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Trois Palestiniens tués dans une émeute contre la barrière 

19:19 26 Février 2004   

Au cours d’une nouvelle émeute, déclenchée aujourd’hui par les Palestiniens contre la barrière de sécurité à proximité de Jérusalem, près de Guivon, les forces de l’ordre ont été contraintes de réagir face à la violence incontrôlée des manifestants. Trois Palestiniens ont été tués lors de ces affrontements et des dizaines d’autres ont été blessés. Côté israélien, on fait état de dix gardes-frontières atteints par les pierres lancées par les Palestiniens.

Les Palestiniens ont affirmé que les forces israéliennes sur place avaient utilisé des armes à feu mais la police et Tsahal démentent avec vigueur ces allégations.  

Près de 150 Palestiniens, soutenus comme toujours par des militants israéliens d’extrême gauche, sont arrivés dans la région située entre Mevasseret Tsion et Bet Sourik pour protester avec véhémence contre la barrière de sécurité. Ils se sont vite échauffés et ont commencé à lancer des pierres contre des gardes-frontières venus rétablir l’ordre, blessant dix d’entre eux.

Suite à ces violences, la construction de la barrière a été interrompue dans ce secteur.

Les responsables de la sécurité ont précisé que leurs hommes avaient fait usage, comme toujours, de gaz lacrymogènes et de balles de caoutchouc pour disperser les manifestants et ont souligné qu’aucune arme à feu n’avait été utilisée. Les témoignages des manifestants sont contradictoires. Des Arabes ont prétendu que les forces de l’ordre avaient poursuivi un manifestant et l’avaient tué et une militante d’extrême gauche a affirmé que les soldats étaient armés.

Mais un autre Israélien, Yonathan Pollak, appartenant au mouvement des ‘’anarchistes contre la barrière’’, a raconté que deux manifestations avaient eu lieu sur place et que l’armée n’avait utilisé pour les réprimer que des balles de caoutchouc et des gaz lacrymogènes.

Le ministre de la Sécurité intérieure Tsahi Hanegbi a justifié le comportement des forces israéliennes qui, se trouvant en danger, ont été contraintes de réagir aux violentes attaques auxquelles elles étaient exposées. Il a précisé que la direction palestinienne déployait des efforts ‘’cyniques’’ depuis la Moukata, afin d’empêcher à tout prix la construction de la barrière. Il a ajouté que cette clôture était, à son sens, vitale pour la sécurité de l’Etat et que la détermination de Tsahal et de la police qui tenaient à la défendre ne devait pas être remise en question. CDP