http://www.lexpress.fr/info/infojour/infos.asp?id=040425120118.fl9cxch9&Rubrique=monde&1400
dimanche 25 avril 2004
Brutale
flambée de violence religieuse dans l'archipel indonésien des Moluques
Des
habitants mettent le feu dimanche au bâtiment de l'Onu à Ambon
© AFP
AMBON (AFP) - Au moins huit
personnes ont été tuées dimanche lors de violents affrontements armés entre
chrétiens et musulmans à Ambon, capitale des Moluques, où le siège de l'ONU
a été incendié, laissant craindre une reprise du conflit entre les deux
communautés.
Il s'agit des
pires violences à Ambon depuis un accord de paix, en 2002, qui avait mis fin à
un conflit entre chrétiens et musulmans ayant fait au moins 5.000 morts et
700.000 déplacés dans l'ancien "archipel aux épices", à
Au moins huit
personnes, dont une adolescente, ont été tuées, selon des informations de
source médicale et d'un responsable musulman. Plus de 60 personnes ont été
blessées par des tirs ou des éclats de bombes artisanales, selon des bilans
partiels obtenus auprès des hôpitaux.
Plusieurs
bâtiments, dont celui de l'Onu, ont été incendiés dans la capitale
provinciale, qui restait toujours largement divisée en secteurs musulmans et
chrétiens malgré l'accord de paix.
"Je ne peux
pas approcher en raison des combats, mais de la fumée s'élève de mon bureau
et de plusieurs autres maisons dans le secteur", a indiqué un membre de
l'ONU, Olin Tutamahu.
Tous les
employés de l'Onu et de ses agences, une quinzaine de personnes, se trouvaient
dans un hôtel d'Ambon, a indiqué à Jakarta un responsable onusien, Patrick
Sweeting.
Intervention
des soldats indonésiens dimanche à Ambon
© AFP
Des résidents armés de machettes
et de lances se sont déployés dans les rues. Des affrontements se sont
déroulés près du bureau du gouverneur. Des chrétiens vivant près des
quartiers musulmans ont commencé à fuir. Des musulmans faisaient de même
près des quartiers chrétiens.
Les haut-parleurs
des mosquées diffusaient des cris "Allah O Akbar" (Dieu est le plus
grand), selon un journaliste local. Des habitants se sont rués dans les
magasins pour acheter des produits de première nécessité, de l'essence,
anticipant une aggravation des affrontements.
Le chef de la
police a invité sur les ondes de la tv locale les habitants à rester chez eux
après la tombée de la nuit, alors que des colonnes de fumée s'élevaient au
dessus de la ville et des tirs étaient toujours entendus.
Les violences ont
commencé quand des manifestants chrétiens ont voulu célébrer, en organisant
un cortège de voitures, le 54ème anniversaire de la proclamation d'une
éphémère République des Moluques du Sud, en 1950, par des partisans de
l'indépendance de cette région.
Des jets de
pierres ont été échangés avec des musulmans, et la police est ensuite
intervenue, mais la situation a dégénéré.
La police avait
indiqué qu'elle sévirait contre les sympathisants du Front pour la
souveraineté des Moluques (FKM), un mouvement très minoritaire, qui recrute
dans la communauté chrétienne, s'ils tentaient de manifester.
Les violences ont
éclaté alors que le processus de réconciliation semblait sur de bons rails
après le conflit des années 1999-2002. Un état d'urgence civil avait été
totalement levé en septembre de l'année dernière, et les autorités tentaient
de favoriser une réconciliation durable entre les deux communautés.
La guerre aux
Moluques avait débuté en janvier 1999 par une banale altercation entre un
chauffeur de bus chrétien et un passager musulman.
L'incident avait
dégénéré en émeutes à Ambon, rapidement transformée en champ de bataille,
divisée en secteurs chrétiens et musulmans, avant de s'étendre à d'autres
îles faisant sombrer dans le chaos un archipel alors présenté comme un
modèle de cohabitation pacifique au sein d'un pays dont les 212 millions
d'habitants sont à près de 90% musulmans.
L'archipel des
Moluques, tout d'abord conquis au 16ème siècle par les Portugais, pour sa
richesse en épices, était à peu près divisé à parts égales entres
chrétiens --à 95% des protestants-- et musulmans.
© 2004 AFP. Tous
droits de reproduction et de représentation réservés. Toutes les informations
reproduites dans cette rubrique (dépêches, photos, logos) sont protégées par
des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent,
aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, transmise,
rediffusée, traduite, vendue, exploitée commercialement ou réutilisée de
quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP.
http://www.swissinfo.org/sfr/swissinfo.html?siteSect=143&sid=4893529
Les
violences se poursuivent dans la capitale des Moluques
swissinfo
26
avril 2004 04:17
Les
violences se poursuivent dans la capitale des Moluques
AMBON
- Des tirs, des explosions de bombes artisanales et des incendies de bâtiments
se poursuivaient lundi à Ambon, la capitale de l'archipel indonésien des
Moluques. Les affrontements entre chrétiens et musulmans y ont fait au moins
onze morts dimanche.
Des colonnes de fumée s'élevaient de plusieurs endroits de cette ville. «Des
tirs sporadiques et des explosions peuvent être entendus depuis 03h00 ce matin.
Ça continue», a déclaré le chef de l'hôpital Al Fatah.
Il s'agit des pires violences à Ambon depuis un accord de paix, en 2002, qui
avait mis fin à un conflit entre chrétiens et musulmans.
Elles
ont commencé dimanche quand des chrétiens ont voulu célébrer le 54e
anniversaire de la proclamation d'une éphémère République des Moluques du
Sud, en 1950. Des jets de pierres ont été échangés avec des musulmans. La
police est intervenue. Mais la situation a rapidement dégénéré en combats de
rue.
La situation ressemble à celle de janvier 1999, début d'un conflit qui allait
faire plus de 5000 morts et 700 000 déplacés, a indiqué un employé de
l'ONU sur place, Olin Tutamahu. Le siège local de l'ONU a été incendié
dimanche. Les employés de l'ONU sont en sécurité dans un hôtel d'Ambon.
La guerre aux Moluques avait débuté en janvier 1999 par une banale altercation
entre un chauffeur de bus chrétien et un passager musulman. L'incident avait
dégénéré en émeutes à Ambon, rapidement transformée en champ de bataille,
divisée en secteurs chrétiens et musulmans.
Elle s'était ensuite étendue à d'autres îles, faisant sombrer dans le chaos
un archipel alors présenté comme un modèle de cohabitation pacifique au sein
d'un pays dont les 212 millions d'habitants sont à près de 90 %
musulmans.
260412 apr 04
http://www.lexpress.fr/info/infojour/infos.asp?id=040426060204.y0itklgu&Rubrique=monde&800
lundi 26
avril 2004
Violences religieuses dans l'archipel indonésien
des Moluques: 22 morts
Des
habitants mettent le feu dimanche au bâtiment de l'Onu à Ambon
© AFP
AMBON (AFP) - Les
affrontements entre chrétiens et musulmans qui ont éclaté dimanche à Ambon,
la capitale de l'archipel indonésien des Moluques ont fait au moins 22 morts et
de nombreux blessés, selon un nouveau bilan lundi de sources médicales,
laissant craindre une reprise du conflit entre les deux communautés.
Plusieurs
centaines de policiers et militaires ont été acheminés vers Ambon (
Il s'agit des
pires violences à Ambon depuis un accord de paix, en 2002, qui avait mis fin à
un conflit entre chrétiens et musulmans ayant fait au moins 5.000 morts et
700.000 déplacés dans l'ancien "archipel aux épices", à
Plusieurs
bâtiments, dont celui de l'Onu, un hôtel et une église ont été incendiés
dans la capitale provinciale, qui restait toujours largement divisée en
secteurs musulmans et chrétiens malgré l'accord de paix.
"Je ne peux
pas approcher en raison des combats, mais de la fumée s'élève de mon bureau
et de plusieurs autres maisons dans le secteur", a indiqué un membre de
l'ONU, Olin Tutamahu.
Tous les
employés de l'Onu et de ses agences, soit une quinzaine de personnes, se
trouvaient en sécurité dans un hôtel d'Ambon, a indiqué à Jakarta un
responsable onusien, Patrick Sweeting.
Intervention
des soldats indonésiens dimanche à Ambon
© AFP
Des résidents armés de
machettes et de lances se sont déployés dans les rues. Des affrontements se
sont déroulés près du bureau du gouverneur. Des chrétiens vivant près des
quartiers musulmans ont commencé à fuir. Des musulmans faisaient de même
près des quartiers chrétiens.
Les haut-parleurs
des mosquées diffusaient des cris "Allah O Akbar" (Dieu est le plus
grand), selon un journaliste local.
Des habitants se
sont rués dans les magasins pour acheter des produits de première nécessité,
de l'essence, anticipant une aggravation des affrontements. Le chef de la police
a invité sur les ondes de la tv locale les habitants à rester chez eux.
Les violences ont
commencé quand des manifestants chrétiens ont voulu célébrer, en organisant
un cortège de voitures, le 54ème anniversaire de la proclamation d'une
éphémère République des Moluques du Sud, en 1950. Des jets de pierres ont
été échangés avec des musulmans, et la police est ensuite intervenue, mais
la situation a dégénéré.
La police avait
indiqué qu'elle sévirait contre les sympathisants du Front pour la
souveraineté des Moluques (FKM), un mouvement très minoritaire, qui recrute
dans la communauté chrétienne, s'ils tentaient de manifester.
Les violences ont
éclaté alors que le processus de réconciliation semblait sur de bons rails
après le conflit des années 1999-2002. Un état d'urgence civil avait été
totalement levé en septembre de l'année dernière, et les autorités tentaient
de favoriser une réconciliation durable entre les deux communautés.
La guerre aux
Moluques avait débuté en janvier 1999 par une banale altercation entre un
chauffeur de bus chrétien et un passager musulman.
L'incident avait
dégénéré en émeutes à Ambon, rapidement transformée en champ de bataille,
divisée en secteurs chrétiens et musulmans, avant de s'étendre à d'autres
îles faisant sombrer dans le chaos un archipel alors présenté comme un
modèle de cohabitation pacifique au sein d'un pays dont les 212 millions
d'habitants sont à près de 90% musulmans.
L'archipel des
Moluques, tout d'abord conquis au 16ème siècle par les Portugais, pour sa
richesse en épices, était à peu près divisé à parts égales entres
chrétiens --à 95% des protestants-- et musulmans.
© 2004 AFP. Tous
droits de reproduction et de représentation réservés. Toutes les informations
reproduites dans cette rubrique (dépêches, photos, logos) sont protégées par
des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent,
aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, transmise,
rediffusée, traduite, vendue, exploitée commercialement ou réutilisée de
quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP.
http://www.news24.com/News24/World/News/0,,2-10-1462_1517709,00.html
14
die in Indonesian fighting
26/04/2004 07:27 - (SA)
Ambon,
"Up until now there are 121 severely injured ...
those who died now number 14," Maluku provincial police chief, Brigadier
General Bambang Sutrisno, said on Monday.
Hundreds of extra troops and paramilitaries have been
rushed to the city.
Sunday's outbreak of violence was one of the worst
since a peace pact in February 2002 ended three years of sectarian fighting, in
which some 5 000 people died and half-a-million were forced to flee their
homes.
It was not clear whether all the victims died on
Sunday, when the violence flared, or whether some were killed on Monday. The UN
mission, a large hotel and a church were among the buildings set ablaze during
the riot.
Latest reports said the city was calmer on Monday
morning after sporadic shooting, bombing and arson earlier in the day.
"Blasts and the sounds of gunshots have been heard
intermittently since around three this morning," said Rivai Ambon, the head
of the Al Fatah hospital in the city.
He said smoke was rising from several areas of the
city, which still bears the scars of the battles between 1999 and 2002.
Sunday's violence followed a banned parade by mainly
Christian separatists of the Maluku Sovereignty Front to mark the 54th
anniversary of the proclamation of a self-styled
Edited
by Duane Heath
http://lecourrier.vnagency.com.vn/default.asp?CATEGORY_ID=14&NEWSPAPER_ID=29&TOPIC_ID=9&REPLY_ID=16973
Indonésie
: Nouveaux incidents meurtriers aux Moluques : 23 morts
Des
centaines de policiers et soldats se sont déployés le 26 avril à Ambon, la
capitale de l'archipel indonésien des Moluques, où des affrontements entre
chrétiens et musulmans ont fait au moins 23 morts et environ 140 blessés
depuis le 25 avril.
Ces violences sont les pires depuis la conclusion d'un accord de paix entre les
deux camps, en 2002, après trois ans d'un conflit qui avait fait plus de 5.000
morts et quelque 700.000 déplacés. Des bilans de sources médicales faisaient
état d'au moins 23 morts, en majorité des habitants tués le 25 avril. Plus
d'une centaine de personnes ont été blessées par des tirs, des éclats de
bombes.
Les renforts de sécurité se sont déployés le 26 avril pour tenter de
reprendre le contrôle de la situation, après les violences du 25 avril, durant
lesquelles le siège local de l'ONU, une église et un hôtel ont notamment
été incendiés par des émeutiers armés de machettes et de bombes
artisanales. Le 26 avril en fin de journée, des coups de feu étaient toujours
entendus dans un secteur de la ville, mais le centre-ville semblait repassé
sous le contrôle des forces de sécurité, selon des témoins. Ces tirs sont
des tirs de semonce, et "nous empêchons les rassemblements et nous
interposons entre les groupes", a affirmé un responsable de la police.
Plus d'un millier de policiers étaient mobilisés, et trois bataillons de
l'armée étaient aussi "en alerte", selon des responsables policiers
et militaires.
Une petite université chrétienne a été incendiée. Des rues étaient
barricadées, et les chrétiens ne s'aventuraient pas dans les secteurs
musulmans, comme les musulmans évitaient les zones chrétiennes.
Des hommes armés de machettes et de bâtons gardaient l'entrée de certains
quartiers. Les forces de sécurité se sont prioritairement déployés à la
"frontière" entre quartiers chrétiens et musulmans pour
s'interposer. Les autorités ne signalaient pas de troubles dans le reste de
l'archipel, formée d'une centaines d'îles.
À Jakarta, le responsable d'une organisation fondamentaliste Husein Al-Habsyi,
du Ikhwanul Muslimin (Fraternité musulmane) a affirmé qu'il avait décidé,
avec l'aide d'un autre groupe radical, le Front des défenseurs de l'islam (FPI),
d'envoyer "7.000 combattants du jihad" à Ambon.
Le 25 avril, les violences avaient commencé quand des manifestants chrétiens
ont voulu célébrer le 54e anniversaire de la proclamation d'une éphémère
République des Moluques du Sud (RMS), en 1950, attirant la colère de
manifestants musulmans.
La police a ouvert le feu, et la situation a ensuite dégénéré en émeutes et
en combats de rues entre chrétiens et musulmans. Ces violences ont éclaté
alors que le processus de réconciliation semblait sur de bons rails après le
sanglant conflit des années 1999-2002.
Un accord de paix avait été conclu en février 2002, mais Ambon était restée
largement divisée en secteurs d'habitations chrétiens et musulmans, créant
une partition de fait de la ville et empêchant le retour de dizaines de
milliers de déplacés.
AFP/VNA
(27/04/04 )
http://www.rfi.fr/actufr/articles/052/article_27654.asp
La
province indonésienne des Moluques
(Carte : Stéphanie Bourgoing/RFI)
Flambée
de violences religieuses aux Moluques
La
province indonésienne des Moluques est le théâtre de nouveaux affrontements
entre chrétiens et musulmans. Deux ans après la signature d'un accord de paix,
le spectre de la guerre ressurgit.
De
notre correspondant à Djakarta
Au
moins 22 morts et une centaine de blessés. Les affrontements qui opposent
depuis dimanche, les chrétiens et les musulmans de la province indonésienne
des Moluques, où la population se répartie à part égale entre les deux
communautés, sont les plus meurtriers depuis la signature d'un accord de paix
en septembre 2002, après trois ans d'un conflit qui avait fait près de 8 000
morts. Les violences ont débuté lorsque des manifestants chrétiens se sont
rassemblés devant le siège du gouverneur à Ambon, la capitale provinciale,
pour célébrer le 54ème anniversaire de la proclamation d'une éphémère
République des Moluques du Sud (RMS), en 1950.
Le
geste a été ressenti comme une provocation par les musulmans, favorables à la
souveraineté indonésienne, qui se sont regroupés pour faire face aux
chrétiens. Des bagarres ont éclaté, «à coup de pierre, de bâtons et de
machettes» racontent des témoins, obligeant la police, en sous effectif, a
tirer dans la foule. Les heurts se sont alors répandus comme une traînée de
poudre dans toute la ville, notamment dans les quartiers mixtes où chrétiens
et musulmans cohabitent de nouveau depuis quelques mois. Plusieurs bâtiments,
dont celui de l'ONU, ont été incendiés tandis que des bombes artisanales
explosaient un peu partout, provoquant un début d'exode de la population
civile. Les combats ont baissé d'intensité dans la matinée de lundi mais la
situation reste très précaire, comme en témoigne la présence de plusieurs snipers
qui ont tiré, mardi à l'aube, sur des
militaires en patrouille tuant au moins l'un d'entre eux.
«On entend toujours des explosionset des tirs de mitraillette » raconte
une habitante musulmane d'Ambon, joint par téléphone, qui signale également
une très forte présence milicienne dans les rues.
Les
forces de l'ordre, totalement dépassées au premier jour des affrontements, ont
repris le contrôle de la ligne de démarcation qui sépare les quartiers
chrétiens et musulmans depuis 1999 mais les miliciens, armés de machettes et
de bâtons, sont toujours visibles dans le reste de la ville. Malgré les
recommandations du chef de la police, invitant la population à ne pas sortir de
chez elle, des civils continuent de fuir les zones où leur communauté est
minoritaire quand d'autres font le siège des magasins pour acheter des produits
de première nécessité. Tous craignent une reprise de la guerre malgré les
appels au calme lancé le gouvernement de Jakarta qui a annoncé l'envois de
renforts militaires. A trois mois d'une élection présidentielle, où elle est
donnée battu dans les sondages, la présidente Megawati Sukarnoputri n'entend
pas laisser la situation dégénérer. Reste à savoir si ces renforts, 650
soldats au total, seront suffisant pour calmer les ardeurs des milices les plus
extrémistes et, surtout, empêcher les violences de déborder au delà de la
ville d'Ambon. Car c'est dans les campagnes des anciennes «îles aux épices»
que furent commis, entre 1999 et 2001, les pires massacres de civils.
Les plaies de 1999
n'avaient pas cicatrisé
Le
scénario actuel n'est pas sans rappeler celui du 19 janvier 1999. Ce jour-là,
une simple altercation entre un chauffeur de bus chrétien et un musulman avait
fait dégénérer des tensions communautaires latentes en un conflit ouvert. Des
émeutes avaient rapidement embrasé Ambon avant de transformer en champs de
bataille l'ensemble des îles Moluques. Et partout le même scénario: les
villages seront épurés de leur minorité religieuse pour créer des zones
confessionnellement homogènes. Le bilan sera très lourd: 8 000 morts, 15 000
blessés, 500 000 réfugiés, des dizaines de villages rasés et une centaine
d'églises, et autant de mosquées, détruites. Les militaires indonésiens
seront incapables de rétablir l'ordre. Ils prendront parti pour l'un ou l'autre
camp ou seront les instruments d'obscurs enjeux de politique nationale. Pour
compliquer le tout, le Laskar Jihad, une milice islamiste javanaise,
enverra 3000 combattants, avec l'appui logistique de certains officiers, faire
la guerre sainte aux chrétiens. Il faudra attendre l'envoi d'une unité
d'élite mixte pour que l'État reprenne le dessus et amène les deux parties à
signer l'accord Malino II en 2002.
La
réconciliation semblait depuis lors sur de bons rails, une partie des
réfugiés commençant notamment à retourner chez eux. Mais cette
réconciliation se faisait dans la peur réciproque car les racines du conflit
sont profondes et anciennes. Les musulmans accusent les chrétiens d'avoir été
privilégiés par l'ancienne puissance coloniale hollandaise qui favorisa leur
accès à l'éducation et leur donna une place prédominante dans la
bureaucratie locale. De leur côté, les chrétiens, qui furent longtemps
majoritaires aux Moluques, reprochent à l'Etat indonésien d'avoir favorisé
l'arrivée massive de musulmans dans le seul but d'inverser le rapport
démographique. Soucieux d'éviter de nouveaux dérapages, le gouvernement avait
suspendu en 2001 son programme de transmigration. Mais la mesure, jugée aussi
insuffisante dans le camps chrétien qu'elle fut décriée par les musulmans,
n'aura pas suffit a cicatriser les plaies de la guerre.
Jocelyn
GRANGE
Article
publié le 27/04/2004
Derniere mise à jour le 27/04/2004 à
14:15 (heure de Paris)
http://www.laksamana.net/vnews.cfm?ncat=35&news_id=6967
April 27, 2004 11:44:0
The military has sent reinforcements to
The fighting started on Sunday after Christian separatists from the Maluku
Sovereignty Front (FKM) staged a parade to celebrate the 54th anniversary of the
outlawed South Maluku Republic (RMS).
Mostly Muslim supporters of the
The clashes and arson attacks continued on Monday but security forces were
reported to have largely restored order late in the day. Most shops and
businesses were closed and there were few vehicles on the streets.
Acting Coordinating Minister for Political and Security Affairs Hari Sabarno
said 200 homes had been set ablaze. Agence France-Presse reported that other
buildings hit by arsonists included the United Nations mission, a hotel, a
church, a Christian university and a Muslim high school.
Hundreds of Muslims and Christians fled their neighborhoods, while others armed
themselves with machetes and sticks to protect their streets.
It was the worst violence in the Maluku islands since a peace pact was signed in
February 2002, ending three years of religious unrest in which about 6,000
people were killed.
Indonesian Defense Forces (TNI) commander General Endriartono Sutarto on Monday
deployed a battalion of troops from Central Java’s Diponegoro Regional
Military Command to
Meanwhile, National Police chief General Dai Bachtiar said he had sent two
companies of anti-riot police to the province by air. He also said police had
arrested eight suspects, all of them FKM members.
Parliament’s Commission I on defense, security and foreign affairs said it
would probably summon Sutarto and Bachtiar to explain the reasons behind the
violence and to outline measures being taken to restore peace.
"The commission is likely to summon the National Police chief and TNI
commander in connection with the bloody riots and we will ask them to soon
localize the riots, preventing the unrest from spreading to other areas,"
commission chairman Ibrahim Ambong was quoted as saying by state news agency
Antara.
Separately, Maluku Governor Karel Albert Ralahalu denied the conflict was
sparked by animosity between Muslims and Christians. "This conflict was in
fact caused by the FKM’s effort to fight for a return of the RMS by seceding
from the
Social Affairs Minister Bachtiar Chamsyah
said the government would be “cautious” in handling the violence in the
former spice islands.
"Despite the fact that similar conflicts in a number of areas across the
country have been overcome, the clash that again erupted in
The Health Ministry on Monday sent 16 doctors and medical supplies to
"The medical assistance is badly needed because the central government
stopped sending medical teams to Maluku in mid-2003," he added.
Director of the city’s Al-Fatah Hospital Dr Rivai Ambon said his hospital
lacked space and supplies to treat the wounded, so many of them – including
some suffering gunshot wounds – were sent to an Islamic center.
The government lifted a state of civil emergency in Maluku last September
following a significant decline in the level of violence in the province.
The US State Department responded to the latest violence by urging American
citizens to defer all travel to
Analysts blamed much of the 1999-2002 sectarian violence in the Malukus on
provocateurs, including military officers loyal to ex-president Suharto and the
now defunct radical Islamic group Laskar Jihad.
The Indonesian military has a history of using civilian groups to combat
separatists and provoke violence.
The return to violence in
Wiranto has promised to deal firmly with security issues, whereas Yudhoyono and
his running mate, forming welfare minister Yusuf Kalla, played a key role in
drafting the 2002 Maluku peace accord. Yudhoyono and Kalla also designed a peace
accord that helped to significantly curb religious violence in
In his 2003 memoir Witness in the Storm, Wiranto devotes only a couple of
pages to the
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http://www.channelnewsasia.com/stories/afp_asiapacific/view/82016/1/.html
Two policemen shot dead in
third day of unrest in Indonesia's Ambon
27 April 2004 1320 hrs (SST)
Civilians
carry a police officer shot dead by a sniper in Ambon
AMBON,
The men from the Brimob paramilitary unit had arrived only on Monday when the
government rushed hundreds of reinforcements from
"Two Brimob have been killed and their bodies are now at provincial police
headquarters awaiting evacuation to
A witness said one of the policemen, named as First Private Lalu Safruddin, from
It was not immediately clear where the second was killed.
A third policeman, First Private Alfiandri, 27, also from
The killings bring the known death toll to 25 since sectarian battles flared
Sunday after a parade by Christian separatists.
They were the worst since a pact in February 2002 ended three years of fighting
in which some 5,000 people died.
Some 130 people have been injured in the latest outbreak, including two women
attacked late Monday at the Yos Sudarso port as they left a ferry from Papua
province. A hospital nurse said one was stabbed in the chest while the other
suffered a fractured skull.
Batugantung-Waringin was the only area still hit by sporadic violence on
Tuesday. Some homes in the district, left vacant after their occupants fled,
were set ablaze.
Elsewhere in the bayfront city, business was slowly returning to normal with
banks and the market open.
Some 200 homes have been set ablaze throughout
About 400 extra paramilitary police from the Brimob unit have been sent to the
city as well as a 450-strong battalion of troops.
Thousands of Islamic fighters arrived from outside to fuel the previous
conflict, including some from the Al-Qaeda-linked Jemaah Islamiyah terror group.
Most left after the February 2002 peace pact.
- AFP
http://www.japantoday.com/e/?content=news&cat=7&id=296745
Thursday, April 29, 2004
Wednesday, April 28, 2004 at 04:31 JST
AMBON,
"Compared with day one
(Sunday), the number of trouble spots has been reduced significantly from about
27 areas to only a few right now," Maluku police chief Brig Gen Bambang
Sutrisno told a press conference in the provincial capital of Ambon. (Kyodo
News)
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http://story.news.yahoo.com/news?tmpl=story&u=/040428/photos_wl_afp/040428104834_9oat0xnz_photo0
Wed
Apr 28, 6:48 AM ET
A man, carrying a home-made bomb, runs
during clashes between two different groups in
http://www.kentucky.com/mld/kentucky/news/world/8586357.htm
Posted on Tue, May. 04, 2004
Associated
Press
Brig. Gen. Bambang Sutrisno was removed as
police commander in Maluku province for his poor handling of a riot in
Brig. Gen. Aditya Warman has been installed
in his place, Paiman said.
Paiman also said the wife and daughter of
Alex Manuputty, the exiled leader of the banned, mainly Christian Maluku
Sovereignty Front, will be charged with treason.
Both were arrested over the weekend.
Inter-communal clashes erupted on April 25
after several members of Manuputty's small movement rallied in the capital of
Ambon calling for an independent homeland known as the
The string of shootings, bomb blasts and
arson sparked fears that the region could plunge back into Muslim-Christian
battles like those that killed up to 9,000 people three years ago.
About 80 percent of
The violence in