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Emeutes dans
l'est pour protester contre l'organisation de bureaux de vote (journaux)
ALGER,
1er mars (AFP)
Des
émeutes ont eu lieu samedi et dimanche dans la région de Jijel (
Les
manifestants, pour la plupart de jeunes chômeurs, mécontents de la manière
avec laquelle l'administration a désigné les personnes chargées de
l'encadrement des bureaux de vote lors cette élection, ont saccagé la mairie
et la daïra (sous-préfecture) de Settara, à
Ils
ont également incendié le siège de l'organisation des enfants des anciens
combattants de la guerre d'Algérie (1954-1962), et des véhicules de la mairie,
selon ces sources.
Les
manifestants ont également érigé des barricades enflammées dans des rues de
cette ville avant de mettre le feu à la résidence du sous-préfet, selon des
journaux.
Les
manifestants ont notamment affirmé que les jeunes chômeurs étaient exclus de
la liste de l'encadrement des bureaux de vote établie par l'administration et
ont réclamé sa révison et le départ du sous-préfet, selon les mêmes
sources.
Des
émeutes éclatent régulièrement en Algérie pour tenter d'obtenir le
règlement de problèmes de la vie quotidienne, notamment pour la distribution
de l'eau, de l'électricité ou encore lors de la répartition de logements
neufs, souvent jugée inique.
Des
émeutes avaient éclaté le 22 février à la veille d'une visite du président
Algérien Abdelaziz Bouteflika à Ouargla (
http://80.88.0.237/edit.php?id=21139
Le malaise social se
propage
Émeutes à Tiaret, Jijel et Constantine
Par R. Salem / Karim Chaïb et Lynda Nacer Lu (567 fois)
Pendant
que les autorités de la wilaya de Tiaret s’affairaient, hier, à l’ouverture
de la première session de l’APW, le climat se contractait à Faïdja, à une
cinquantaine de bornes du chef-lieu, où des dizaines de citoyens exprimant leur
ras-le-bol, se sont mobilisés pour fermer le siège de l’APC.
La marginalisation, l’exclusion, les passe-droits et surtout le chômage sont
les principales causes qui ont poussé le citoyen à sortir. “En dépit de la
richesse de notre commune, nous n’avons que cette sablière pour gagner notre
minimum vital. Elle a d’ailleurs coûté la vie à deux de nos concitoyens”,
nous dira un jeune qui, comme les autres, ne réclame que le départ de cette
assemblée. Par ailleurs, la commune de Settera (Jijel) a été, samedi soir, le
théâtre de violentes émeutes au cours desquelles des jeunes s’en sont pris
aux édifices publics.
Selon des informations qui nous sont parvenues, ce violent mouvement de
protestation qui s’est produit aux environs de 18h30 est survenu suite à l’affichage
de la liste des encadreurs du prochain scrutin par les services de la daïra de
Settera.
Ainsi, les protestataires, en majorité des jeunes désœuvrés ont lancé des
projectiles en direction de certains biens publics tels l’APC, le siège de
daïra, la résidence du chef de daïra. Les émeutiers ont également incendié
le siège de l’ONEC et la recette des impôts et ont endommagé les
lampadaires. À Constantine, les habitants du bidonville Ard-Meziane, sis avenue
du 20-Août, à Ouinet-Elfoul, sont sortis, hier matin, pour manifester contre l’indifférence
des autorités locales quant à la situation dans laquelle ils vivent depuis des
années les protestataires ont dressé des barricades le long de la route menant
au centre-ville, paralysant la circulation des automobilistes, en particulier
les taxis.
http://www.lematin-dz.net/quotidien/lire.php?ida=16003&idc=41&taj=1&refresh=1
Lundi
01 mars 2004
Des
jeunes bloquent la route et cassent les symboles de l'Etat
La
protesta gagne Jijel
De notre
correspondant
6 h du matin,
Au village, théâtre des émeutes, auquel on a pu accéder tant bien que mal,
tout le monde nous boude. Nous avons quand même pu savoir qu'à la commune de
Bordj Ali, à quelques kilomètres de Settara vers le sud, des troubles ont
éclaté la nuit de samedi à dimanche sans qu'on puisse avoir de confirmation.
Notre guide refuse de nous y emmener en invoquant la raison sécuritaire
(terrorisme). Sur le chemin du retour, un jeune que nous avons pris en stop
vante le mérite de « cette nouvelle forme de contestation, pas du tout
pratique mais efficace pour faire entendre sa voix », la méthode « dite
civilisationnelle qui consiste en la formulation d'une demande d'emploi et
attendre une éternité la réponse s'étant avérée stérile ».
En réalité, les motifs de ce soulèvement sont les mêmes ayant engendré des
émeutes un peu partout à travers le territoire national, ces cinq dernières
années, malgré l'état d'urgence qui reste toujours en vigueur. Malvie,
chômage, clientélisme pour ne citer que cela ont eu raison d'une jeunesse
clochardisée malgré elle. Il est à noter que le chômage dans la wilaya de
Jijel bat tous les records avec un taux qui dépasse 40 % de la population
active, selon un membre de l'APW lors d'une des sessions de celle-ci.
Mehdi Bioud