Béni
Ounif est le drapeau rouge au nord de la carte, Igli, celui au sud.
http://www.lematin-dz.net/quotidien/lire.php?ida=14898&idc=41&imageField_x=21&imageField_y=9
02-02-2004
Violentes
manifestations à Béni Ounif
De
notre correspondant
Ce
samedi, à Béni Ounif, daïra située à
Djoumi Abdelkader
http://www.liberte-algerie.com/editrech.php?id=20098
3/2/2004
Soulèvement
à Bèni Ounif (Béchar)
Les
édifices publics incendiés
Par
Rachid Roukbi Lu (89 fois)
Des
dizaines de jeunes ont déclenché, samedi dernier, un mouvement de protestation
dans la commune frontalière de Beni Ounif, dans la wilaya de Béchar, qui a
donné lieu à de violentes émeutes. Les protestataires ont incendié les
sièges de l’APC, de la daïra, de l’agence foncière, des services
techniques de la DVC, des services agricoles et de l’inspection des impôts,
ainsi que deux véhicules, un appartement de la Sonelgaz et l’autre de l’Epedemia.
Les organisateurs de cette protestation revendiquent la dissolution de l’actuelle
Assemblée populaire communale, le règlement définitif du problème des
coupures d’électricité, du chômage et l’amélioration de la réception
des programmes de la télévision. Selon H. M., membre actif du mouvement
associatif, le chef de daïra et le wali de Béchar ont reçu, mercredi dernier,
un groupe de jeunes pour exposer les problèmes des habitants de cette commune.
À l’issue de cette rencontre, le premier responsable de la wilaya s’est
engagé à installer une commission d’enquête pour clarifier la situation.
Samedi, au moment où ces jeunes attendaient l’installation de ladite
commission, le P/APC a empêché des citoyens d’assister aux délibérations
de l’Assemblée communale ce qui les a poussés à la révolte.
Pour
certains, les fréquentes coupures d’électricité seraient à l’origine de
cette protestation, la dégradation continue du cadre de vie en constitue, pour
d’autres, le véritable motif.
Selon
un jeune manifestant rencontré sur place, les habitants de cette ville
revendiquent surtout la dissolution de l’APC.
Un
enseignant qui a requis l’anonymat affirme que la cause de la révolte n’est
pas la gestion des élus mais le désengagement total de l’état quant à la
gestion des problèmes des jeunes. “Dans notre ville, la morosité bat son
plein. Les jeunes sont obligés de se rabattre sur des endroits douteux pour
prendre des stupéfiants”, déclare un jeune commerçant.
Selon
un employé de l’APC, les divergences qui planent au sein de l’Assemblée
communale ont généré une paralysie non sans conséquences sur le
fonctionnement de cette localité.
D’autres
jeunes de cette région nous ont déclaré que tous les habitants de cette
daïra se plaignent des fréquentes coupures d’électricité qui durent depuis
des années. Ces dérèglements dans la distribution de l’énergie électrique
sont fréquents et touchent plusieurs quartiers en même temps. “À quoi sert
le plan de soutien à la relance économique et le Fonds spécial Sud ?”, s’interroge
un jeune chômeur. “Nous avons alerté les responsables locaux et nos
doléances sont restées vaines. Maintenant nous exigeons une commission d’enquête
ministérielle” a déclaré un jeune plombier. Il est à signaler que nos
maintes tentatives pour contacter les responsables ont échoué. Ils étaient en
réunion avec le wali ce jour-là. Par ailleurs, nous
avons appris, de source sûre, que la tutelle a gelé, hier, les
activités de l’Assemblée communale de cette ville en attendant l’arrivée
d’une commission d’enquête qui va faire toute la lumière sur la gestion de
cette APC.
Enfin,
il est urgent et nécessaire que les responsables, toutes hiérarchies
confondues, trouvent des solutions rapides à ces jeunes qui vivent une
multitude de problèmes.
R.
R.
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http://www.quotidien-oran.com/quot2763/even.htm
BECHAR
Le
calme revient à Béni Ounif
Après la journée de
protestation observée, samedi dernier, par des citoyens de la commune de Béni
Ounif dans la wilaya de Béchar, le calme est revenu. Le mouvement de
protestation a éclaté après le refus du maire de Béni Ounif, un élu
indépendant, de permettre à une cinquantaine de citoyens d’assister à une
délibération de l’assemblée populaire communale portant sur l’examen du
budget.
La décision du maire,
contraire aux dispositions du code communal et aux instructions ministérielles,
n’a pas été très bien accueillie par les citoyens. Le mouvement de
protestation qui a commencé pacifiquement, a dégénéré en émeute au cours
de laquelle plusieurs édifices publics ont été saccagés, notamment les
sièges de l’APC et de la daïra, l’inspection des impôts et l’antenne de
l’EPDEMIA. Les protestataires déchaînés se sont attaqués aux
administrations et aux entreprises publiques. Ainsi, l’annexe de
Les éléments de la
protection civile, dépassés par l’ampleur des incendies, n’ont réussi à
maîtriser la situation que quelques heures après, soit dans la nuit de samedi
à dimanche. D’autre part, le wali de Béchar s’est rendu tôt dans la
matinée d’hier, sur les lieux pour tenter de calmer les esprits de certains
jeunes contestataires et s’enquérir de la situation. Il semble que depuis
cinq mois déjà, les relations entre le maire de cette commune et la
quasi-totalité des membres de l’assemblée n’ont pas cessé de se
détériorer.
Quant à la population, elle
a manifesté depuis quelque temps déjà des signes de mécontentement.
M.
Sofiane
http://www.lematin-dz.net/quotidien/lire.php?idc=41&ida=15139&imageField_x=21&imageField_y=9
08-02-2004
Béni
Ounif, une semaine après les émeutes
De
notre correspondant
Suite aux émeutes qui ont enflammé samedi 31 janvier la ville de Béni Ounif,
localité d'une dizaine de milliers d'habitants dans la wilaya de Béchar, une
délégation de 25 représentants mandatés par la population ont été reçus
par les autorités au siège de la wilaya de Béchar ce samedi 7 février 2004.
A l'issue de pourparlers marathon (de 14 à 20 h), les négociateurs sont
parvenus à un accord quant à la satisfaction d'une plate-forme de
revendications. En effet, ces discussions ont abouti d'abord à la création
d'une commission de wilaya chargée d'enquêter sur la gestion de l'APC dont les
membres ont été suspendus. Pour pallier la défection de ces élus, la daïra
s'est vu confier la tâche d'administrer à titre provisoire les affaires de la
commune et, par conséquent, la distribution des logements. Ensuite, le
problème de l'emploi a été soulevé. Dans ce sens, 20 postes de préemploi
ont été attribués aux jeunes universitaires de la ville ainsi que le
recrutement parmi la main-d'uvre locale lors des futurs projets inscrits dans le
programme de la wilaya. En outre, les autorités de wilaya ont assuré les
représentants de la population de Béni Ounif que tout sera fait pour que
l'alimentation du réseau électrique de la daïra soit renforcée. Enfin, des
garanties ont été données quant au mouvement des subdivisionnaires des
différentes directions de la daïra. Les délégués de la population de Béni
Ounif se disent satisfaits, mais « pour un premier temps », car, estiment-ils
« il faut attendre l'application de tout cela sur le terrain » et « nous
restons mobilisés dans ce sens », ajoutent-ils. Il faut rappeler que cette
daïra a connu, samedi 31 janvier 2004, veille de l'Aïd El Adha, un véritable
climat insurrectionnel durant lequel la majorité des édifices publics ont
été incendiés. Si beaucoup de citoyens expliquent cette révolte par « la
dégradation du cadre de vie de la population et le désespoir dans lequel se
débat une jeunesse qui se sent abandonnée », d'autres en imputent les
facteurs déclenchants aux « comportements arrogants et autoritaristes des
élus locaux en plus du mépris affiché jusque-là à l'endroit de la
population par les pouvoirs publics ». D'ailleurs, un jeune universitaire
déplore cette logique du « casser pour être écouté » dans laquelle le
Pouvoir a fini par engager la population. Certains souligneront aussi que « si
Béni Ounif n'a pas été au programme de la visite présidentielle, c'est parce
que la population de cette ville, qui a souvent porté sa voix sur les listes
des indépendants, ne constitue pas un potentiel électoral pour le
Président-candidat ».
Djoumi Abdelkader
http://www.lematin-dz.net/quotidien/lire.php?ida=15248&idc=41&taj=1&refresh=1#
Après
Béni Ounif, des émeutes à Igli
Djoumi
Abdelkader
10-02-2004
Ce
mardi 10 février 2004, vers midi, des émeutes ont éclaté dans la daïra d'Igli,
localité d'une dizaine de milliers d'habitants située à
Djoumi
Abdelkader
http://www.liberte-algerie.com/edit.php?id=20427
Edition
du 11/2/2004
Émeutes
à Igli (Béchar)
Des
édifices publics incendiés
Par
Rachid Roukbi Lu (209 fois)
Un
mouvement de protestation populaire a été observé, hier matin, dans la daïra
d’Igli, à 160 km au sud de la ville de Béchar.
Les
protestataires ont incendié les sièges de l’APC, de la résidence, de la
daïra, de la Caisse nationale des assurances sociales et de la Sonelgaz. Les
émeutiers revendiquent le règlemente définitif du problème du chômage et l’amélioration
des conditions sociales des jeunes. Selon des citoyens, les protestataires ont
commis des actes de vandalisme au niveau de ces édifices publics avant de les
incendier. Pour la plupart des habitants de cette daïra, la dégradation
continue du cadre de vie est à l’origine de cette protestation. Sitôt
informé, le wali de Béchar s’est rendu sur place pour s’enquérir de la
situation et répondre aux revendications légitimes des émeutiers. “Aucun
blessé n’a été déploré au cours de cette manifestation”, apprend-on de
source hospitalière.
Le
calme est revenu dans l’après-midi à Igli, a-t-on précisé de sources
locales.
Il
est à rappeler qu’un autre soulèvement populaire a eu lieu, la semaine
dernière, à Beni Ounif, à 110 km au nord de la ville de Béchar. Ces troubles
ont causé de nombreux dégâts aux différents édifices publics (APC, daïra,
Duc, Dlep, Impôts…). Les autorités locales avaient répondu aux différentes
revendications des habitants de cette daïra frontalière.
http://www.lematin-dz.net/quotidien/lire.php?ida=15278&idc=9&taj=1&refresh=1#
Emeutes
à Béchar
Plusieurs
arrestations à Igli
Djoumi
Abdelkader
11-02-2004
De
notre correspondant
Le
vent de la colère ne cesse de souffler sur l'étendue de la Saoura. Après
Béni Ounif, où il y a eu un soulèvement populaire il y a une dizaine de
jours, c'est au tour d'Igli, cette fois-ci, de faire la une de l'actualité.
Dans cette daïra de 7 000 habitants, enclavée à 150 km au sud du chef-lieu de
la wilaya, Béchar, des jeunes et moins jeunes ont envahi la rue ce mardi 10
février pour clamer haut et fort leur détresse. Ils s'en sont pris aux
édifices publics et aux véhicules de service de certaines administrations dont
beaucoup ont été complètement ou en partie endommagés.
Les
véritables raisons de ce climat insurrectionnel sont à chercher, de l'avis de
beaucoup de citoyens, dans le désespoir et la détresse dans lesquels est
plongée une grande partie de la population qui a réalisé qu'elle est
désormais exclue du cercle de la prospérité où se pavanent quelques
privilégiés. Cependant, il semblerait que cette colère qui couvait depuis
bien longtemps a fini par éclater au grand jour lorsque la commission technique
de l'APC allait, lors d'une délibération, octroyer un terrain d'une superficie
de 400 ha à une personnalité bien connue dans la ville qui a vu son pouvoir
grandir grâce aux faveurs et privilèges de l'administration, qui plus est ce
gros propriétaire a toujours affiché une arrogance manifeste à l'endroit de
la population qui ne le porte pas dans son cur.
Les
autorités de la wilaya qui se sont déplacées sur les lieux juste après le
déclenchement des hostilités pour tenter de calmer les esprits ont été
conspuées par une population en colère. Alors que des arrestations ont eu lieu
et des poursuites judiciaires ont été entamées, il est impossible d'en
connaître le nombre exact.
Il
faut rappeler que les revendications des manifestants s'articulent en grande
partie autour des problèmes du chômage, du logement, de pratiques sectaristes
de l'administration
«
Tant va la cruche à l'eau qu'elle se casse », c'est ce qu'on pourrait dire
d'un Pouvoir qui, à force de pratiquer l'exclusion et l'arbitraire, a
grandement contribué à créer un ordre social aux rapports tendus. Livrée à
un désuvrement total, plongée dans un marasme quotidien, une population
constituée en grande partie de jeunes a fini par tourner le dos à ses
gouvernants qui s'évertuent, dans une débauche de publicité assourdissante,
relayée par l'Unique, à racheter une crédibilité perdue depuis longtemps.
Folklore,
déclarations d'allégeance, slogans creux, salamalecs, promesses ressassées,
discours verbeux séquences d'un interminable feuilleton mis en scène grâce à
l'argent du contribuable.
Djoumi
Abdelkader