local police chief said Tuesday.

"Compared with day one (Sunday), the number of trouble spots has been reduced significantly from about 27 areas to only a few right now," Maluku police chief Brig Gen Bambang Sutrisno told a press conference in the provincial capital of Ambon. (Kyodo News)

 

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http://story.news.yahoo.com/news?tmpl=story&u=/040428/photos_wl_afp/040428104834_9oat0xnz_photo0

 

A man, carrying a home-made bomb, runs during clashes between two different groups in Ambon. Indonesia's security chiefs flew to riot-hit Ambon for talks with local leaders following four days of Muslim-Christian fighting which killed at least 37 people.(AFP)

 

Wed Apr 28, 6:48 AM ET

 

A man, carrying a home-made bomb, runs during clashes between two different groups in Ambon . Indonesia 's security chiefs flew to riot-hit Ambon for talks with local leaders following four days of Muslim-Christian fighting which killed at least 37 people.(AFP)

 

http://www.kentucky.com/mld/kentucky/news/world/8586357.htm

 

Posted on Tue, May. 04, 2004

Police Chief Replaced in Indonesia Region

Associated Press

- Indonesian authorities replaced a provincial police chief following a week of sectarian violence and announced plans Tuesday to charge relatives of a Christian separatist leader with treason.

Brig. Gen. Bambang Sutrisno was removed as police commander in Maluku province for his poor handling of a riot in Ambon , said national police spokesman Maj. Gen. Paiman. The unrest left 37 dead and more than a hundred homes and churches in ruins.

Brig. Gen. Aditya Warman has been installed in his place, Paiman said.

Paiman also said the wife and daughter of Alex Manuputty, the exiled leader of the banned, mainly Christian Maluku Sovereignty Front, will be charged with treason.

Both were arrested over the weekend.

Inter-communal clashes erupted on April 25 after several members of Manuputty's small movement rallied in the capital of Ambon calling for an independent homeland known as the South Maluku Republic . Muslims, who view such public displays as a provocation, assaulted the demonstrators, touching off clashes between gangs of Muslim and Christian youths.

The string of shootings, bomb blasts and arson sparked fears that the region could plunge back into Muslim-Christian battles like those that killed up to 9,000 people three years ago.

About 80 percent of Indonesia 's 210 million people are Muslims, but South Maluku 's 2 million inhabitants are evenly divided between Islam and Christianity.

The violence in Ambon has largely subsided following the arrival of hundreds of police reinforcements.